Chapitre 8

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Chère Ari.

Ma vie tourne au cauchemar.

Aujourd'hui encore j'ai dû subir cette torture quotidienne qu'est l'université. La vue de ce groupe d'amis si joyeux et auquel je faisais partie donne place à un désespoir particulièrement intense. Je n'ai jamais auparavant expérimenté une telle tristesse.

Les souvenirs heureux défilent dans mon esprit, laissant ensuite une mélancolie s'imposer. Le regret d'avoir laissé tout cela partir. L'impuissance face à la perte d'un de mes piliers. Cet ensemble ne m'a ramené que la misère dans laquelle je suis.

Je les vois souvent rire, tous ensemble pendant que je reste seul dans mon coin. On ne peut pas contredire le fait qu'ils soient maintenant bien plus heureux. Après tout, ils n'ont plus à s'occuper de ce poids qui ne pense qu'à en finir. Leur pitié grandissante devenait insoutenable. Je n'avais besoin que de leur soutien pour pouvoir aller mieux mais leurs yeux pleins de fausse empathie m'ont écœuré.

La seule raison pour laquelle je suis encore en vie est ce petit blondinet adorable. Son air juvénile me réconfortait encore ce matin. Combien de temps va-t-il rester avant de se rendre compte du véritable moi ? Une partie de mon être voudrait qu'il reste malgré mes défauts prédominants. Cependant cette infime espérance sera réduite à néant lorsqu'il me regardera avec ses yeux brillant de cette même pitié que les autres.

Sympathiser avec lui était une bonne expérience, peut-être même la meilleure de mon existence mais tout ça arrive à sa fin.

Chère AriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant