Chapitre 4

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Chère Ari. 

Aujourd'hui aussi j'ai été forcé hors de mon lit. L'université me semblait bien fade malgré tout. Il me reste quelques-uns de mes amis du collège. Ça fait du bien de pouvoir compter sur quelqu'un sans qu'ils attendent rien en retour. 

J'ai pris une longue douche aujourd'hui. Tellement longue que l'eau a commencé à tiédir, le bidon d'eau chaude devait être quasi vide. Lorsque j'étais sous l'eau, je me brûlais la peau à cause de ce liquide bouillant. Ma peau rougissait au fur et à mesure, c'était joli à voir. Après tout, ça doit faire tellement de bien de pouvoir se faire mal comme ça, sans jamais personne pour te stopper. 

Aujourd'hui, les rieuses recommencent leur boucan, elles sont incessantes. Ah, tu ne sais pas qui c'est ? Personne ne les entend, à part moi. Elles aiment me sussurer à l'oreille des mots doux, elles m'aident à continuer les traits sur mes bras, elles sont toujours d'accord avec moi lorsque je suis au plus bas. On me dit souvent que je dois les faire taire, qu'elles ne font que me faire du mal. Mais pourtant, elles arrivent souvent à me faire du bien. 

Aujourd'hui cependant, leurs voix deviennent assourdissantes, un véritable capharnaüm et mon esprit n'arrive pas à les contenir. Je devais me libérer quelque part alors je me suis dit que les parcelles vierges de mon poignet droit feraient l'affaire. Maintenant, elles sont peintes de jolies couleurs vives. Pourquoi sont-elles qualifiées de couleurs chaudes alors que j'ai si froid ? Je ne comprends pas.. 

Je commence à voir quelques points noirs devant moi, je ferais mieux d'arrêter d'écrire. 

Chère AriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant