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𝐊𝐚𝐲𝐥𝐞𝐞 𝐖𝐢𝐥𝐥𝐢𝐚𝐦𝐬 ღ
je tournai en rond dans ma chambre depuis dix bonnes minutes. J'étais en sorte enfermée. Je n'étais autorisée qu'à sortir pour aller en soirée. peut-être que dans un autre sens ça aurait été bénéfique, mais j'étais consciente qu'on analysait tout mes mouvements, les uns après les autres, et j'étais en quelques sortes obligé de les suivre, tel un pantin.
J'étais escortée jusqu'au bâtiment où je devais passer la nuit, pour le coup, le mot "escorté" était notable. Alors ce soir j'y étais obligé.
Je me suis toujours demandé d'où lui avait été venu cette idée, il m'avait toujours demandé de fouiller dans les tiroirs pour essayer de trouver quelque chose de compromettant, car il savait que le chef du gang qui avait tué ma mère avait un fils célèbre. Il ne savait pas qui était-il, je ne savais pas non plus, mais jamais je n'avais fouillé chez Marcus, je n'y avais pas eu le temps. Il y aurait eu de plus saine solution à la clé si il avait même un peu réfléchi. Mais vu le manque de réflexion de sa part, j'étais obligé de suivre son plan absurde.
- mademoiselle Williams, me dit un mec au bout de ma chambre. Je tournai immédiatement mon visage vers le sien et j'y vis un homme en noir. Si ce n'était pas moi, il aurait pu avoir une carrure effrayante mais je savais qui il était, et je savais aussi qu'au fond il était adorable si on l'était avec lui.
- appelles-moi Kaylee, je dis simplement, le regard distant
sans un mot, je m'installai sans faire plus d'histoire dans la voiture noir qui m'amenait à une fête grotesque. Je soupirai, posant l'arrière de ma tête sur le dossier du siège, j'avais l'impression d'être placée sous la tutelle de mon père, sans pouvoir rien y faire. ça me rongeait, je ne voulais pas ainsi finir ma vie, je voulais prendre mes propres responsabilités, mais je savais qu'il fallait que je me fasse entendre pour ce fait.
s'installa un long silence, comme si l'homme devant moi était un chauffeur. Mon père monopolisait mon téléphone comme si il pouvait y trouver quelque chose. Il m'avait appris à ne rien laisser derrière moi. je ne laissai pas de traces, surtout pas celle de la personne que je m'obstinais à cacher l'identité. Je n'avais rien, même pas un téléphone.
la voiture s'arrêta alors devant un grand bâtiment, j'y compris directement ce qu'il était. C'était la boîte où je devais passer la soirée. Je restai plantée sur mon siège sans bouger, mes yeux posés sur la grande bâtisse.
- merci. je dis juste, en sortant enfin, et c'est à l'extérieur qu'un long soupir me prit.
sans lui laisser répliquer un mot, je fermai immédiatement la porte pour me diriger vers le vigile qui me laissait rentrer sans me poser plus de questions. Il devait me connaître maintenant, depuis le temps que je monopolisais cette boîte de nuit. Je trouvai directement place à une table vide, je m'y assis sans un mot, mes doigts sur mes tempes pour les masser violemment. Ma tête me faisait mal, peut-être par toutes les informations accumulés dans la journée.
