* Partie 49 *Hassoul, après cette soirée, nous passions notre temps au téléphone, quand ce n’était pas des SMS, c’était des appels, et le temps filait à une vitesse telle que le mois de juin venait de frapper à ma porte…
Le mariage arrivait à grands pas, et tout était définitivement bouclé hamdoulilah, à partir vendredi soir, je passerai à la casserole et j’en étais très heureuse même si j’angoissais comme une dingue !
Je me rappelle, je faisais que de me ronger les ongles, Nouria faisait que de me frapper parce que je le faisais, Tissem faisait que de frapper Nouria parce qu’elle me frappait et que « t’es folle après imagine elle a un bleu on va croire mon frère la maltraite miskina » et Sou, bah Sou tentait tant bien que mal de tempérer, mais elle fini elle aussi par se ronger les ongles !
C’était le mercredi soir, soit 2 jours avant mon henna, je n’attendais personne à la maison, dans mon chez moi qui depuis quelques jours était vide, les filles étant retournées vivre chacune chez elle car Mohamed avait envahi l’appartement de ses affaires, en prévision de notre futur domicile conjugal et je ne pouvais plus voir cet appartement en peinture, c’est simple, pour accéder aux pièces, il fallait d’abord escalader une montagne de cartons, « demain » qu’il disait, j’attendais toujours, et moi, quand je suis énervée, il me faut cuisiner, donc ce soir là, j’étais comme à mon habitude aux fourneaux.
Peu avant de dresser ma table, j’envoyais un message collectif à tout le monde pour savoir qui aurait la gentillesse de me tenir compagnie ce soir parce que la compagnie des cartons non merci !
Cela dit, personne ne pris la peine de répondre à mon message alors j’entrepris de manger seule.
Ca toqua à la porte, et j’étais ravie de savoir que finalement, j’aurai du monde à table ce soir avec moi. Mais à mon plus grand désespoir, ce fut Mehdi que je trouvai devant ma porte.
J’allais refermer la porte sitôt après l’avoir ouverte mais il la bloqua avec le bout de son pied, j’essayais de la fermer encore et encore mais en vain car il était beaucoup plus fort que moi.
Mehdi : Diya, il faut qu’on parle
Moi : j’sais pas.. c’est encore trop tôt Mehdi
Mehdi : trop tôt ou trop tard Diya ?
Moi : un peu des deux…
Mehdi : tu vas te marier après demain Diya !
Moi : je le sais, merci
Mehdi : je sais que ça changera rien, et j’veux pas que ça change quelque chose, mais j’veux juste que toi et moi on discute, qu’on s’explique, je veux pas que tu commence ta vie de femme mariée sans avoir totalement réussie celle de jeune fille… s’il te plait…
Moi : vas y rentre, mais garde tes distances, mets toi près de la fenêtre, j’vais rester près de la porteEn effet, je voulais rester loin de lui et garder une issue en cas de dérapage, désormais j’avais très peur de lui, de rester seule avec lui dans une même pièce, un peu comme quand j’étais petite et que je ne quittais pas mon frère d’une semelle de peur d’être seule avec mon père.
Mehdi : sah Diya arrête d’avoir la trouille de moi, s’il te plait
Moi : ne m’en demande pas trop non plus
Mehdi : je m’excuse, sincèrement
Moi : pourquoi, dit moi juste pourquoi ?
Mehdi : je… j’avais la haine… dans ma tête ça fusait de tous les côtés, tu m’as pas choisit Diya… c’est… c’est que je mérite pas quelqu’un d’aussi bien que toi.. et… je mérite pas mieux qu’une fille comme elle, j’ai voulu taper trop haut, j’ai cru.. ouai.. j’ai vraiment cru que… si j’prenais sa défense, ça suffirait à m’apaiser, à me persuader que je.. que j’l’aimais comme je t’aime toi, mais… non…
Moi : mais… tu m’as frappé Mehdi, comme un homme putain, comme si t’avais une baraque d’1m90 et 100 kg en face de toi !
Mehdi : je… j’sais…quand le premier coup est parti, c’était trop tard, j’ai pas pu empêcher les autres… et j’ai tapé de plus en plus fort parce que… fallait que j’évacue cette colère !
Moi : et t’as évacué sur moi…
Mehdi : j..j’suis désolé
Moi : je sais que t’es désolé, que tu t’en veux tout ça, j’le sais, pas besoin de me le répéter, ce que j’ai du mal à faire c’est t’excuser, parce que sah j’comprends pas pourquoi toi putain, t’étais tellement hnine avec moi, tellement respectueux, tellement dans mon cœur, on aurait dit que tu frappais pour l’atteindre, pour me le sortir du corps, comme si en m’arrachant le cœur t’allais réussir à me faire sortir du tien…
Mehdi : en vrai Diya… plus je tapais plus je me disais que si je tapais fort, t’allais ressentir ce que ton choix m’a fait ressentir, mais après coup, j’ai regretté, je t’avais promis que plus jamais je te ferais mal, je t’avais promis que je serai pas un gamin, que j’agirais comme un homme et que le principal pour moi c’est que tu sois heureuse, mais tout ça, je l’avais perdu de vue… l’espace d’un instant j’ai voulu…
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Il était une fois : pff les contes de fées n'existent pas.
General FictionBelle chronique enregistrée à l'ancienne comme on les aime Histoire Réelle