CHAPITRE 9

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Durant l’après-midi, Cole m’aida à tout préparer, un véritable ange. Au bout d’un moment, travailler sans musique était un vrai supplice pour moi, il avait vraiment une force surhumaine. Il pensait que je ne le voyais pas mais du coin de l’œil j’apercevais les moindres de ses faits et gestes, il soulevait des choses qui pour moi pesaient des tonnes comme si ce n’étaient qu’un simple livre.

J’avais un certain don pour observer le comportement des gens. Je suis du genre à être franche, à dire tout ce qui me passe par la tête, je n’aime pas mentir. Seulement sur ce terrain-là, je préfère laisser les gens venir à moi en les guidant même si je suis devenue la plus grande commère de la terre entière, je sais garder des secrets.

Après avoir demandé à Tristan un endroit où mettre de la musique, il m’indiqua une tour de son qui était reliée à plusieurs basses sur le plafond.

Immédiatement je posais mon téléphone et laissais jouer ma playlist. « Signals » de Todiefor envahit alors le salon.

Vers dix-huit heure trente, les garçons m’informaient que leur amis n’allaient pas tarder à arriver. Je lui lançai un pouce en l’air en signe d’approbation continuant de préparer les dernières choses. Entre temps le DJ était arrivé et il s’installait tranquillement dans son coin.

Cole et Tristan avait totalement disparu, sans un bruit. Pour ma part j’avais migré dans la cuisine, qui faisait la taille la chambre et de la salle de bain de Refen, pour préparer les petits amuse-bouche. Pour le coup, je trouva une enceinte que je relia à mon téléphone afin de mettre de la musique.

J’en étais à mon cinquième plat lorsque que quelqu’un coupa la musique, je lançais une Toas tinette de fromage sur le responsable qui n’était autre que Refen.

Je crois que je ne suis jamais devenue aussi gênée de ma vie.

— Première règle, ne jamais faire ça pendant que je prépare à manger, rigolais-je en le menaçant avec ma spatule de l’autre côté de la cuisine.

— Qu’est-ce que tu fais là ?, demandais-je en me retournant.

J’essayais de me concentrer sur mes petits fours mais sa présence m'embrouillait l’esprit.

— J’avais envie de te voir.

Avec une agilité incroyable il se posa contre le comptoir, pratiquement collé à moi. J’ai tellement espéré le voir depuis ce matin, tous les films que je me suis fait et mon esprit qui s’était emballé à cause de lui, mon corps se trouvait être en ébullition.

Il prit alors une carotte à côté de moi qu’il apporta à sa bouche avant de croquer dedans. Je ne pouvais pas le lâcher du regard. Le bruit du craquement et sa mâchoire puissante me hantais maintenant l’esprit. Qui aurait pu croire que je serai jalouse d’une carotte ?

— Tu as besoin d’aide ?

Je ravalais ma salive et reporta mon attention sur ma préparation.

— Non, merci c’est bon je gère.

Heureusement c’est à ce moment précis que Ji-Hyeon entra dans la pièce, me sauvant de cet embarras.

— Lili !, cria-t-elle en me voyant.

Elle me courut littéralement dans les bras et je la serrais aussi fort que je le pouvais. Depuis hier soir notre relation s’était beaucoup plus améliorée, apparemment.

— Tu m’as manqué aujourd’hui, me dit-elle, j’aurais aimé vous aider, dit-elle en faisant une moue toute mignonne.

— Tu rigoles ou quoi ?, répondis-je. C’est ton anniversaire, d’ailleurs qu’est-ce que tu fiches ici ? Aller hop dans ta chambre que je te prépare à être la plus jolie !

Je jetais un dernier regard en direction de Refen. Il semblait en colère, non plutôt jaloux. Je ne savais pas comment interpréter cela, on se connaissait à peine. Avec Chiara on se dirigea vers les escaliers quand Refen me lança en rigolant :

— Hé ! Je vais me venger pour ce que tu as fait !

— On verra bien, lançais-je, finit de tout préparer le temps que l’on se prépare !

C’est fou ! Même la chambre était immense. J’avais ordonné à Chiara de me montrer toutes ses robes pour que je puisse en sélectionner une.

Du coup, j’étais en train d’attendre sur le lit en étoile de mer qu’elle veuille bien sortir du dressing puis elle engagea la discussion sur un sujet dont je n’avais pas trop envie de parler :

— Alors cette soirée avec mon frère ?

— Plutôt pas mal, dis-je tout bas. Nous avons discuter et puis je suis aller me coucher.

— Refen est vraiment une personne adorable. Il te conviendrait sûrement ! Mais dis-moi c’est vraiment tout ?

— Oui… C’est tout ce qu’il s’est passée. Nous ne nous connaissons pas assez bien, disons que nous essayons de prendre notre temps on va dire.

— Je ne sais pas comment vous faites, d’habitude les Taman scelle leur pacte en deux jours grand maximum, rigola-t-elle.

Elle revint dans la chambre munie de pleins de robes qu’elle posa à côté de moi.

— Bon il est dix-neuf heure, tes invités arrivent dans combien de temps ?, demandais-je pour changer de sujet.

— Ils seront là vers vingt et une heure mais tu sais je connais les garçons depuis longtemps.

        Décidément elle avait vraiment envie d’aborder ce sujet.

— Bon qu’est-ce que tu dis de celle-ci ?

Chiara me présenta une robe noire, je refusais directement, je veux de la couleur. Elle opta pour une robe jaune canari que je refusais aussi pour finir sur la robe bleu électrique. Elle était courte, je l’appréciais, c’était une robe bustier.

— J’espère que toi aussi tu as prévu une robe, m'interrogea-t-elle.

— Bien sûr ! Je vais aller la chercher elle est dans la voiture.

        Sur-ce je la laissais le temps qu’elle se change pour aller chercher ma robe. Lorsque je dévalais les escaliers les garçons étaient affalés sur le canapé en train d’attendre je ne sais quoi tout en discutant.

— Tu vas où comme ça?, me lança Cole.

— Au pays des merveilles, lançais-je du tac au tac.

— Attends je t’accompagne, me proposa Cole.

— Non ne t’inquiètes pas, dis-je en lui faisant un clin d’œil.

— Tu as le permis ?, me demanda Tristan.

— Oui pourquoi ?

— Tu peux descendre ma voiture dans le sous-sol ?

J'accepte avec volontiers, conduire une aussi belle voiture n’était pas donné à tout le monde. Je disparu alors dehors au volant du 4X4 de Tristan.  Le garage en sous-sol était ouvert. Plusieurs autres voitures étaient stationnées. Je me garais là aussi. Pour rejoindre la maison, il suffisait juste de prendre l’ascenseur et on arrivait dans le salon.

Ma robe en main je sorti de l’ascenseur, vraiment trop Hi-Tech cette maison. Perdue dans mes pensées je rentrais dans quelqu’un. Manquant de tomber, je m’agrippais à cette personne et ont disparu dans l’ascenseur où les portes se fermèrent derrière nous.

Quand je vis qui était cette personne mon cœur ne fit qu’un tour. De plus on était tombés tous les deux et je m’étais retrouvée sur lui, comment vous dire la situation était gênante avec Refen à quelques centimètres de mon visage et ses mains qui agrippaient fermement ma taille.

Ma robe avait atterri je ne sais où, ma concentration était fixée sur Refen.

On est restés une bonne minute à se fixer tellement la tension était forte. Je devais être aussi rouge qu’une pivoine, doublé d’une tomate et triplé de la couleur d’un camion de pompier français.

La Féline et le Loup Où les histoires vivent. Découvrez maintenant