XV

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Dans la voiture c'était silencieux, ma mère n'a pas ouvert la bouche comme à son habitude. Elle se gare devant l'allée qui se trouve devant notre maison. Je descend, et elle aussi. Nous rentrons dans la maison, je vais dans la cuisine car j'ai faim.
Je sors du pain de mie du placard ainsi que du beurre, du gruyère, du jambon et de la salade du réfrigérateur. Je tartine du beurre sur l'une des deux faces d'une tranche de pain de mie, je rajoute de la salade, et les deux autres ingrédients. Je mange ça en un rien de temps. Je fais ensuite un bisou à Loïc et à ma mère. Je monte dans ma chambre pour me mettre en pyjama. Je vérifie que je n'ai bien pas de devoir, on ne sait jamais. Je me dirige vers la salle de bain pour me laver les dents quand je sens mon portable vibré. Je ne m'en préoccupe pas pour le moment. Je met du dentifrice sur ma brosse à dents et je frotte. Une fois l'action terminé, je retourne dans ma chambre. Je prend un livre sur mon étagère et je commence ma lecture. Cinq minutes plus tard, mes yeux commence à me piqués à cause de la fatigue. Je repose ce dernier sur mon étagère, je prend mon téléphone en oubliant que celui-ci avait vibré quelque temps avant. Je regarde l'expéditeur, c'est Shawn.

De Shawny l'abrutit: Je suis désolé depuis le début. Pardonne moi, j'arrêterais c'est promis.

Je fouille dans ma mémoire en cherchant pourquoi il m'a envoyé ça. Je lui avait dit quelques heures avant qu'il ne fallait pas continuer à s'embrasser. J'imagine que son message est destiné à ça. Je déverrouille mon portable et je cherche qu'est-ce que je pourrais lui répondre.

À Shawny l'abrutit: Je suis aussi fautive que toi. Je veux juste qu'on ne se fasse pas souffrir, donc qu'on arrête de s'embrasser. Je ne pense pas que ça pourrait marcher. Je ne veux pas de ça avec toi Shawn.

Je le verrouille et le pose sur ma table de nuit avant d'éteindre ma lampe de chevet. Je m'endors en pensant à ce week-end. Dans la nuit encore un de mes affreux cauchemars me hante. J'ai tout de même réussi à m'endormir en vidant mon esprit.
Ce maudit réveil résonne dans mes oreilles. Je le lance contre le mur espérant qu'il s'éteigne. Je crois même que je l'ai cassé, ce n'est pas grave ça me fera des vacances. Je me tourne dans mon lit essayant de retrouver le sommeil. Mais quand je suis réveillée, je suis réveillée. Je me lève et je pars dans la salle de bain. Je prend un gant de toilette dans le placard, je l'imbibe d'eau tiède que je passe sur mon visage pour bien réveillé ma peau. J'essuie celui-ci avec une serviette sèche. Dans ma trousse de maquillage, je prend mon fond de teint et j'en passe une couche raisonnable sur mon visage pour raviver mon teint. Je met du mascara et du crayon. Je m'habille d'un jean bleu marine et d'un tee-shirt gris avec des motifs de plumes un peu partout. Je met mes nike et je prend mon sac avant de descendre.
Je regarde si Shawn m'a répondu, mais non malheureusement. Je prend des céréales que je n'arrive pas à manger, je vide alors mon bol dans la poubelle. Je pars à l'arrêt de bus seule étant donné que Loïc commence plus tard.
Je prend mon carnet pour vérifié dans quelle salle je me trouve, je ne suis pas loin car je vois tout les bouffons de ma classe.

- Salut, dit Shawn ne m'adressant même pas un regard.
- Ça va pas? Je pose ma main sur son épaule.
- Si si, ça va.

Il se redresse et s'en va plus loin. Je l'ai peut-être vexé ou autre. Je me sens mal à présent. Je me rapproche de lui espérant que cette fois si il ne me laisse pas en plan.

- Qu'est-ce que tu as?
- Ça n'aurait jamais pu marcher de toute façon, n'est-ce pas, il me lance un regard noir qui ne lui va pas du tout.
- Je suis désolée. Mais j'ai pas envie que l'un de nous deux souffre. On pourrait toujours essayer mais ça ne sera pas comme avant si ça ne marche pas.
- C'est bon, lâche moi.

