Chapitre 5

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Chère Ari. 

Tu peux oublier toutes les conneries que j'ai osé sortir hier, les amis ne seront jamais là pour t'aider. Ils se servent de toi et après te jettent comme un moins que rien ou ils te forcent à faire des choses que tu ne veux pas faire. Pourquoi est-ce que je devrais arrêter mes œuvres d'art sur ma peau ? Après tout, les cicatrices peuvent toujours se rouvrir et se demander laquelle va lâcher aujourd'hui, c'est toujours excitant. 

Mes "amis" m'ont posé deux choix : j'arrête de m'ouvrir la peau ou ils arrêtent d'être mes amis. Ils ne peuvent plus me comprendre apparemment, nous nous sommes trop éloignés. La vie nous a fait penser différemment et il est inutile d'essayer de s'accrocher à cette amitié inexistante. Ils ne se sont apparemment jamais souciés de moi, ça ne m'étonne même pas. Tout ce que j'apporte, c'est le malheur. Je suis mieux seul, au moins je ne peux nuire à personne d'autre que moi-même. Mes parents m'ont dit que j'allais vite me réconcilier avec eux, qu'ils étaient juste un peu énervés parce que je ne prends pas soin de moi. Personnellement, je pense qu'ils ne vont plus jamais me parler. 

Parfois, des mots peuvent être blessants, encore plus que des lames de rasoir ou des aiguilles pointues. J'en ai été le témoin et la victime en même temps. Je n'en peux plus, le monde serait mieux sans moi. Après tout, plus personne ne se préoccupe de moi, ça ne leur ferait rien si je disparaissais soudainement. Je suis même sûr qu'ils seraient soulagés. Je le serai, moi. 

Je dois partir, on me force à manger encore et encore. 

Chère AriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant