Chapitre 3

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Chère Ari.

Aujourd'hui on m'a forcé à aller en cours. D'après eux ça serait une bonne distraction de mes "pensées sombres". Ils ne veulent juste pas admettre qu'ils ne peuvent plus rien pour moi.

Lorsque j'étais dans la cour, j'ai remarqué une mouche avec sa patte coincée dans une toile. L'araignée est ensuite arrivée et j'ai observé la pauvre petite mouche se débattre de toutes ses forces jusqu'à la mort. Je ne sais pas si c'était vraiment censé être triste. Après tout, c'est juste le cycle de la vie.

Tout le monde me regardait de travers quand je suis arrivé à l'université. Je suppose qu'ils savent tous que je vois un psy à cause de mes "pensées suicidaires". Je ne veux pas particulièrement mourir, ni particulièrement vivre. Je pense que la vie ne vaut pas toujours la peine d'être vécue. Et puis, si il y a moins d'humains sur Terre, il y aura de meilleures rations, moins de pollution et autre. De toute façon, mes idées sont toujours contestées. Je suis trop jeune, je n'ai pas encore la maturité pour penser à ce genre de chose. Même à cent ans on sera trop jeune de toute façon. Ce n'est pas l'âge qui fait la maturité d'esprit, c'est l'expérience.

Demain je dois retourner en cours, pour m'assurer un soi-disant avenir. Et si je n'en veux pas, je fais quoi ?

Nous sommes le 30 juin et je vais bientôt aller dormir. Les cours se finissent dans quelques jours et après il ne me restera plus qu'un an avant de finir mon "cursus scolaire". Je devrais après rentrer dans la vie "active". Active, c'est vaste. Ce n'est pas en restant derrière un bureau que l'on sera actif.

Il est l'heure d'aller dormir, demain est un autre jour dans ce monde.

Chère AriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant