Chère Ari

Chapitre 19

Chère Ari.

Mes angoisses ont disparu, mon esprit est paisible.

Ma nuit passée avec Minnie fut tout simplement exceptionnelle. Toutes mes pensées sombres ont disparu le moment où je tenais cet être divin entre mes bras. Sa chaleur a apaisé les ténèbres qui vivaient dans mon âme. Sa personne toute entière semble être une illusion tant elle me correspond. Cette nuit, je l’ai aimé comme jamais personne ne l’a aimé et il me l’a fait comprendre explicitement. Ses paroles les plus douces qu’il n’ait jamais prononcé en opposition au moment charnel qui se réalisait.

Je ne sais comment décrire mes sentiments pour lui tant ils me submergent. La pensée de son être apporte d’agréables picotements tout le long de mon corps. Lorsque je l’ai vu passer la porte ce soir-là, la seule réaction que j’ai pu lui apporter fut de le prendre dans mes bras. Sa beauté illuminait ma pièce mal éclairée et sa présence me faisait ressentir un tas de sensations que je n’avais jamais ressenti auparavant, du moins pas d’une telle force. En y repensant, mon être tout entier était déjà prêt pour le moment qu’on allait passer et il me le faisait comprendre.

Je m’excuse pour ces descriptions maladroites, je ne sais comment exprimer ce que j’ai ressenti pendant cette nuit. Une fois de plus, cela montre mon infériorité à mon amour qui arrive à s’exprimer parfaitement malgré les situations quelquefois déroutantes.

Ses mots me sont parvenus droit au cœur et, peut-être ai-je commencé à espérer vivre la totalité de mon existence à ses côtés. Il m’a fait part du fait qu’il était fier de voir que mes avant-bras étaient cicatrisés, sans nouvelles traces rouges depuis maintenant trois mois. Peu à peu, j’arrive enfin à me battre face à la maladie pour lui, pour nous. Je souhaite une relation saine avec lui et ce voeux s’est réalisé cette soirée de bonheur. Nous étions tous deux ébahis par la beauté de l’acte et par le plaisir qu’il procurait. Ses expressions étaient sincères et remplissaient mon cœur d’une joie et d’un bonheur sans limite.

Nos gestes étaient maladroits, mais remplis d’un amour pur et profond. Il a réussi à me faire sentir aimé pour la première fois depuis bien longtemps. Nos moments de douceur ont cependant fini par prendre fin et la fatigue nous a très vite envahi. En ce moment mon amour est endormi, tel un ange déchu. Je dois te laisser, il ne faut pas qu’il te voie et veuille savoir ce que je t’ai raconté. Avec toi, mes secrets sont bien gardés.