CHAPITRE 8

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Je passa toute la matinée dans la maison. Je n’avais pas croisé Refen une seule fois, à mon grand regret. Pourtant ce n’est pas l’envie qui manquait. J’étais devenue la reine de l’espionnage, j’écoutais à ma porte, je sortais à des heures réfléchis pour tomber sur lui.

Je n’avais qu’une hâte le revoir. J’avais fini par en déduire qu’il avait passé la nuit autre part. Cette idée me procura un sentiment de mal être. J’avais la boule au ventre de ne pas savoir où il se trouvait.

Pour penser à autre chose je suis allée rejoindre ma mère, elle se trouvait seule dans le canapé entrain de lire un livre accompagné d’un verre de vin.

En me posant à ses côtés je lus le titre du livre, « potions et remède ». La voir lire ce type de livre maintenant me faisait tout bizarre mais après ce qu’il c’était passer hier, cela devenait presque familier.

Elle paraissait fatiguée mais ravie de pouvoir me voir, elle abordait un sourire radieux.

— Comment tu vas mon ange ?, me demanda-t-elle.

— Ca va bien, répondis-je doucement.

— Oh toi tu me caches quelque chose !

C’est fou comme elle me connaissait par cœur.

— Franchement l’endroit est super ! Tout le monde est beau et gentil, c’est même un peu trop parfait je trouve.

— Pourquoi dis-tu ça ? Tu ne te plais pas ici ? Je sais que ta vie d’avant te manque, dit-elle en me caressant la main, mais nous n’avons pas le choix.

— Si beaucoup mais j’ai constamment l’impression qu’on me cache des choses.

Ma mère tourna les yeux l’air stressée, or ma mère n’était jamais stressée. Y avait-il vraiment quelque chose que tout le monde me cachait.

— Maman tu es au courant toi ?

— Ma fille, je pense que tu devrais apprendre à les connaitre avant de tirer des conclusions. C’est un nouveau monde qui s’offre à toi. Nous avons déjà essayer de te dire le maximum de chose maintenant, je pense que tu dois te faire tes propres idées sur ce qui t’entoure.

Dans un sens elle avait raison, je commençais à tirer des conclusions un peu trop rapidement. Je laisserai à chacun son moment de gloire et peut-être que mon esprit sera enfin clair.

— Oui tu as raisons, répondis-je en souriant. D’ailleurs ils m’ont invitée à l’anniversaire de Chiara. 

— Tu vas devenir une reine, la reine de notre royaume mais je veux que tu saches une chose. Nous serons toujours derrière toi. Même si tes véritables parents ne font plus partie de ta vie, Richard et moi faisons notre maximum pour remplacer tes parents du mieux que nous le pouvons. Je sais que Cécile aurait voulus cela, dit-elle en souriant les larmes au yeux.

Donc ma mère se nommait Cécile ?

— Voudrais-tu que je te parles de tes parents ? Cécile et Benjamin ?

Cécile et Benjamin Decray… Je ne savais pas encore si j’étais prête à entendre parler de mes parents. A chaque fois qu’on y faisait allusion l’angoisse envahissait mon corps.

Je devais changer de conversation.

— Je devrais téléphoner à Mady et Chloé, elles doivent s’inquiéter. Cela fait 4 jours qu’elles n’ont pas eu de nouvelles.

Dire qu’on aurait dû aller à la plage pour fêter mon anniversaire.

— C’est une bonne idée, dit ma mère en souriant. Nous discuterons de tout ça une autre fois. Et s’il te plait ma chérie, ne leur raconte rien de notre monde.

Je retourna dans ma chambre un verre de soda à la main. J’ai allumé mon ordi et pendant qu’il chargeait, je bu une gorgée de soda. Après avoir allumé une lampe et fermer mes volets j’ai lancé l’appel vidéo.

Après trois sonneries, Chloé fut la première à répondre, suivis de près par Mady. Leur visage apparut enfin, derrière ce tenait leur salon. Apparemment elles n’avaient pas cours aujourd’hui. J’aimais les voir, elles étaient tellement belles.

— Lilith !

— Lilith tu nous manques tellement, dis Mady.

— On s’est fait un sang d’encre, on est même venue chez toi mais aucune nouvelles.

— Tu étais même déconnecté des réseaux. Tiens c’est bizarre, on ne te vois pas dans la caméra.

Cela me faisait chaud au cœur, de savoir que même après avoir disparut elles s’inquiétaient pour moi. Pourtant il fallait que j’invente un mensonge pour m’excuser de ma disparition ainsi que pour mon départ qui allait avoir une durée indéterminé. Et surtout, je ne pouvais pas leur montrer mon nouveau physique.

— Les filles, les filles calmer vous, dis-je en rigolant. Je suis vraiment désolée, mes parents m’ont emmené dans ma famille en Alaska. Et pour le coup, je ne capte vraiment rien, j’ai été obliger de couper la caméra.

— Tu as de la famille en Alaska ? Même j’étais au courant.

— Oh tu sais c’est une lointaine famille, répondis-je. Je ne sais pas combien de temps ils veulent rester là-bas. Mais le temps de notre séjour, je vais surement suivre les cours par correspondance.

Enfin, c’était juste une supposition.

J’ai dû passer une bonne heure à discuter avec elles. Cela m’a fait du bien de discuter avec elle comme si rien ne c’était passer.

On a failli finir l’appel vidéo dans des pleures parce que je leur manquais et à moi aussi. Cela dura bien cinq bonnes minutes. Elles me demandaient quand est-ce que j’allais rentrer et moi je leur répondais dans longtemps donc elles pleuraient, ainsi de suite. D’un point de vue extérieur je pense que ça devait avoir l’air d’une pièce de théâtre comics, c’était vraiment drôle.

J’ai finis par appuyer en premier sur le bouton pour raccrocher puisqu’on était venue m’appeler pour aller manger un morceau.

Après avoir finis de manger, je suis remontée pour prendre une douche et me préparer pour l’anniversaire de cette après-midi. Vers quatorze heure, on toqua à la pote d’entrée de la maison. Inconsciemment je savais qui c’était.

— Salut ! J’espère que je t’ai manqué.

Cole me tira dans ses bras. Son contact me faisais du bien. Je ne m’étais même pas rendu compte que j’en avais besoin. Apparemment le pacte qu’il avait sceller en me mordant le coup, faisait son effet.

— Tu vas bien ? Du coup, je suis désolé je n’ai pas pu te dire au revoir hier soir, dis-je en portant ma main sur mon coup.

— Ne t’inquiète pas, dit-il en me faisant un clin d’œil. Refen et moi on est comme chien et chat. Si tu veux savoir, il a même dormi chez moi hier soir.

Sa révélation me rassura. Un large sourire se fixa sur mon visage.

— Pourquoi tu me parles de lui comme si nous étions ensemble ?

— Tu ne vas pas me la faire à moi.

Il me regarda un instant avec son sourire niais.

— Bon ! Ce n’est pas tout mais tu vas venir avec moi. Chiara veut que tu te prépares avec elle !

C’est vrai ! J’avais oublié son anniversaire sur le moment.

— Va chercher de quoi t’habiller pour ce soir ! La soirée va se dérouler dans une maison de la réserve elle se prépare là-bas. Alors je suis venue te chercher.

Je courus alors jusqu’à ma chambre, prendre de quoi me changer. Dans un des sac qui avait été monter pour moi, je repéra une robe rouge que je mis dans un des sacs, mes talons noirs et ma trousse de maquillage.

A mon retour, Cole m’attendait sur une chaise sur le perron. Quand il me remarqua, il se leva immédiatement, passant un bras autour de mes épaules pour m’attirer contre lui. Cole savait très bien me réchauffer du froid de l’Alaska.

— Tu as tout ce qu’il te faut ?

— Oui, je sens que cette soirée va être cool !, dis-je en m’exclamant.
Le voyant se diriger vers une voiture, je me demandais si ma maison était vraiment loin.

— La maison est loin ?

— On a une maison un peu plus loin. Elle se trouve à 5 minutes en voiture, ne t’inquiète pas elle reste située dans la réserve.

En rentrant dans la voiture, je demanda :

— Dis-moi, comment ça va se passer aujourd’hui ?

Cole m’expliqua qu’on allait commencer par décorer les lieux. Je me proposais pour cuisiner des petits trucs à manger pour ce soir. Ensuite nous irions nous préparer avec Chiara le temps que tout le monde arrive.
Entre la grande place où tout le monde habitait et cette maison, il y avait un gros bout de forêt qui séparait ces endroits.

Cette maison était encore plus coupée du monde que les autres, franchement si on voulait se cacher, c’était la maison idéale. Elle était immense, plusieurs petites maisons semblaient s’être accrochées à la principale, leurs façades étaient blanches comme du marbre.

Apparemment, la maison appartenait à tous, tout le monde pouvait l’utiliser, notamment pour des fêtes comme ce soir.

Trois voitures étaient stationnées devant la maison, il y avait déjà du monde.

— Chiara t’attend en haut, ne t’en fais pas pour la déco, je m’en occupe !

— Tu rigoles ou quoi ? C’est son anniv, je veux mettre la main à la patte.

Je voyais qu’il allait répliquer mais je le dissuada d’un regard.

On se gara juste devant la porte d’entrée le temps de décharger tout dans la maison.

Je fis descendre Willow qui me suivit comme mon ombre. Je décidais de rentrer ne sachant si oui ou non si Refen était présent à ce moment-là, même si je l’espérais. De toute façon la maison était tellement grande que s’il devait venir m’ouvrir il lui faudrait une bonne dizaine de minutes pour atteindre la porte d’entrée.

La maison était comme celle des Carrington, ma série préféré sur Netflix. Il y avait de grands escaliers et un sol en marbre, un salon immense, il me faudrait trois jours pour pouvoir tout visiter.

On fit quelques allers et retours avant d’avoir fini de tout décharger. Dans un souffle je pris une minute de pause dans le canapé pour pouvoir analyser et voir comment on allait ranger tout cela.

Cole ne tarda pas à me rejoindre.

— Et bien on peut dire que tu n’es pas très physique, rigola-t-il.

— Je rêverais d’avoir des pouvoirs de télékinésie, répondis-je en soufflant.

— Tu savais que certaines personnes dans la meute peuvent contrôler le feu ?, m’avoua Cole. Refen et son père par exemple. La magie des éléments se nourris principalement de la puissance de son hôte. 

Je comprenais mieux pourquoi tout le monde voulait calmer Refen hier dans l’arène. D’ailleurs la proximité que nous avions tout les deux à ce moment-là, me permis de remarquer du bleus qu’il affichait sur sa mâchoire.

— Il t’a fait mal ?, demandais-je en touchant son bleu du bout des doigts.

— Pas vraiment, je l’ai mérité quand même. De toute façon, Refen est le meilleur combattant de la meute. S’il le voulait, il pourrait prendre la place de son père. On peut dire qu’hier il a été clément de me laisser envie après ce qu’il s’est passée, souffla-t-il.

Je m’en voulais de l’avoir mis dans cette situation mais savoir qu’il avait dormis chez lui me disait qu’ils ne s’en voulaient pas l’un l’autre.

— On ne m’avait pas dit que tu étais là, s’éleva la voix de Tristan derrière nous.

Prise en flag de flemmardise je me levais d’un bon suivie de Cole.

La Féline et le Loup Où les histoires vivent. Découvrez maintenant