- Chapitre I : nouvelle année

467 21 13
                                    


Je frappai mon réveil qui m'assourdissait pour le faire taire, puis j'enfonçai ma tête dans mon oreiller et poussai un grognement.

C'était la rentrée, premier jour, nouvelle année, nouveau départ... ce que vous voulez. Dans moins d'une heure, j'allais découvrir le groupe de personnes avec qui j'allais passer une année de cours ensemble, autrement dit, ma classe. Je ne savais pas si j'avais hâte, et je ne savais pas non plus si je parviendrais à quitter mon lit. Enfin, je sentis comme un pic de productivité monter en moi et j'en profitai. J'enfilai alors mon uniforme, alla manger en vitesse un bol de céréales et salua mes parents en m'en allant.

Mes écouteurs sur les oreilles, je marchais droit vers mon lycée, avec qui j'avais eu le temps de faire ami-ami depuis deux ans, Shiratorizawa. Si le nom parle lorsqu'on le citait, c'était pour son équipe masculine de volley. Perso, je fasais partie de la féminine, bien moins célèbre, mais avec un très bon niveau tout de même.

J'arrivai devant l'établissement après une bonne quinzaine de minutes de marche, où je retrouvai t/ma, ma meilleure amie.

- T/p ! Ça va ? J'ai croisé les doigts toute la nuit pour qu'on soit ensemble, oh je stresse trop.

- Bah écoute, je pense que je m'en sortirais. Seulement, toi, je ne sais pas comment tu ferais sans moi...

T/ma me poussa d'un coup d'épaule.

-Roooh, chut. Tu racontes n'importe quoi. J'ai pleins d'amis. Plus que toi, même.

-Ah. Pourtant je suis pote avec Will Smith, ou encore la Reine d'Angleterre ! Tu te rends compte ?

-N'importe quoi.

-On a toujours raconté autant de bobards, toi et moi.

-Mais...!

-Dépêches-toi, il ya déjà trop de monde devant les affiches.

Je plongeai dans la foule, comme dans une mission de survie où chacun était pour sa pomme.

Après quelques bousculades, je me rendis compte que mon bras était retenu...? En effet, j'avais le bras croisé avec celui un garçon. Par accident, sûrement. Mon regard passa de nos bras entrelacés aux yeux de l'élève, tandis que je me sentis doucement rougir. Je le reconnaissais, en plus. Nous n'avions jamais été dans la même classe, mais je savais qu'il faisait du volley, et faisait partie de la grosse équipe de la préfecture de Miyagi. Je retirai doucement mon bras du sien, et il fit de même, gêné.

Enfin, je replongeai dans la foule et parvint jusqu'aux affiches, où je trouvai ma classe. Je ne suis pas avec t/ma, et j'eus un pincement au coeur en ne voyant pas son nom.
Cependant, des noms me sautèrent aux yeux : Semi Eita et Tendō Satori.

Nous arrivâmes en japonais, où le professeur nous plaça par schéma fille-garçon.

Je me retrouvai à côté de Tendō. Je me fis la remarque qu'il y avait exactement deux chances sur seize de tomber sur un volleyeur, et je me pris le visage entre les mains. Mon voisin me dévisagea ; sans arrogance ou jugement, mais par foncière curiosité. J'étais la fille qui venait à tous leurs matchs (bien que le trajet n'étaita pas une encombre puisque les miens étaient souvent sur le même lieu), la même qui venait passer énormément de temps à observer l'équipe masculine (surtout pour étudier leurs techniques et m'inspirer de la puissance d'Ushijima), et celle encore qui avait envoyé un service dans la tête du coach masculin lorsque les deux équipes s'entraînaient ensemble (de cause : les autres gymnases exceptionnellement indisponibles). Je lui rendis son regard d'un sourire signifiant : "Ouais, c'est moi, et je ne m'en vante pas".

Le temps s'écoula, et le repas ne se fit pas hâté. Je rejoignis t/ma dans sa classe après le lui avoir demandé sur mon téléphone. D'autres volleyeurs faisaient partie de sa classe, notamment Reon et Yamagata.

La journée passa bien vite, et j'appréciais doucement ma classe, dans laquelle j'avais retrouvé quelques camarades des années précédentes.

Le soir, les écouteurs fort dans mes oreilles, lors de mon footing, j'admirais le coucher de soleil.

OUR SONG || 𝑆𝑒𝑚𝑖 𝐸𝑖𝑡𝑎 × 𝑟𝑒𝑎𝑑𝑒𝑟Où les histoires vivent. Découvrez maintenant