Il dit ces derniers mots si sèchement que des larmes montèrent dans mes yeux. Je me barre, j'ai pas envie d'aller en cours.
Je suis dans la mdl à attendre que la journée passe, j'ai franchement pas envie d'être ici. Putain mais pourquoi je lui ai dit ça moi. Je n'arrive même pas à m'avouer que je l'aime, et j'y arriverais pas. J'écoute sa musique en pleurant des vilaines larmes chaude. Malheureusement, le voilà. Je prend mon sac, toujours les écouteurs aux oreilles, et je pars d'ici sachant qu'il s'approche de moi. Je ne veux pas le voir.

- Ace!

Il m'interpelle mais j'avance sans me retourner. Je cours et il me suit. Je ne sais pas qu'est-ce qu'il s'est passé mais d'un coup c'est le vide. J'entend pourtant des cris et des alarmes.
Je ne sais pas où je me trouve ni pourquoi je suis ici. Mais tout ce que je sais c'est que j'entend des pleures venant sûrement de ma mère et des machines qui bip. Je ne vois pas, je n'arrive pas à bouger ne serait ce qu'une partie de mon corps, je suis comme figée. Je n'arrive pas à me souvenir qui je suis, ni même comment je suis. C'est le vide absolue en moi. J'essaie de fouillé dans ma mémoire, mais je n'y arrive pas. C'est comme si ma vie venait juste de commencer.

Point de vu de Shawn.

Ça fait trois jours que j'attends ici, je me sens horriblement mal. Putain c'est de ma faute. Sa mère est venu me voir à plusieurs reprise, j'essaie de lui dire que ça va aller. Je sais qu'elle n'ai pas prête à subir la mort de quelqu'un encore une fois. Je suis fou amoureux de sa fille c'est ça le pire, mais jamais de la vie je lui dirais. J'ai des putains de remords qui font surface. Pourquoi lui ai-je dit de me laisser tranquille, hein? Mais quel con je suis. J'ai envie de me foutre des claques. J'avais enfin trouvé la personne que j'aime et j'ai foutu tout en l'air car je ne sais pas m'y prendre.

- Bonjour, dit sa mère, Christine.
- Bonjour, un ton désespéré apparaît dans ma voix.
- Les médecins ont vu des changements dans son état, elle arrive à bouger ses paupières mais pas à les ouvrir. Ce n'est pas de ta faute Shawn.
- Vous savez, je l'aime mais jamais j'arriverais à assumer ce que je ressens pour elle.
- Elle est folle amoureuse de toi aussi. Elle ne me l'a pas dit mais personne ne la connaît aussi bien que moi. Elle ne t'en voudra pas.

Elle me prend amicalement dans ses bras et je ressers son étreinte. Un homme avec une blouse blanche et un dossier à la main vient nous voir, pour être franc je flippe un peu.

- Vous êtes bien la mère de Ace?
- Oui, sa voix est brisante et des larmes perlent dans ses yeux.
- Elle est réveillé, et vous pouvez aller la voir.

Une partie de la boule que j'ai au ventre s'en alla mais j'avais tellement peur qu'elle n'ose plus jamais me parler.

- Tu viens? Me demande-t-elle en me tirant le bras.
- Bien sûr.

Nous entrons dans la chambre où séjourné Ace, elle est assise en tailleur sur le matelas et elle a les yeux rivés sur la fenêtre qui donne sur une vu splendide.

- Ma chérie? Dit sa mère en la prenant fort dans ses petits bras.
- Maman? Elle sourit mais pas comme d'habitude, c'est plutôt un sourire dévasté.
- C'est moi mon amour, des perles d'eau salés coulaient sur ses joues rouge.
- Je ne me souviens de rien, même pas de qui je suis.

Et c'est ce que je craignais. Putain mais tout est de ma faute. Avant de défoncer une porte je sortis en courant de la chambre. La mère d'Ace m'appelait, j'ai brisé la vie d'une adolescente qui n'était déjà pas facile par amour. Mais putain, quel con!

never be alone.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant