* Partie 6 *Ces bras… wAllah que plus j’y pensais, plus j’en étais accro, je sais pas, je m’y sentais bien, en sécurité, et ce sentiment, depuis que Nadir est parti, je ne l’avais plus ressenti.
Nadir, c’était pas que mon frère, c’était tout, une mère, un père, un frère, un ami et un protecteur, et j’avoue je pense moins à lui qu’avant, honte à moi, mais j’ai pas envie de vous cacher la vérité, quitte à vous écrire, autant tout vous dire, je pense moins à lui certes mais à chaque fois que je pense à lui, chaque fois c’est pire que la dernière fois, je m’assois dans un coin, je me tire les cheveux en me demandant où il est, je rigole en pensant qu’il est heureux, je pleure en pensant qu’il est malheureux et j’hurle en pensant qu’il n’est peut être plus de ce monde.
C’est horrible, juste horrible.
Le fait de ne pas du tout savoir, de n’avoir aucun moyen de retrouver sa trace, de ne pas pouvoir prouver que je suis sa petite sœur car aucune livret de famille, du coup ils ne veulent donner aucun renseignement, au fond de moi j’en crève, je crève de sentir le même sang que lui couler dans mes veines, je crève de le voir en me regardant dans un miroir, même fossette, même nez et même regard que lui, on aurait pu nous confondre, juste que j’avais les cheveux longs et les traits du visage féminins.
Je me rappelle ce jour où il est parti, quand il m’a dit qu’une Dame viendrait s’occuper de moi, qu’elle serait gentille, elle m’a planté ses ongles dans le bras pour que j’arrête de hurler quand j’ai vu mon frère embarquer dans la voiture de flic et s’en aller en me laissant seule, une fois la voiture hors de notre vue, elle m’a attrapé par les cheveux et m’a giflé « pleure, à ta place je pleurerais aussi cette vie que j’viens de perdre parce que tu connais pas la vie de merde qui t’attends, alors pleure, mais que j’entende aucun son sortir de ta bouche ou t’auras un avant gout de la vie qui t’attends ».
J’avais envie de la frapper, de lui dire que quoiqu’il arrive la vie que j’allais prendre serait meilleure à tous les points que celle dont on venait de m’arracher, mais je me suis tu, j’avais un point faible : mon irremplaçable grand frère. Et peut importe la vie que j’endosserai, il n’en ferait plus partie… alors j’ai pleuré, mais en silence…
Hassoul, j’avais pas dormi de la nuit à force de trop penser et de trop m’agiter dans tous les sens, comme d’habitude à vrai dire, j’avais comme meilleures amies les cernes depuis tellement d’années que ça en devenait même plus choquant. Je pense qu’il devait être presque 11h et j'étais encore entrain de décrire cette scène à mon journal, je venais, en moins de 2h, de fumer un paquet entier de cigarettes et de bouffer une tablette de chocolat au riz soufflé entière, waaaaaaa rien que de penser à ça là, j’en ai envie de vomir !
J'avais mon bagage à mes pieds, mon passeport et le peu d'économies que j'avais dans les mains, je ne savais pas pour combien de temps on partait alors j'avais fermé tous les volets et fermer ma bouteille de gaz, j'avais vidé le frigo et je l’avais débranché : j'étais prête à partir.
Il devait surement être 11h maintenant enfin j'en sais rien j'avais trop la trouille de regarder l'heure, rien que je frissonnais, j’étais pas habillée pour assumer la rosée du matin, une énième clope entre les doigts, un énième café que je serrais de toutes mes forces entre mes mains…
Vrr.. Vrr – 1 nouveau message –
- Vas y descend croit pas j'suis un tahane j'vais monter te chercher –
Ok, ca devait être Mohamed, je supposais parce qu'on ne s'était jamais échangé les numéros donc vas savoir d'où il l'a trouvé mais comme il me le répétait souvent "Moha a toujours ce qu'il veut". (j’vais pas vous laisser l’énigme longtemps mdr : il a tout simplement fait sonner son téléphone avec mon téléphone sans que je ne le sache)
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Il était une fois : pff les contes de fées n'existent pas.
General FictionBelle chronique enregistrée à l'ancienne comme on les aime Histoire Réelle