never be alone.

XXIII

Sa déclaration m'a perturbé encore plus que je ne le suis déjà. Il a clairement dit qu'il m'aimait et moi je l'ai renvoyé sur les roses. Mais quel est mon problème?
Ma mère rentre dans la pièce. Je la regarde naturellement. Elle s'assoit au pied du lit en regardant le plancher. Je crois qu'elle nous a entendu.

- Qu'est-ce qu'il s'est passé? Elle prend un ton interrogateur.
- Rien d'important.

Elle grogne et se passe la main dans les cheveux pour ajuster son chignon. Elle est un peu mon modèle depuis mon plus jeune âge.
La voix de Shawn me hante littéralement. Je n'arrive pas à me dire qu'il a avoué qu'il m'aimait.
J'essaie de l'appeler mais il ne répond pas ce pd. Il doit être saouler. Je me souviens qu'un jour il a eu le courage de me raconté l'une de ses relations. Il était tombé amoureux pas comme ça, il était vraiment tombé amoureux. Il a vécu un an de relation avec la jeune fille. Après avoir fêter leur première année ensemble elle lui a avoué qu'elle le trompé depuis le début. Ça n'a pas été facile pour lui. Il a sombré dans l'alcool et la drogue pendant six mois mais grâce à sa mère il a survécu à tout ceci et je lui suis reconnaissante sinon le Shawn que je connais aujourd'hui celui que j'aime n'existerait pas.
Nous sortons de l'hôpital. Maman me conduit à la voiture. Je m'installe côté passager et elle prend le volant. J'essaie une fois de plus de le joindre, sans réponse.
Actuellement je me haie. Comment ai-je osé lui dire que je ne l'aimais pas? Je suis totalement dingue de lui, dans tout les sens du terme.
Le weekend passe et le lundi je dois retourné en cours.
Mon charmant réveil sonna. Je me lève après avoir mît cinq minutes a réalisé que aujourd'hui c'est la rentrée pour moi. Je m'habille avec des vêtements qui me tombe sous la main. Je me maquille rapidement.

- Salut, j'ai le droit à un baiser sur le front de Loïc.
- Coucou.
- Bien dormit?

Si t'entend par bien dormit, est-ce que je ne dors pas depuis deux jours c'est bien ça. Mais si je lui dit la vérité il s'inquiétera.

- Oui.
- Prête pour aller en cours?
- Si par prête tu entends supporté les inquiétudes et les critiques, non.

Il fronce les sourcils en s'asseyant.
Nous prenons notre petit déjeuner. Après s'être rempli le ventre, nous montons à l'étage afin de prendre notre sac de cours. J'enfouis à l'intérieur mes écouteurs, mes quelques cours que j'ai aujourd'hui, une trousse et mon portable. Je met mon sac sur mon épaule. J'attend mon frère et nous descendons.
Sur la route, il essaie de me rassurer avec l'avis que me dirons mes soit-disant, camarades de classe.
Le bus arrive et nous trouvons une place confortable dans le font. Je m'installe près de la fenêtre. J'enfonce mes écouteurs dans l'orifice prévu à cet effet puis les extrémités, dans mes oreilles. Je met la musique de Shawn.
Loïc me secoue parce que je me suis endormi au cours du trajet. Le véhicule s'arrête, tout les passagers se lèvent pour descendre.
Il m'accompagne à ma salle et par la même occasion il me fait visiter le lycée.
Quand nous arrivons à la salle, mon regard se porte naturellement sur une seule personne, Shawn.
Qu'est-ce qu'il m'a manqué, putain. Je n'ose pas aller le voir. À vrai dire il ne me regarde même pas. Loïc lui y va s'en pression, il me montre du doigt. D'ailleurs il doit se poser des questions sachant qu'il sait que nous sommes inséparables. Shawn lui sourit. Loïc repart pour aller en cours.
Le professeur nous fait entrer dans la salle. Je m'installe au fond à une place seule. Je crois que personne n'a remarqué ma présence. Le type barbu qui sert de prof fait l'appel. Je lève la main suivit d'un oui, tout le monde de retourne pour me regarder, c'est gênant.
Shawn est à quelques tables de moi. Le cours est tellement chiant que je ne me prive pas de le regarder.
Ça sonne, je n'ai envie que de prier.
Je sors et des gens présent dans la salle viennent me voir. Shawn reste à l'écart.

- Ça va? C'est de la faute à Shawn n'est-ce pas? Tout le monde le dit.

Une rage folle me submerge. J'ai envie d'éclater le visage pâle de cette brune. Pour qui se prend-t-elle pour juger Shawn? Putain. Elle est sûrement mal placé pour le juger.

- Redis que c'est de la faute à Shawn, tu signes ton arrêt de mort.

Elle écarquille ses beaux yeux verrons, laisse tombé le bas de sa mâchoire vers le bas. Shawn essaie de ne pas sourire car je pense qu'il a entendu.
Le cours suivant c'est une heure d'anglais, je me souviens de la face de crapaud de la prof. Je crois que je ne l'apprécie pas.
Je m'assois au fond comme l'heure d'avant, je vois que Shawn s'approche de ma table et mon cœur rate un battement. Il s'assoit. Le rouge monte à mes joues. Mes mains deviennent moites, j'ai chaud bordel.
Je me tourne face à ma table les bras sur la poitrine. Je suis heureuse.
Mes yeux se ferment pour laisser place à un souvenir.
C'est le premier jour, un jeune brun s'assoit près de moi. Pendant toute l'heure on se tape des barres. Il est super gentil. Avant que le cours se termine, nous nous faisons exclure puis collé.

- Ace? Il a sa main dans la mienne.

Tout le monde est penché vers moi, même la vieille moche de prof. Je me lève pour sortir de la salle, je crois que je suis agoraphobe.
Je me met dos à la porte. Je l'entend s'ouvrir et se refermer. Des mains se posent sur mes épaules, je colle ma tête le long d'une d'elles.
Je me retourne face à la personne. J'aurais parié que c'est lui.
Je m'enfonce dans ses bras, j'ai envie de pleurer. Il pose sa tête sur la mienne.

- Je suis désolée, c'est tout ce que je suis capable de dire.
- Ce n'est rien, il caresse mon cuir chevelu.
- J'ai pas pensée ce que j'ai dit.
- Je ne t'en veux pas, ne t'inquiète pas.

Je met ma tête sur son torse et m'enfuis dans celui-ci. J'aimerais que cet instant ne se termine jamais.
Je me met à penser que notre relation n'est qu'un cycle sans fin.