𝐶ℎ𝑎𝑝𝑡𝑒𝑟 𝑡𝑤𝑒𝑛𝑡𝑦-𝑠𝑖𝑥

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À nouveau, tout se déroulait dans la pénombre de la nuit. Lorsque tout le monde dormait sur ses deux oreilles. Que toute consciences étaient parties se laisser tomber dans les bras Morphée. C'était exactement dans la même rue et dans le même hôpital. La même femme, et la même tenue traditionnelle. Le même visage pâlit par la poudre de maquillage blanchâtre, caché derrière cet éventail de couleur. Ses talons retentissant sur le sol ainsi que les bottines à crampon de ses hommes emplissaient les locaux presque vides de l'hospice. L'état désert de ces lieux était en partie sa faute. Depuis que la presse avait laissé entendre que l'un des patients résidant dans cet hôpital avait été retrouver mort dans son lit après avoir pris une balle en pleine poitrine, la réputation de l'établissement avait chuter et le nombre de patients ne faisait que baisser de jour en jour, jusqu'à n'en loger qu'un seul : son frère.

C'était pour lui qu'elle était là ce soir. Après sa dernière conversation tumultueuse avec la femme d'affaires, le brun avait été diagnostiqué d'une commotion cérébrale.

La Chinoise poussa la porte de sa chambre et observa les lieux avant d'oser faire un pas de plus. La chambre jusqu'au matériel médiale était en piteux état. Un médecin était debout près du lit du Benjamin de sa famille et dès lors qu'il croisa le regard sombre et meurtrier de la sœur ainée de son patient son cœur fit un si grand bond dans sa poitrine qu'il aurait pu en sortir. Il faut s'avouer que Mei était plutôt intimidante du haut de son mètre quatre-vingts et de son regard de prédatrice.

— Son rythme cardiaque est encore fragile. Il devra rester encore quelques mois ici, osa dire le médecin qui n'avait pas eu le courage de croiser les yeux de son interlocutrice.

Le regard de cette dernière se posa sur le brun. Elle se souvient encore du matin où elle l'avait trouvé en train de se vider de son sang. Ce matin-là, elle était venue dans l'unique but de tuer la fiancée de Kai. Et c'est elle qui s'était chargée de l'emmener dans cet hôpital.

— Sortez d'ici, ordonna-t-elle sans même adresser un regard au soignant.

Ce dernier secoua sa tête tremblotante et sortie précipitamment.

Une fois seule, c'est d'un geste vif et calculé qu'elle rabattit son accessoire de ventilation qu'elle plaça derrière son dos entre ses mains croisées. Doucement, elle s'approcha du lit de son cadet et observa son visage impassible et ses paupières closes. Elle savait parfaitement qu'il pouvait entendre tout ce qui l'entourait et c'est pour ça qu'elle se mit à lui parler comme s'il était conscient :

— Je suis récemment retourné en Chine, le temps de trois jours. J'avais quelques affaires à régler là-bas, mais j'en ai aussi profité pour aller voir les anciens. Ils m'ont demandé comment tu te portais et pourquoi n'étais-je pas venu en ta compagnie. Me voyant dans l'interdiction de leur ais évidemment raconté ta petite déconvenue. Ton plan stupide et idiot sans omettre, évidemment, le fait que tu résidais à l'instant même où je leur parlais dans une chambre d'hôpital.

Mei se pencha et commença à passer sa main dans les cheveux doux du chinois.

— Et devine quoi ? Ces vieilles peaux m'ont ri au nez pour le simple fait de t'avoir maintenu en vie en t'amenant ici dans cet hôpital.

Sa main glissa jusqu'à sa bouche sur laquelle se trouvait un masque transparent relié à un fil et ce fil relié à une bombonne d'oxygène. Cette dernière permettait à son frère de survivre et sans elle, il ne s'agirait que d'une question de temps avant que son cœur ne lâche son dernier battement. 

Un sourire dont même le Diable en personne aurait frissonner à sa simple vu, prit place sur son faciès. Sa main droite attrapa violemment le fil transparent et l plia, ne laissant plus passer aucun atome d'oxygène dans les poumons de Kai.

— Depuis notre plus tendre enfance, j'ai toujours été fautive de toutes tes idées stupides et vouées à l'échec. Il est absolument hors de question que je salisse pour la énième fois mon honneur auprès de nos membres familiaux pour toi et que je ne dépense un won de plus pour maintenir une vermine telle que toi en vie !

Ses constantes s'affolèrent et bientôt le corps tout entier de Kai fit place à de nombreuses convulsions. Plus rien ne pouvait arrêter la haine que dégageait Mei à l'égard de son frère. Elle n'avait cessé de le couvrir durant ces années de vie et aujourd'hui était la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase. Son être tout entier était envahi par un torrent de colère incontrôlable.

— Tu es née comme un incapable et tu mourras en tant que tel !

Sur ses dernières paroles, le corps de Kai retomba lourdement sur son lit.

Et ce fut ainsi que le tristement célèbre Kim Jong-In mourut d'asphyxie.

𝐍𝐎 𝐓𝐑𝐎𝐔𝐁𝐋𝐄𝐒 𝐈𝐍 𝐘𝐎𝐔𝐑 𝐄𝐘𝐄𝐒Où les histoires vivent. Découvrez maintenant