CHAPITRE 11

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Lorsque je descendais les escaliers je tremblais comme une feuille, encore sous la coupe de Refen, celui-ci me regardait d’ailleurs avec un sourire en coin. Tout le monde ne m’avait pas remarqué parce que la musique battait son plein mais je ne pouvais quitter le regard de ce dernier.

        Arriver en bas c’est Chiara qui me ramena sur terre.

— Tu en as mis du temps !

— Désolée, j’ai mon mascara qui a coulé.

        C’est le genre de mensonge qui marche à tous les coups. A partir de maintenant j’avais décidé de profiter, c’était l’anniversaire de Chiara, je devais m’enlever ce qu’il s’était passé de la tête. Je partis directement me servir un verre d’alcool puis j’entrainai Chiara sur la piste de danse.

        Le DJ était vraiment bon et les personnes présentes pour son anniversaire étaient tous aussi beaux les uns que les autres, même les filles étaient superbes. L’ambiance ici même avait quelque chose de surnaturel, certaines personnes avaient des yeux de différentes couleurs, elles brillaient dans le noir, d’autres avaient un teint tellement blanc que l’on aurait dit qu’ils étaient morts, pourtant ils avaient tous ce truc qui les rendaient incroyablement beaux. Je me suis même surprise à désirer des filles.

Pratiquement tout le monde me regardait lorsque je passais, c'était étrange et cela me mettait gravement mal à l’aise.

        Je remarquais que Refen était assis sur un des canapés qu’on avait poussés pour faire plus de place. La maison était bondée. Quelques filles s’étaient placées à côté des garçons pour se faire remarquer, sûrement. Une notamment s’était assise sur le bord du canapé pour pouvoir caresser les cheveux de Refen.

J’avais vraiment envie de lui mettre une baffe à celle-là. Refen l’avait compris et ne cessait d’en jouer. Je le voyais se pencher vers elle pour lui parler. J’allais bientôt être hors de moi quand une personne me prit par la taille.

        Surprise je me retournais. C’était un garçon super beau. Chiara m’annonça à l’oreille que c’était Antoine, le cousin de Tristan.  Elle m’a dit qu’elle avait remarqué qu’il n’arrêtait pas de me regarder depuis tout à l’heure, comme toutes les personnes présentes ici puis d’un seul coup elle partit, me laissant seule avec lui.

        De ce fait et ne voulant pas être impolie je me suis retournée vers lui. Il était plus grand que moi, des cheveux noirs de jais. Il avait des yeux violets, lui il aussi devait porter des lentilles. Cela lui allait très bien, c’était vraiment un superbe garçon, d’un seul coup il se pencha à mon oreille :

— Tu es vraiment très belle.

— Merci c’est gentil, tu es très beau toi aussi.

— Au fait mon nom est Antoine Delacourt.


— Et moi c’est Lilith Night, dis-je en souriant.

J’avais donner le nom de famille de mes parents. Je ne sentais pas encore prête et surtout je n’avais pas l’habitude d’employé mon vrais nom de famille, Decray.

        On parlait sur le rythme de la musique. J’espère que Refen regarde ça parce que je vais le faire baver. Je jetais un œil dans sa direction, il nous regardait d’un air sévère.

— Tu es de quelle origine ? me demanda-t-il.

— Je suis américaine.

— J’adore l’Amérique ! s’exclama-t-il. Je viens du Canada, je vis au Québec.

        D’un seul coup la musique changea pour laisser place à une musique plus espagnole comme je les aime. Chiara me regardait de loin. Sur ce genre de musique on va dire que je danse un peu de manière, sexy et là je ferai encore plus exprès pour narguer Refen. Au bout d’une minute, Refen avait disparu. Tant pis !

        Pour ma part je continuais de m’amuser avec Antoine, mais ce n’est pas trente secondes plus tard qu’une personne me tira brusquement par le bras pour me coller à elle.

        Je levais la tête, c’était Refen. Qu’est-ce qu’il foutait là ? Il était en train de défier Antoine du regard afin de me récupérer, ce dernier s’est soumis à la pression de Refen et il partit me laissant avec lui. La tension était vraiment lourde. Je ne pouvais pas entendre Refen à cause de la musique mais je pouvais parier qu’à ce moment précis il grognait. De toute façon il grognait tout le temps. Refen reporta toute son attention sur moi.

— Cela te plait de me pousser à bout comme cela ?

        Cette fois-ci il ne se cachait même plus, avec une de ses mains il me tenait fermement contre lui pour pas que je ne m’échappe.

— Et toi ? Tu joues à quoi ? répliquais-je sur un air de défi.

— Je t’avais prévenu non ?

— Je ne suis pas à toi.

— Tu ne disais pas la même chose tout à l’heure.

        Une de ses mains glissa sur mes fesses pour en agripper une. Il avait une manière de me posséder qui pouvait me faire chavirer à tout moment.

— Je devrais aller mettre ma menace à exécution, me susurra-t-il dans mon oreille.

— Alors maintenant tu me menaces ?

— Je te rappelle que c’est toi qui a commencé en première en me dévoilant tes seins.

— C’était un accident, répliquais-je.

— Et à la piscine ?

— Un accident. 

        Après ces paroles ses deux mains agrippèrent mes reins pour me tourner dos à lui, mes fesses frottant contre son bassin. S’il voulait jouer à cela, il allait perdre. On verra lequel de nous deux perdra pied le premier. « Buttons » des Pussycat Dolls résonna dans les hauts parleurs et je me laissais aller au rythme de la musique. Je remua mon bassin pour le faire craquer. Quelque chose de dur commença à se former au dans mon dos. Mon plan marchait à merveille. Je pouvais sentir son souffle dans mon cou devenir saccadé.

— Très bien tu l’auras voulu, me chuchota-t-il.

        Il prit ma main avant de me tirer hors de la foule. Il ne semblait pas remarquer que tout son groupe nous regardait. Mais il s’en fichait. Il me tenait fermement en montant les escaliers. J’aurais pu lui dire non mais tout mon être me poussait à lui.

        Il ouvrit une porte que je ne connaissais pas en nous engouffrant à l’intérieur.

La Féline et le Loup Où les histoires vivent. Découvrez maintenant