Chère Ari.
Je me sens mieux, beaucoup mieux.
Mes pensées se tournent de plus en plus vers mon petit-ami et me laissent un peu de répit. Oui, je suis enfin en couple avec la personne que j’aime le plus au monde. Je ne pourrais décrire sa perfection avec des mots, ça ne serait qu’une insulte à sa personne.
J’ai découvert que le contact physique me plaisait lorsqu’il impliquait des personnes chères à mon cœur. Ainsi, tu me verras souvent enlacés avec Minnie. J’aime particulièrement quand il me caresses tendrement les cheveux, ça me rappelle l’affection de ma mère quand j’étais plus petit. Ma relation avec mes parents s’est trop tendue pour qu’elle fasse un jour ce genre de geste d’affection.
J’aime énormément Jimin, tellement que j’en ai peur. Peur qu’il finisse par m’abandonner comme les autres. Je te l’ai peut-être déjà dit, mais je me répète. L’idée qu’il se lasse de moi me terrifie. Qu’il me dise que j’ai changé ou que sais-je. Peut-être trouvera-t-il des arguments pour me laisser tomber, me dire que je ne fais que rejeter la faute sur les autres alors que la seule chose que je veux, c’est ignorer le reste du monde pour discuter avec lui, me dire que je montre trop peu mes émotions alors que je deviens plus humain chaque jour rien que pour lui.
Parfois, mes pensées deviennent tellement importantes que je m’effondre en larmes devant lui, mais je ne peux lui expliquer mes soucis, mes inquiétudes. Si je ne fais que ça, il finira par m’abandonner comme tous les autres. Ses paroles réconfortantes ne sont que temporaires, je le sais, mais je profite de ces moments tant qu’ils durent. Suis-je dans le déni ? Sans doute. Le déni n’est-il pas la meilleure solution face à ce genre de situation. Je sais que je finirai ma vie seul, mais je refuse d’accepter qu’un jour Jimin aussi me quittera pour aller vers quelqu’un de meilleur, qui le mérite.
Le temps passe et ne s’arrête jamais, je dois te laisser.
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Chère Ari
Hayran KurguIl parait que parler à un journal pourrait m'aider, je suis sûr de l'inverse. Ma psy a insisté pour que je commence à écrire des mots résumant ma journée, je suis donc là à te souiller pour raconter ma misérable vie.