XXII Shawn

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Putain mais pourquoi elle ne me répond pas. Encore une fois je n'ai pensé qu'à moi.
Je frappe encore et encore sur la porte mais toujours sans effet. Je décide de descendre et faire le tour pour trouver un moyen d'entrer.
Je suis dans le jardin à la recherche d'une solution. Je trouve la fenêtre de la salle de bain. Je monte par la gouttière espérant que celle-ci ne tombera pas.
Elle n'est pas tombé autant pour moi.
Ace est allongé par terre dans la pièce. C'est encore de ma faute. Mais c'est quoi mon problème putain. Je suis toujours en train de l'embrasser et elle fout tout en l'air en mettant sur le tapis qu'elle veut qu'on soit ensemble pour s'embrasser. Elle m'a dit qu'elle m'aimait mais après vas savoir si c'est qu'elle est amoureuse ou non.
Je la secoue pour savoir si elle respire et oui, Dieu merci. Elle doit avoir fait l'un de ses malaises à cause de la syncope.
Je déverrouille la porte, la laissant ouverte. Je prend Ace dans mes bras en descendant à l'étage.

- Que se passe-t-il? La tristesse et l'inquiétude s'entendent dans le timbre de sa voix.
- Elle a fait un malaise.

J'ai cru qu'elle allait s'effondré mais au lieu de ça, elle se précipite à sa voiture. Elle ouvre la porte arrière gauche et je dépose sa fille dans l'un des sièges.
Nous arrivons à l'hôpital, Ace est toujours dans le coma. Mais putain. Je me mord la lèvre inférieur car j'ai peur. Sa mère se gare, heureusement qu'il y a une place, surtout un samedi. Je me détache et sors. J'ouvre la porte où se trouve Ace et je la prend dans mes bras.
Christine accélère le pas et fonce à l'accueil. La dame nous dit d'attendre quelques instants, le temps s'appeler un médecin.
Nous nous asseyons sur une chaise. Elle a l'air innocente, tout comme la dernière fois.
Un homme vêtu d'une blouse arrive, c'est le médecin je présume. Je me lève car il demande de le suivre. Il nous mène dans un long couloir. Il me dit de la poser sur l'un des lits à ma disposition, j'exécute son ordre. Il appelle deux ou trois infirmières.
Il emmène ma Ace dans un bloc opératoire ou je ne sais pas quoi.
Au bout de deux heures, le gars se repointe.

- Alors? Christine joue avec la peau entre ses doigts.
- Elle va bien, elle est dans la chambre 369.
- Merci.

Elle me tire par le bras et nous allons à la chambre. Ace est allongée. Dès qu'elle nous voit elle se force à sourire.
Christine fonce dans ses bras. Ace la sert.
J'ai envie de m'enfuir.

- Je vous laisse?
- Non.
- Oui, s'il vous plait Christine.

Bien-sûr il fallait qu'elle refuse la proposition de sa mère.
Sa génitrice quitte la pièce en fermant la pièce derrière elle.
Ace me fixe avec de la colère dans les yeux.

- Pourquoi tu as dis oui? Elle grogne.
- Il faut qu'on parle.
- De quoi veux-tu parler? On a rien à se dire.
- Tu m'as dit que tu m'aimais l'autre jour.
- Personne n'a dit que j'étais amoureuse de toi Shawn.

Un sentiment horrible envahit mon corps. Je m'assois sur la chaise à quelques centimètres de moi.
Elle tourne le regard ne remarquant pas que ses mots m'ont blessé.

- Oh.
- Et toi, tu es amoureux de moi? N'ignore pas ma question.
- Tu veux vraiment savoir?
- J'imagine que oui, elle croise ses bras sur sa poitrine en s'enfonçant dans son lit.
- Oui. Putain oui je t'aime. Je suis amoureux de toi, tu n'imagine pas ce que je ressens. T'es un peu comme une drogue dont je suis devenu addicte. Je ne peux pas me passer de toi. Ne me dis pas que tout ce que je te dis sont des mensonges car j'arrive même pas à m'avouer que je t'aime.

Elle ne dit rien.
Je me lève et sortit de la pièce. J'avance tandis que sa mère m'appelle.

- Shawn, ça va?
- Oui, je dois y aller ma mère m'a appellé.
- Bah tu ne restes dormir ici ce soir? Elle a l'air déçu.
- Je ne pense pas que ce soit une bonne idée.

Elle soupire. Je la quitte sur ces mensonges, enfin mes derniers mots ne l'étaient pas.
Je sors de l'hôpital avec une colère qui pèse en moi.
Elle n'est pas amoureuse de moi. C'est dur de l'entendre et encore plus de se dire que jamais elle ne tombera pas dans les bras comme je l'ai toujours imaginé.
J'avance dans la rue en essayant de me calmer avec l'air qui vient fouetter mon visage. Mais malheureusement la voix d'Ace répétant que personne n'a dit qu'elle m'aimait hante mon esprit.
Mais pourquoi ai-je insisté? Ça se trouve elle me ment, qui sait?
J'appelle ma mère pour qu'elle vienne le prendre sur le parking de l'hôpital.
Elle arrive vingt minutes après l'avoir appeler. J'ouvre la portière afin de monter à l'intérieur de la voiture.
Ma mère me demande ce que j'ai. C'est le genre de mère qui repère à cent mile kilomètres le mal-être de ses enfants.

- Rien.
- Shawn, je te connais assez bien pour savoir que tu es mal. C'est Ace s'est ça?

J'acquiesce ne faisant pas de commentaire. Elle soupire assez fort pour que je l'entende.
Nous arrivons à la maison, je claque la porte passager de la voiture ne gérant pas ma colère. Je haie Ace mais bordel qu'est-ce que je l'aime.
Je monte en furie dans ma chambre, j'ai même pas entendu ce que maman m'a dit. Je prend le temps de fermer la porte à clé. Je me tourne et lance un de mes points contre l'un des murs en brique. Au début la douleur n'était pas si forte, mais plus j'écrase mes points contre le mur plus la douleur augmente et j'oublie presque la fissure sur mon cœur.
Je m'assois sur mon lit regardant le sang couler le long de ma main. Ça fait bizarrement mal mais ça reste supportable.
Un peu plus tard, je vais dans la salle de bain pour me foutre un bandage. Je met du désinfectant avant de mettre la bande, ça saigne encore.
Je retour dans ma chambre. J'essaie d'appeler Ace mais elle ne décroche pas. Je suis sûr qu'elle s'en fout littéralement.

never be alone.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant