XIX

699 49 0
                                    

Finalement Loïc propose à Shawn de rester avec nous. Ils s'entendent plutôt bien. Ils se marrent, je les trouve super. J'aime tellement Loïc et Shawn c'est étrange ce que je ressens pour lui. Ce n'est pas de l'amour c'est beaucoup plus fort, je n'ai jamais ressenti ceci.
Nous sommes assit en terrasse, Loïc boit une bouteille de Coca-Cola comme Shawn. Moi je trouve ça immonde, j'ai alors opté pour un ice-tea de la marque lipton. La fraîcheur des boissons ne nous fait que du bien. Le soleil de Californie tape sur mes épaules dénudés, je pense que j'aurais la marque de mon tee-shirt.
Loïc propose à Shawn de passer les prochaines vacances avec nous. D'après ce que j'entend, ils veulent aller à Hawaii. J'y suis jamais aller mais j'ai toujours rêvé un jour de voyager là-bas.

- On ira tout les trois avec un parent, ce serait super! Dit Shawn tout excité.
- Oui, Loïc tape dans ses mains.
- Ouais, mais faut avoir l'argent les gars, je tourne ma paille dans mon verre.
- Ne t'inquiète pas, mes parents ont une résidence là-bas.
- Bah voilà tout est arrangé, ils se tapent tout les deux dans les mains.

Je roule des yeux. Nous finissons chacun nos boissons avant d'aller dans un magasin pour moi. Je m'en rappelle, c'est bien la seule chose. Je prend des tonnes de vêtements. Je les essaie tous un par un pendant que les garçons ne vont je ne sais pas où. Mon frangin m'a passé la carte bleu de maman pour que je paie, il a expliqué à la vendeuse que je pouvais payé.
Une que fois mes articles sont mit dans une pochette avec le nom du magasin qui orne le devant, je sors pour essayer de retrouver les deux guignols qui m'accompagner. Ils sont introuvables. Je les appelle mais aucun des deux daignent me répondre. Putain, je suis toute seule là.

- Aceeee, il insiste longuement sur le «e».
- Bande de salaud, vous étiez où? J'aurais pu me faire violer, vous imaginez vivre sans moi? Je fais glisser mes mains le long de mes joues un peu comme le personnage du tableau Le Cri d'Edvard Munch.
- Je ne tiendrais pas, Shawny m'imite.
- C'est chou, je passe l'un de mes doigt le long de sa joue.

Il me sourit pendant que Loïc explose mes tympans avec son adorable rire. Shawn me prend sous le bras, un peu comme une mariée. Je lui dépose un rapide baiser sur la pommette. Mon frère nous regarde en faisant des bisous dans le vide avec sa bouche, je ne comprend pas l'intérêt.

- T'es stupide comme type.
- Comme toi petite sœur, il fait un de ses sourire à la con.
- Ugh.

Shawn retire son bras de dessus le miens et garde ses distances. Nous marchons jusqu'à l'arrêt de bus près du centre commercial. Le notre arrive avant le sien, on lui dit donc au revoir avant de monter dans celui-ci.
Ma mère est dans la cuisine, elle cuisine d'ailleurs normal. On va lui faire un bisou. Par la suite, nous nous installons sur le canapé et on zappe sur les chaînes avant de trouver un film plutôt sympa. Je pose ma tête sur son torse, il passe son bras sur lequel je suis appuyé derrière moi et me rapproche de lui.
Deux enfants, l'un c'est moi et l'autre c'est Loïc, jouent dans le jardin à faire des batailles d'eau. Je cris parce que je suis trempé. Un homme aux yeux resplendissant débarque et nous arrose avec le jet d'eau, je ris à en plus pouvoir. Il me prend dans ses bras et nous fait tourné sur lui même. Loïc continue à m'arroser et aussi l'homme qui me porte, il doit être mon père. Il a la même teinte de brun que moi, son sourire est magnifique.

- Tu dors? Je sens que mon frère me secoue doucement.
- Papa était brun? Je parle d'une façon neutre.
- Hm oui. Tu as un souvenir?
- Oui, de toi aussi d'ailleurs.

Son sourire s'est instantanément affiché sur son visage. Je lui explique ce que je venais de revivre. Il se redresse pour me prendre dans ses bras. Il m'écrase contre ses pectoraux. Il ne paraît peut-être pas mais il est musclé cet enfant. Il est tout content à présent, ça me fait plaisir de me souvenir de lui. On discute de notre enfance. Ma mère l'a eut à dix-sept ans, c'était un accident mais elle n'a pas voulu avorté. Ses parents l'ont suivit pendant toute sa grossesse. Quand Loïc a eut ses un an, elle a rencontré papa. Il avait deux ans de plus qu'elle. Ils ont tout de suite su qu'ils étaient fait l'un pour l'autre. Papa a toujours prit Loïc pour son fils biologique, et ça a été réciproque. Plus on parle des conneries de quand on était enfant plus les souvenirs réapparaissent. Loïc est devenu la personne que je me rappelle le mieux.
Maman nous appelle pour mettre la table, je m'occupe des assiettes et Loïc des verres et des couverts. Nous nous asseyons autour de la table, maman dépose le plat de résistence au centre. Elle nous sert un par un. Elle a préparé une poêlée de légumes délicieux avec de viande. Je fini rapidement mon assiette et je débarrasse pendant qu'elle sort un gâteau du four avec une odeur très alléchante. Elle le coupe en huit part, on ne mangera pas tout mais on en aura pour le petit déjeuner demain matin. On verse de la crème anglaise sur le gâteau au chocolat encore chaud. C'est vraiment exquis.

- Bonne nuit maman.
- Bonne nuit chérie, dors bien.

Je lui fais un gros bisou sur la joue après avoir fini de débarrasser avec Loïc. Je monte dans la salle de bain. J'imbibe du démaquillant sur un coton prévu à cet effet. Je le passe délicatement sur mes cils, j'en prend un second pour reproduire cette action sur mon deuxième œil puis un troisième pour enlever le fond de teint. J'applique ensuite de la crème pour hydrater mon visage pendant la nuit. Je me fait deux tresses que j'humidifie pour que demain mes cheveux soient tressés. Je vais dans ma chambre, je prend un tee-shirt qui ne m'appartient pas. Je vais alors demander à Loïc si c'est l'un des siens mais celui-ci me dit non de la tête. Peut-être qu'il est à Shawn.
Deux gars se balancent des ballons pleins de peintures différentes. Un troisième arrive en m'appelant pour jeter sur moi un des ballons. Je cours après lui en lui lançant des jurons. Il rit. Je monte à l'étage pour essayer de le choper pour me venger j'imagine. Je lui saute dessus et nous nous retrouvons tout les deux sur son lit. J'enlève le tee-shirt qui devait être à lui pour étaler la peinture encore fraîche sur son beau visage flou. Il se débat mais il n'arrive pas à me pousser de lui. L'un de ses deux potes arrive et me lance une remarque assez déplacer. Je vais dans la salle de bain pour me débarbouiller la figure. Je met au sale le tee-shirt.
Je sais à qui appartient le tee-shirt, c'est celui que du gars sur qui j'ai étalé la peinture.

- Mon cœur, c'est la voix de ma mère me secouant l'épaule.
- Maman? Ma voix est comme celle d'un enfant qui venait de sortir d'un horrible sommeil. Où suis-je?
- Tu es allongée dans le couloir chérie. Tu as du faire un malaise. Tu vas bien?
- Oui ça va.

Je me relève avec l'aide de maman. Je vais dans ma chambre pour enfiler le tee-shirt que je porte. Il est assez grand mais il me va plutôt bien. Il est noir avec un Nike écrit sur la partie du torse en gris, les manches sont de la même teinte. Je le prend en photo et je l'envoie par sms à Shawn avec le commentaire suivant.

À Shawny l'abruti: C'est le tient n'est-ce pas? x

De Shawny l'abruti: En effet, je l'avais mit dans ton sac!

À Shawny l'abruti: Ouais le jour où tu m'as balancé de la peinture sur la gueule, connard!

De Shawny l'abruti: Je t'emmerde salope mais je t'aime bien hein! :')

Je souris à son dernier message.

À Shawny l'abruti: Ce n'est pas réciproque désolée.

De Shawny l'abruti: De tout façon je ne le pensais pas. Bon je te laisse je vais regarder un film. Bisous sale chèvre. x

À Shawny l'abruti: Bisou petite merde! x

Je pose mon téléphone sur la commode près de mon lit et je prend son chargeur que je branche.
J'allume mon ordinateur pour regardé American Horror Story. Je regarde au moins trois épisodes avant de tomber dans les bras de la divine Morphée.

never be alone.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant