CHAPTER TWENTY - Explanations

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    J'ouvris les yeux lentement, et je ne fus pas surpris de voir Ashton dormir encore : j'étais toujours le premier réveillé. Je pris le temps d'observer chaque trait de son visage, ce que je n'avais pas fais hier, et certains changements choquants m'interpellèrent. Des joues creuses, cachant ses adorables fossettes, des cernes endommageant son visage, marquant les insomnies. Je me décollai de lui en douceur pour observer le reste de son corps sans le réveiller.

  En fait, ce n'était pas une impression, hier soir. Il avait carrément maigri, pas à un point trop grave mais c'était voyant. Je mis la main devant la bouche, ce n'était pas possible. Etait-ce les dégâts de mon absence ? Je ne pensais pas être aussi « important » pour lui. Tout ce que je lui infligeais par mon existence se résumait là. Plus je le regardais, et plus je le comparais à un squelette. J'avais des hallucinations, la tête me tournait. Je tendis l'oreille. J'entendis des pas se rapprocher, et je me fis tomber parterre pour rouler sous son lit. La porte s'entre-ouvra et je pus distinguer une paire de chaussures de femme, c'était sa mère.

- Sweety... ?

  Ashton ne répondit pas, il devait bien dormir. Elle se rapprocha du lit et j'entendis un bruit de baiser. J'eus soudain l'envie de crier qu'il n'y avait que moi qui pouvait l'embrasser, n'importe où que ce soit, mais je me retins en me mordant le poignet, comme j'avais l'habitude de le faire pour me taire. Luke, t'exagère, c'est sa mère putain.

- Je t'ai apporté ton petit déjeuner... il faut que tu manges, regarde-toi... tu ne mange rien depuis une semaine, tu ne sors pas de ta chambre sauf pour aller en cours et d'après le médecin tu ne dors pas non plus... Tu ne nous as pas raconté ton voyage, tu ne nous parles pas et...

  Elle renifla, ce qui me brisa le cœur. J'assistais actuellement à un film dramatique.

- ... ton père et moi on commence vraiment à se faire du souci pour toi tu sais...

- Ca va, Mum... fit Ashton, à peine réveillé.

- Non ça ne va pas. Non, non et non. Tu ne peux pas te permettre de me répondre ça, je sais que ça ne va pas. Que s'est-il passé en Italie ? Qu'est-ce qui a pu te mettre dans cet état ? C'est depuis que tu es revenu que tu es comme ça.

  « En Italie ? Oh, rien du tout. Pour ma part, j'ai découvert  mes réels sentiments pour votre fils, on a couché ensemble et j'ai frappé une fille par jalousie », avais-je envie de répondre.

- C'est pas l'Italie...

  Ashton, non.

- C'est pas le voyage...

  Ashton.

- C'est...

  Je craignais le pire, il allait tout dire à sa mère, j'en étais sûr. Ce serait la fin de notre histoire.

- C'est Harry, il me répond plus, il me parle plus, et je l'ai pas vu depuis mon départ pour l'Italie...

  C'était peut-être ça, la vraie raison. Le nom d'Harry me fit enrager et je mordis plus fort dans mon poignet, jusqu'à avoir le goût du sang dans ma bouche.

- Pourquoi tu ne me l'as pas dit plutôt... ?

- Parce que c'est stupide...

- Non, pas du tout !

  Si. Ashton, tu es stupide. Ouvre les yeux, je suis mieux que lui, je sais que tu m'aime, et tu sais que je t'aime. Harry n'est qu'un bon à rien, il a un look de gay, il ressemble à rien. En plus je l'ai défoncé la dernière fois, je t'en prie Ashton, ouvre les yeux putain !

What am I doing ? (Lashton Hemwin)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant