Chapitre 15

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Chère Ari.

Je suis encore vivant.

Je pense que cette page sera la plus heureuse écrite.

J'ai fini par écouter mes pensées et me confesser à mon amour. Et contre toute attente, il ressent la même chose pour moi. Je ne sais pas comment gérer ce surplus d'information alors je t'écris pour essayer d'y voir plus clair.

Malgré nos sentiments réciproques, on a décidé de se laisser du temps. Pour pouvoir se connaître d'une autre manière que de l'amitié, oui, mais aussi pour essayer de régler nos propres problèmes. Non, je ne veux pas que les rieuses s'installent dans mon futur couple. Minnie a appris leur existence lors d'une de mes crises de panique, lorsque j'essayais de les faire taire. Il est inquiet, je le vois, mais ne peux rien y faire à part apprendre à vivre avec. Petit à petit elles s'estompent, deviennent moins assourdissantes et me laissent quelquefois une ou deux heures de répit.

Pour la première fois depuis bien longtemps, je ressens un bonheur intense. Peut-être est-il le miroir de mes sentiments ? Je suis fou amoureux de Park Jimin, et mon âme toute entière me le fait sentir.

Suis-je tout simplement fou ? Je suppose. Mon esprit n'est plus calme depuis des années. J'aurais aimé pouvoir dire que je suis en paix avec moi-même mais ça serait mentir. J'y travaille encore et toujours mais le monde ne se fait pas en un jour. Je dois me reposer pour battre cette maladie qui me ronge de l'intérieur, et cet endroit serein est dans les bras de mon amour.

Un jour peut-être pourrais-je l'appeler mien. En attendant, mon humeur est joyeuse et mon esprit sain. Du moins, pour le moment.

Chère AriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant