-Il a contré Ushiwaka !
-C'est qui, ce type ?
- Je le connais pas !
- Trop fort ! Criaient les spectateurs du match.
-Ils ont remporté le deuxième set !J'étais encore agrippée à la rampe, les dents serrées.
Soudain, le blond à lunettes qui semblait jusqu'à présent sans émotions leva son poing, avant de hurler de tout ses poumons.
-YOSHAAAAAAAAA !!!
Mes poils s'hérissèrent et une vague de frissons me parcouru. Je me rassis, ayant peur que mes jambes ne cèdent.
Le numéro 11 avait enfin trouvé, lui aussi, ce sentiment ineffable que ne provoquait qu'à certains le volley. La passion. Telle une drogue sans remède. La passion de toute une vie.
-Hé bien ! On en aura vu de toutes les couleurs, soupira madame Reon.
Je me rendis brusquement compte de sa présence à mes côtés. Dans l'agitation, je l'avais "oubliée", elle et les bâtons que je m'étaient mis dans les roues.
-Oui, comme vous dites...
Je m'appuyai contre le fond de mon siège, des crampes aux abdominaux d'avoir tant stressé.
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Les équipes échangèrent de côté, puis le troisième set s'entama.
Nous échangeâmes des passes, en aise. Nous avions beau avoir perdu un set, nous conclûmes celui-ci 18/25.
Plus qu'un set, et à nous la victoire ! pensai-je.
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Rebelote.
Allez, Goshiki ! Encourageai-je mon camarade au premier service du quatrième set.
Malheureusement, il fit un malheureux home-run, bien trois mètres derrière la ligne. Je pus voir le coach Washijo se tenir le visage, exaspéré.
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Bientôt 2/3 pour nous, suite à un magnifique contre-extérieur calculé.
Les scores montaient promptement, bientôt 7/7.
Quelques échanges, puis je repérai une attaque synchronisée.
Attention ! M'écriai-je intérieurement.
La balle arriva dans la paume de l'ace de Karasuno, et je vis déjà le point leur être compté.
Seulement, au dernier moment, Ushijima et Kawanishi sautèrent, et le rouquin contra le ballon, nous marquant un point.
7/8.
Si nous gagnions ce set, ce serait la fin. Enfin, le début, plutôt. Nous irions ensuite aux nationales, comme chaque année à notre habitude. Il me semblait que nous les avions déjà gagnées, il y a longtemps. Et c'était peut-être l'unique fois. C'était à l'époque où le père d'Ushijima, Utsui Takashi, faisait partie de l'équipe. Peut-être rêvait-il de réaliser le même parcours que son prédécesseur. J'espérais pour lui qu'il y parvienne. Enfin, même si nous n'étions pas champion du Japon, une part de gloire nous serait tout de même attribuée, pour finir nos années de lycée en beauté, malgré la nostalgie.
Mais si nous le perdions, ce serait set de match, décisif à seulement 15 points. Je ne doutais pas de notre facilité à obtenir ces 15 points, mais je doutais de notre ténacité. J'avais beau avoir été aux deux précédentes finales de Shiratorizawa, je n'avais jamais eu l'occasion de prendre conscience de l'état des joueurs durant le cinquième set, de cause leurs victoires bouclées en trois ou quatre sets. Alors, espérions-nous que ce soit cette année encore le cas, ou notre pourcentage de chances de gagner diminuera.
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OUR SONG || 𝑆𝑒𝑚𝑖 𝐸𝑖𝑡𝑎 × 𝑟𝑒𝑎𝑑𝑒𝑟
Fanfiction"-Alors, dis-moi, commença ma mère. Comment s'appelle ce garçon, déjà ? Sami, non...Shemi...? -Semi Eita. Il s'appelle Semi Eita, la coupai-je" Je précise que les personnages ne m'appartiennent pas et sont extraits de l'oeuvre d'Haruichi Furudate. C...