* Partie 62 - Bonus *Aujourd’hui, Kaylissa fête sa deuxième bougie, elle grandit vite ma princesse, elle a deux ans et parle relativement bien. Elle est tout juste propre et sourit à tour de bras. Elle respire le bonheur et fait notre bonheur à tous.
Aujourd’hui, sur la table, trône un deuxième gâteau.
Nous tenions à marquer en famille notre première année de mariage.
12 mois, qu’est-ce que c’est passé vite…
C’est dingue de se dire que ça fait déjà quasi trois ans que Mohamed, Allah y Rahmou, nous a quitté en nous offrant Kaylissa, un an que j’ai épousé Khalid et de ce fait, qu’un an me sépare maintenant de mes galères.
Je me rappelle, comme si c’était hier, d’une discussion que j’avais eue avec Khalid, on discutait beaucoup, sah c’était vraiment habituel entre lui et moi, mais ce fut probablement cette discussion qui a participé à tout faire basculer entre lui et moi.
*** FLASH BACK ***
Il se faisait tard et Khalid a décidé de partir, l’heure habituelle avait largement été dépassée et pourtant, après avoir passé la porte, il est resté là, stoïque sur le seuil de ma porte.
Pour resituer le contexte, à ce moment là, Kaylissa dormait et nous n’étions pas encore mariés, ce qui fait qu’il avait l’habitude de me quitter après avoir bordé Kaylissa pour retourner dormir chez ses parents.
Il s’apprêtait donc à partir mais c’était comme s’il ne voulait plus partir.
Moi, j’avais envie de claquer la porte sur lui pour le forcer à partir afin de ne pas regretter ce qui pourrait se passer, tout comme j’avais envie de la laisser ouverte et de le laisser à nouveau rentrer, juste pour laisser faire ce qu’il risquait de se passer et ne pas regretter.
J’étais toujours coincée entre deux chaises, sans savoir sur quel pied danser, un peu comme d’habitude me diriez-vous…
J’étais donc moi aussi sur le seuil de ma porte, c’était peu après s’être décidé à « sauter le pas ensemble » et peu avant notre mariage, autrement dit, tout devait déjà être clair dans nos têtes, tout devait être facile, et pourtant, je peux vous dire qu’on était à des années lumières d’être convaincu qu’on faisait réellement ce qu’il fallait.
Si on avait décidé de sauter le pas, c’était pour nous laisser une chance, soit d’y arriver, soit de se tromper. On était plus, correction, j’étais plus pessimiste qu’optimiste.
Je disais donc, il se tenait devant moi, sur le pas de ma porte.
Moi, j’le trouvais de plus en plus beau.
Il a levé la tête vers moi et, comme souvent, il a suffit d’un seul regard de sa part pour que je ne réponde plus de moi, j’avais le cœur qui s’accélérait, qui battait si vite et si fort que la température de mon corps s’est mise à augmenter, si vite qu’en une fraction de seconde la fièvre m’avait atteinte.
Je laissais mon corps évacuer mes sentiments par tous les moyens qu’il connaissait, fièvre, frissons, boule au ventre, sans pour autant réussir à le lui dire, j’espérais secrètement qu’il s’en rende compte, juste par peur de le perdre, qu’il se lasse de mon manque d’affection, et qu’il finisse par chercher ailleurs ce que je n’arrivais à lui dire ou à lui montrer…
Je m’égare, mais je repense à ce soir là, et j’me dis encore tout bas, à l’heure où j’écris ces quelques mots : « qu’est-ce qu’il est beau… et… qu’est-ce que je l’aime… »
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Il était une fois : pff les contes de fées n'existent pas.
Aktuelle LiteraturBelle chronique enregistrée à l'ancienne comme on les aime Histoire Réelle