The Witcher - new romance/adventure

Chapitre 21

Quelques heures plus tard...

J'avais préparé à la hâte mes affaires, prenant avec moi mon globe, mon épée, quelques livres donnés par Nenneke pour poursuivre mon apprentissage, et d'autres effets personnels que je glissa dans mon sac de voyage. Après avoir fait le tour de la chambre, j'étais fin prête pour dire au revoir à Ciri qui m'observait tristement faire depuis un coin de la pièce où elle était adossée, debout, les bras croisés. Je releva mes yeux vers elle et elle comprit.
"c'est maintenant qu'on se dit au revoir pas vrai..." soupira la jeune princesse en s'avancant lentement vers moi.
- pas au revoir, juste à bientôt, dis je doucement en la prenant dans mes bras, Ciri se blottit contre moi comme elle aimait si bien le faire.
- on ne sait pas, si ça se trouve ton apprentissage va durer des années... Pensa Ciri à voix haute.
- ne dis pas de bêtises, il y en a pour quelques semaines, quelques mois tout au plus, tentais je de la rassurer. Mais moi même je doutais de mes propos.
- rappelle moi ce que tu vas faire déjà ? S'enquit Ciri, si j'ai besoin de te retrouver...
- je dois partir à la rencontre de l'esprit de ma mère, dans les forêts du nord.
- celles qui étaient habitées jadis par les elfes ? Releva Ciri.
- celles la mêmes !
- je te souhaite bon courage alors...
- à toi aussi ma petite lionne, et ne t'inquiète pas, si tu as besoin de moi, je saurai te trouver...
- j'espère... ".

Nous nous detachons finalement l'une de l'autre et je dépose un léger baiser sur son front.
" tu ne vas pas lui dire au revoir ?" me demanda alors la jeune princesse en faisant référence à Geralt.
- pas si je peux l'éviter.
- je comprends... Bonne chance Alienor.
- merci, bonne chance à toi aussi Ciri. À bientôt" conclus je avec un petit sourire triste, comme pour me convaincre autant qu'elle. Puis je tourna les talons et sortit de la chambre.

Je me rendis alors dans la chambre de Nenneke, pour lui faire également mes adieux. La grande prêtresse était assise en tailleur sur un tapis au milieu de la pièce, en position de méditation. Lorsque j'entra, elle m 'adressa un sourire doux et me fit signe de la rejoindre. J'alla m'accroupir à côté d'elle et attendis.
"c'est aujourd'hui que tu pars" murmura t'elle comme si elle s'y attendait.
- oui, en effet.
- bien, si tu pars, c'est que tu es prête... Dit elle d'une voix mystérieuse.
- pas vraiment...
- Geralt ne t'a pas mise dehors, c'est toi qui a décidé de partir... Continua Nenneke d'une voix suave et posée.
- disons que nous avions envisagé cette situation... Et qu'un évènement récent l'a quelque peu précipité, avouais je mal à l'aise.
- l'arrivée de Yennefer de Vengerberg... Souffla Nenneke.
- certes... oui.
- est ce que tu l'aimes ? Me demanda soudain l'amie de mon père.
- quoi ?
- Geralt... Est ce que tu l'aimes ? Répéta doucement Nenneke.
- je... Je crois que oui, je l'aime. Malheureusement... Soupirais je.
- il n'y a rien de malheureux dans le fait d'aimer. Au contraire, il faut du courage pour aimer et tu en as...
- peut-être... Mais l'amour fait souffrir aussi parfois... Non ?
- parfois, oui. Tu le retrouveras peut-être. Si vous devez vous retrouver, le destin vous réunira à nouveau. Je ne répondis rien alors Nenneke ajouta : tu dois prendre la direction des anciennes terres d'Evangellyn et Estellen, là où tout a commencé. L'esprit de ta mère t'y attend certainement...
- par les forêts du nord donc ?
- oui, et par la montagne blanche également, là où Estellen et ta mère ont vécu, me révéla la grande prêtresse.
- merci Nenneke... Merci pour tout... Murmurais je en posant ma tête sur son épaule. Nenneke me caressa gentiment les cheveux.
- va maintenant mon enfant, va rencontrer ton destin. Tu es prête".

Nenneka posa son front contre le mien, caressa ma joue, puis me fit signe de me relever. Je partis en silence et elle reprit sa méditation. Elle avait l'air si sereine et si forte à la fois. J'espérai devenir comme elle, un jour. Une fois la porte de sa chambre refermée, je me dirigea rapidement vers les pièces communes, puis vers la sortie. Aucun signe de Geralt, je ne sentais pas sa présence... Mon cœur se serra en pensant que peut-être je ne le reverrai plus jamais, mais je chassa rapidement cette pensée en me disant que ce n'était peut-être finalement pas plus mal. Je devais arracher définitivement Geralt de mon cœur et me concentrer sur ma nouvelle mission, trouver l'esprit d'Aliena...

Alors que je rejoignais les écuries pour sceller ma jument Penny, une voix masculine derrière moi me fit sursauter : "alors comme ça tu pars sans dire au revoir...".