Chapitre 7

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Chère Ari.

J'ai besoin d'aide.

Je ne peux plus tenir.

Mes pensées sombres sont de plus en plus fréquentes et je m'effondre chaque soir pendant plusieurs heures sans pouvoir m'arrêter. Je me blâme souvent pour la perte de mes amis. Suis-je vraiment si égoïste ? Suis-je le seul responsable dans cette histoire ? Si c'est ce qu'ils pensent, c'est que ça doit être vrai. Après tout, pourquoi auraient-ils tort ?

Malgré tout cela, je réussis à trouver des situations réconfortantes. Par exemple, la vue de mes bras rouges écarlates me donne une sensation de chaleur particulière.

T'ai-je raconté mes derniers jours de cours ? Les moments où je restais assis sur une chaise étaient particulièrement horribles. Cependant, un certain garçon arrive à me faire sourire même pendant cette épreuve. Il ne sait pas que ma mort approche à grand pas, les mots n'arrivent jamais à sortir de ma bouche.

Pour être honnête, il m'aurait sûrement attiré si je n'avais pas abandonné l'idée d'être aimé. Après tout, pourquoi une personne comme moi aurait-elle droit à l'amour ? Ce mot en lui-même est tabou et sa mention me provoque des frissons dans le dos.

D'un autre côté, je souffre encore quotidiennement de mon déchirement de mon ancien groupe d'amis. Ils étaient tout pour moi. Ils représentaient mes exemples, les objectifs que je devais atteindre. Ma vie entière était rythmée par leurs emplois du temps. Mais maintenant, je n'ai plus de repères.

Je suis perdu.

Demain encore, je dois subir cette souffrance. Sauve moi, je t'en supplie.

Chère AriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant