Partie 58-59

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* Partie 58 *

Dès que Ryad a prononcé ce prénom, je l’ai trouvé magnifique, si symbolique, c’était tellement TOUT, tellement Mohamed que je ne su quoi lui répondre d’autre à part de le serrer dans mes bras, puis je me tordis de douleur, d’un coup, car ma princesse m’avait envoyé le plus beau coup de pieds jamais donné jusque là et j’ai compris que ma petite Kaylissa avait elle aussi choisit.

Toute la famille trouvait ce prénom parfait, mon frère rétorqua même « J’me vois déjà l’appeler Kay ».

Ah mon frère… il m’avait tant manqué !

Je savais, de part le fait de m’entretenir tous les jours avec lui au téléphone, qu’il venait tous les jours chez Khalti depuis mon départ et qu’il s’était fait également une place parmi eux et j’en étais très heureuse.

J’allais sortir de la pièce lorsqu’il m’attrapa le bras…

Nadir : Diya, on peut parler ?
Moi : oui, vas y ?
Nadir : non, j’veux dire… toi et moi… j’t’emmène manger ma bagra

Quand nous étions plus jeunes, comme on avait pas le sou, on allait au supermarché prendre du pain, du thon à la tomate et du maïs et on pique-niqué dehors.

Ce jour là, on a fait la même, après avoir fait nos emplettes, on est allés s’échouer dans un parc, cette fois-ci sur un plaid et pas comme à l’époque, à même l’herbe.

Nadir : tu te rappelle, comme à l’époque ?
Moi : ouai, j’me rappelle, et toi tu te rappelle le jour ou j’avais avalé un maïs de travers et que j’avais failli mourir geh ?
Nadir : de suite t’abuse ! mdr ! et toi tu te rappelle quand je t’envoyais draguer des meufs pour moi et qu’une fois t’avais collé une gifle à une des filles ?
Moi : ouai, j’me rappelle !
Nadir : tu m’avais jamais dit pourquoi ?!
Moi : sah ? bah elle m’avait dit que t’étais moche cette conasse !
Nadir : ma petite sœur la guerrière ! tu devais avoir 8 ans j’crois non ?
Moi : ouai, c’était quelques jours après que maman soit partie
Nadir : ouai…
Moi : Nadir ?
Nadir : oui ?
Moi : tu voulais me dire quoi, je sais que tu m’as pas emmené ici pour ressasser le passé et tout, alors va droit au but, n’oubli pas que j’ai plus 15 ans, je… j’suis grande maintenant !
Nadir : j’le sais… je voulais juste passer du temps avec toi, tu pars demain j’te rappelle… et j’te rappelle que tu veux pas que je vienne te voir là bas… J’voulais m’assurer que tu vas bien, que c’est pas trop dur la vie à Marseille, qu’il prend soin de toi…
Moi : tu sais… depuis toujours il a été là pour moi, même quand Moha était là, tu le verrais… il se pli en quatre pour moi, et j’me sens véritablement mieux à Marseille.
Nadir : tu me dis, si tu veux que je viennes t’y rejoindre, wAllah je viens, en attendant, je bouge pas d’ici, j’te l’ai promis… tu me manques Diya, mais j’veux ce qu’il y a de mieux pour toi…
Moi : je dis pas que c’est facile parce qu’en sah j’me suis déjà perdue plein de fois, je connais presque personne là bas et tout, sans mentir, j’ai déjà eu envie de revenir ici trop de fois, mais c’est trop tôt et lui tu vois, il trouve les mots qu’il faut, il m’a toujours remis sur le bon chemin…
Nadir : et pourquoi Marseille ? on est des parisiens bordel !
Moi : je sais mdr ! Marseille parce que c’était la ville où Mohamed aurait toujours voulu vivre… c’est tout ! je voulais que mon enfant ait le même amour pour cette ville que son père, qu’ils aient au moins ça qui les lie…
Nadir : t’es forte ma sœur, mashaAllah
Moi : Nadir ?
Nadir : oui ?
Moi : il m’a dit qu’un jour je serai heureuse, t’y crois vraiment ?
Nadir : bien sûr ! le jour où Kaylissa sera là, crois moi, ton bonheur sera complet !
Moi : même sans… Mohamed ?
Nadir : même sans lui, parce que Kaylissa jouera le même rôle que celui que tu as joué pour moi !
Moi : c’est à dire ?
Nadir : j’avais juste à te voir pour réussir à tenir debout et à sourire, j’avais besoin de rien d’autre à part toi, et toi non plus t’auras besoin de rien d’autre à part d’elle…

Il était une fois : pff les contes de fées n'existent pas.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant