CHAPITRE 10

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— Je suis désolée, murmurais-je.

C’est comme si mes mots nous avaient enfin ramené sur terre. Je m’écartais immédiatement, me collant le plus possible à la paroi de l’ascenseur.

        Lui aussi se leva, il ramassa ma robe au passage que je pris sans un mot.

— C’est plutôt à moi de m’excuser, me dit-il d’une voix suave.

        Sa voix était grave, vraiment trop sexy. D’un seul coup son regard s’arrêta sur ma poitrine et il devint tout rouge. Je fronçais les sourcils ne comprenant pas, puis je regarda mes seins.

        OH MON DIEU ! Mon chemisier avait volé en éclat pendant que nous étions tombés. Les boutons avaient été arrachés. Immédiatement je me tournais pour cacher ma poitrine. 

— Tu sais tu n’as pas besoin de te cacher, tu as une jolie poitrine. Putain je dis de la merde, dit-il tout vite.

        Cette situation était devenue extrêmement malaisante, j’hésitais entre être en colère ou avoir honte. Du coin de l’œil je vis Refen enlever son t-shirt pour me le passer. Je refusai d’un signe de tête mais il insista :

— Prends le, tu ne vas pas sortir comme ça devant les garçons.

        Dans un sens il avait raison.

— Mais qu’est-ce qu’ils vont penser quand ils vont te voir sortir torse nu et moi avec le tien.

— Ne t’inquiète pas pour eux, me dit-il avec un clin d’œil, retourne dans la chambre de Chiara, change-toi et ramène-moi mon t-shirt le plus vite possible.

— Ok, on fait comme ça, répondis-je finalement.

Je m’empressais d’enfiler son pull qui sentait incroyablement bon. Il m’allait un peu grand mais c’était parfait. Mieux que mon chemisier.

— Il te va bien, me dit-il en appuyant sur le bouton de l’ascenseur.

— Et toi tu as de beaux abdos.

        Pff quelle cruche ! C’est tout ce que je suis arrivée à répliquer mais cela a eu le mérite de le faire rire. Mais attendez c’est vrai, il avait le V parfait, cela donne limite envie de passer ma langue autour de chaque muscles.

        En sortant je lançai :

— Tu me dois un chemisier !

        Les garçons nous ont regardé d’un air interrogateur, surtout quand ils ont vu que Refen était torse nu, moi je suis limite partie en courant dans les escaliers.

Chiara m’a aussi passé à la casserole immédiatement quand elle a remarqué que je portais le t-shirt de son frère. J’ai dû lui expliquer tout en détails. Elle était morte de rire du début à la fin.

— J’en étais sûr que vous allez finir par vous sauter littéralement dessus !, me répliqua-t-elle.

— Arrête de dire n’importe quoi, cela ne veut rien dire. Aller laisse-moi m’occuper de tes cheveux !

        Sur ce je m’occupais comme il se devait de ses cheveux et de son maquillage, elle devait être la plus jolie ce soir. J’allais moi aussi partir me changer quand on toqua à la porte.

— Oui !, cria Chiara.

        Cole rentra, il sourit à la vue de Chiara.

— Tu es vraiment très jolie même si tu es toujours aussi bizarre pour moi.

Elle lui lança son rouge à lèvre pour se venger, ce qu’il esquiva très facilement.

— Mais je suis venu ici pour me venger de ton amie de la part de Refen, dit-il finalement. En plus tu as oublié de lui ramener son haut, j’ai dû lui en passer un !

— Cole me fait peur, avouais-je.

— Hey ! Si tu touches à un seul de ses cheveux je te tue dans ton sommeil !

        Cependant Cole se rapprocha de moi dangereusement quand il me prit sur son épaule comme un sac à patate. Je suppliais à sa sœur de m’aider mais elle ne pouvait rien faire.

Il partit dans les escaliers comme un fou en rigolant tout en me portant comme si je ne pesais rien. Je lui hurlais de me lâcher mais il n’écouta pas et me fit des guilis en même temps. C’était à la fois horrible mais tellement drôle. Il dévala les escaliers passant devant les garçons.

— S’il vous plait ! A l’aide ! Il est fou !, criais-je.

— Et maintenant dans la piscine avec moi !

Il y avait une piscine ? S’il vous plait, mon dieu ! Je vais mourir de froid !

— NNNOOOOONNNNN !!!, criais-je comme une folle. ELLE DOIT ÊTRE GELÉE !!

Au loin j'aperçus Tristan qui me regardait avec des yeux rond comme des billes.

— Votre prince Tristan est là pour te sauver !, cria Tristan en courant derrière.

D’un seul coup on était dehors puis dans l’eau. Cole m’avait enfin lâché. L’eau était froide mais bonne. Apparemment la piscine était chauffée, heureusement.

J’entendis deux plouf à la suite alors que j’étais encore sous l’eau. J’adorais l’eau, j’avais fait 3 ans de natation synchronisée quand j’étais petite.

J’avais décidé de me venger. Une fois qu’il fut remonté à la surface, je sortis de l’eau comme un requin grâce au sol et je lui sauta dessus.

Dans un cri de fillette il replongea sous l’eau avec moi puis je m’éloignais assez de lui pour me pendre au rebord pour reprendre mon souffle.

— Deuxième règle ne jamais se battre avec moi dans l’eau, lançais-je en rigolant.

— Il faut que tu m’apprennes cette technique, me dit Cole.

Tristan avait apparemment lui aussi fait le grand plouf. Je partis en direction des escaliers pour sortir dans une nage parfaite.

Le reste de la bande était autour de la piscine en train de rigoler sur les transats.

— Tu es une femme horrible, me dit Cole en rigolant.

— C’est parce que tu ne me connais pas encore très bien, lançais-je en tirant la langue.

        Chiara était apparu dans sa sublime robe. Elle était vraiment magnifique et je pouvais remarquer qu’un des garçons la bouffait du regard. Tristan ne la lâchait pas des yeux et semblait tout timide, il ne cachait pas très bien son jeu le petit.

— Vous n’êtes pas possible les gars !

— En tout cas tu es magnifique, dit Cole à l’intention de Chiara.

        J’étais enfin arrivée à l’escalier, je commençais à sortir quand les garçons devinrent vite gênés.

— Heu Lili tu devrais aller te changer, me dit Chiara, le t-shirt de Refen est très moulant.

        Ce n’est pas vrai ! Deux fois dans une même journée ! Une serviette atterrissait sur ma tête. Elle était assez longue pour que je puisse cacher ma poitrine. C’était Refen qui était encore venu à ma rescousse. Lorsque je regardais son visage, il semblait tendu, comme s’il se retenait de ne pas envoyer tout balader. Je ne comprenais pas du tout, si je n’avais pas une ouïe fine, je n’aurais presque pas entendu les grognements qu’il essayait de cacher.

— Décidément, me dit-il en me l’enroulant en dessous de mes bras.

— Merci, souriais-je.

Il prit une autre serviette qu’il mit sur ma tête pour m’essuyer les cheveux. Puis il s’écria :

— Bon vu que Chiara est prête et qu’en plus elle ne sait pas te protéger tu vas venir avec moi pour te préparer.

        Je n’avais le droit à aucune réponse qu’il me dirigeait déjà vers les chambres tout en tenant la serviette dans mon dos. Je ne savais pas comment réagir, il avait une telle emprise sur moi que je n’arrivais même pas à le repousser.

        On avait à peine traversé la porte de la chambre de Chiara que la sonnette retentissait. Les premiers invités venaient d’arriver et moi je n’étais pas du tout prête.

— Ne t’inquiète pas je vais m’occuper de toi, m’annonça Refen, de toute façon Chiara n’a plus le temps maintenant que les premiers invités viennent d’arriver.

— Ne crois pas que tu vas pouvoir te rincer l’œil, lui annonçais-je.

— Je n’y compte pas, me dit-il en me faisant un clin d’œil.

        Sur ce je partis dans la salle de bain pour prendre une douche, je me séchais les cheveux et quand je voulus m’habiller je me rappelais que mes habits étaient dans la chambre à côté. Merde.

J’ouvris un peu la porte, Refen était allongé sur le lit de Chiara en train de faire un somme il était vraiment beau même quand il dormait. Parfait, il avait laissé ma robe sur une chaise de la coiffeuse. Je profitais qu’il dormait pour partir en sous-vêtements, en courant, chercher ma robe.
Je repartis directement d’où j’étais venue pour l’enfiler.

C’était une robe rouge, courte et magnifique. Seul problème elle se fermait dans le dos et je n’y arrivais pas. Je sortis de la salle de bain et réveillait Refen doucement.

— Excuse-moi je me suis endormi.

— Oui je vois, rigolais-je, dis tu peux me fermer ma robe ?

— Bien sûr princesse !

        Ce petit surnom qu’il m’avait donné me faisait tout drôle. Je devrais m’y habituer mais venant de lui, c’était super gratifiant pour moi.  C’était quand même un bel homme. Il m’avait vue deux fois dans une même journée quasiment nue. Maintenant on était tous les deux seuls dans une chambre. Ce n’est pas le genre de situation que j’avais imaginé. En me retournant pour le remercier je lui demandais :

— Dis-moi je peux rester à tes côtés ce soir ? Je ne connais pas grand monde…

Son regard s’illumina accompagné d’un sourire.

— Oui ! Cela me ferait extrêmement plaisir.

Je commençais à me maquiller et il me suivit dans la salle de bain.

— Tu sais ce soir tu vas rencontrer beaucoup de monde, me dit-il.

— Ah bon ?

— Oui, les amis de Chiara sont principalement des personnes de la meute et de l'extérieure. Tu vas donc sûrement rencontrer d’autres personnes surnaturel. S’il y a le moindre problème tu viens me voir.

—Compris chef !, dis-je en appliquant du fard à paupière. De toute façon, personne ne me fait peur.

Je lui avais sortie ça pour le taquiner et ma remarque le viser plus particulièrement. J’avais raison puisqu’il a souri.

— Je comprends pourquoi Chiara a finalement accepté de t’emmener ici. Je te trouve vraiment unique, me dit-il tout bas.

— Je prends ça comme un compliment ! Merci, dis-je en me mettant du mascara.

La conversation me semblait étrange, comme s’il y avait un double sens à ses paroles.

Cela me réconfortait désir mon idée que tout le monde ici avait un secret qu’on ne me disait pas.

Pendant que je finissais de me préparer Refen n’arrêtais pas de me regarder en se mordant la lèvre. Ça en devenait gênant.

— Tu sais, lui dis-je finalement, je crois que je t’aime bien.

— Pour de vrai ? me dit-il en se rapprochant de moi de manière sensuelle.

— Oui pour de vrai.

        C’est fou comme la tension dans l’air venait de changer d’un seul coup. J’avais l’impression qu’il pouvait me bouffer à tout moment et moi je ne saurais pas dire non. Il me plaisait tellement.

        Quand j’eu fini, je me retournais vers lui. Son regard avait changé il était beaucoup plus insistant, comme un fauve. Il brisa les quelques centimètres pour me prendre par la taille et me rapprocher de lui.

        Ma raison venait de s’envoler.

Il dégagea une mèche de cheveux de mon visage pour caresser ma joue.

— Tu es tellement belle, je ne peux pas te laisser sortir comme ça devant tout le monde.

        Mon cœur battait tellement vite que je pouvais l’entendre dans mes oreilles. La chaleur de son corps venait de monter d’un cran. 

— Depuis que je t’ai vue la première fois, je suis obligé de lutter pour ne pas te prendre de force.

        Ce qu’il venait de me révéler me procura le plus grand frisson que je n’avais jamais eu. De plus il faisait descendre sa main à la naissance de mes seins. Tout mon corps était en alerte. Je le désirais tellement.

        Il fit glisser sa tête dans mon cou. Son souffle chaud était un mal tellement bon. Il me chuchota :

— Fait attention à ce que tu fais ce soir, je te surveille.

Sur ce il quitta la pièce, me laissant seule.

        Ce que je venais de vivre était tellement intense. J’avais l’impression que tout cela n’avait été qu’un rêve mais la sensation de son souffle, de ses mains était toujours présente.

Comment une personne pouvait me mettre dans un état pareil ?

La Féline et le Loup Où les histoires vivent. Découvrez maintenant