Ma passion ou lui ? Tome 2

RETOUR AU PAYS

~PDV d'Akira~

2 ans étaient passés depuis notre départ en Amérique du Nord. Seijuro était le meilleur joueur de l'équipe de basket et moi, je me plaçais troisième sur la liste, un autre joueur prénommé Brandon avait énormément de talent et nous étions toujours serré au niveau des résultats. Tous les mois, il y avait un nouveau classement des joueurs, cela nous permettait de voir nos progressions ou régressions. 2 ans que nous n'avions pas mis le pied sur le territoire japonais et un jour le coach autorisa à l'équipe de pendre 2 mois de vacances, j'étais tellement heureuse de revenir au Japon.

Dans l'avion, j'avais posé ma tête sur l'appui-tête et les yeux fermés, j'écoutais la musique. Seijuro était assis à côté de moi, regardant, sur sa tablette des matchs de basket de nos prochains adversaires que nous affronteront au milieu du mois de septembre. Cela faisait un moment que j'essayais de dormir un peu mais entre l'excitation et l'angoisse, impossible de plonger dans les bras de morphée. Soufflant un bon coup, je passais mes mains dans mes longs cheveux bouclés.

- Ça ne va pas ? Me demanda Seijuro fixant toujours sa tablette.

- Non ! Je n'arrive pas à dormir... L'avion m'angoisse plus qu'autre chose et j'ai aussi très hâte d'arriver.

Il coupa sa tablette avant de se tourner vers moi.

- Tu n'as rien à craindre, je suis avec toi, glissant sa main dans la mienne puis déposa un léger baiser sur mes lèvres.

Je sentis mes joues devenir rouge écarlate. Ce seul contact fit envoler toutes mes peurs de l'avion, son baiser était si doux et plein d'amour.

- Argh ! Les jeunes d'aujourd'hui, toujours là a se bécoter n'importe où, lâcha un homme en costume noir, le journal à la main.

Seijuro mit fin au baiser à l'entente de ces mots puis se tourna vers le quinquagénaire, le regard froid et sur un ton neutre, il sortit.

- Veuillez m'excusez monsieur, je m'abstiendrai la prochaine fois.

- Hum ! J'espère bien, il y a des enfants dans cet avion et il y a des endroits pour ce genre de chose, rétorqua-t-il sans même jeter un regard.

- C'est vrai qu'à votre âge, ça doit être dur de ressentir quelque chose.

Les passagers alentours entendirent la remarque et ne purent réprimer un sourire ni même un rire. L'homme devint rouge de honte et se leva rejoindre les toilettes. Seijuro me fit de nouveau face et vit mon visage surpris.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Ce n'est pas souvent que tu clashes les gens, lâchant un petit rire. Sa tête était à mourir de rire.

Il esquissa un sourire et se replaça sur le siège.

Au bout de 11 h 35 de vol, nous atterrîmes à l'aéroport d'Okinawa. Il était 1 heure du matin quand nous posâmes un pied sur le sol japonais. Descendant de l'énorme engin volant, je respirais un bon bol d'air frais, ça m'avait manqué.

- AHHH ! Enfin nous voilà chez nous, levant les mains au ciel. Regarde Seijuro, les étoiles sont si belles en été. Je suis tellement heureuse d'être rentrée après 2 ans.

- Tu pourras mieux contempler le ciel une fois arriver à Kyoto.

Seijuro passa un bras autour de ma taille et me colla à lui, nous entrâmes dans l'aéroport et attendions nos bagages.

- On doit attendre combien de temps avant de prendre le prochain ? demandai-je en attrapant ma valise et mon sac.

- 45 minutes. Dernier vol avant de rejoindre Kyoto. D'ailleurs, c'est le chauffeur de mon père qui viendra nous chercher.

- Ah...

- Qu'y a-t-il princesse ? attrapant sa valise.

- Eh bien, dès que j'ai mis mes parents au courant de mon retour, ils ont insisté pour me récupérer à l'aéroport...

- Et ?

- Et... tu es le bienvenu chez moi.

Seijuro s'entendait extrêmement bien avec mes parents et ils le considéraient déjà comme leur gendre. Il attrapa son téléphone de la poche et le déverrouilla.

- Je n'ai qu'à envoyer un message au chauffeur pour lui dire qu'on ne dormira pas chez moi ce soir.

- Ça ne te dérange pas ? Tu es sûr ? posant ma main sur son bras.

- Mon père est en déplacement alors non, sur un ton neutre.

Dans sa voix, je sentais qu'il était un peu frustré. 2 ans qu'il n'avait pas vu son père et il était absent à son retour, ça pouvait se comprendre.

Nous venions d'embarquer dans le deuxième avion, assis côte à côte, nous attendions le décollage. Le pilote fit l'annonce habituel et nous nous envolons en direction de Kyoto.