18. Lames souillées

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Ulrich Valach arrivait avec son armée aux champs Mossovites quand les Khuzayes fêtaient leur victoire récemment acquise. La bataille n'était pas terminée, loin de là, et Kasim s'en rendait compte en voyant les forces de Valach à la tête des paladins de Valaria. Ces derniers étaient montés à cheval, ils étaient beaucoup plus mobiles que les Leiçis, les cavaliers Khuzayes auront des difficultés à s'enfuir, les fantassins, encore moins. Si Kasim voulait éviter de sacrifier plus de guerriers, il devait réengager le combat, au risque de perdre tout ses valeureux guerriers. Il a eu de la chance de retirer les forces de Pierrot rapidement, car celui ci était trop téméraire. Ulrich est un vieil homme fatigué, qui ne mènera pas la charge. Provoquer une déroute rapide est donc impossible. Les Darans qui étaient partis en déroute se rallièrent à Kasim. Kasim Beg compris pourquoi l'infanterie Khuzaye s'étaient retiré du combat face au Leiçis: Abass Beg était tombé lors de l'affrontement. Les valeureux guerriers ont tenté de l'évacuer, mais il avait succomber à ses blessures. Deux Beg Khuzaye était mort. Le fils du roi de Vivarie était également tombé, et la bataille n'était même pas terminé : Ulrich Valach avait compris en voyant les cadavres dans les Champs, l'armée Khuzaye désorganisée et l'armée de Pierrot nulle part que sa volonté d'arriver après la bataille fit que Pierrot avait perdu la bataille. Le roi ne lui pardonnerai jamais de ne pas engager le combat ici et maintenant pour rattraper la situation. L'armée Khuzaye était fatiguée, et les Vivariens conservaient la supériorité numérique.

Kasim pris le commandement des Darans et ordonna de dresser une phalange de lances, puis marcher en direction de l'armée adverse. Même si ce plan apparaissait comme de la folie, chaque guerrier Khuzaye suivait Kasim Beg, le Grand Beg, le seul capable de mener les clans Khuzayes. Magyar Beg ordonna aux archers à cheval de poser le pied à terre et de se joindre aux Kupchaks de Nokkor Beg, en seconde ligne. Pagan Beg quant à lui réunissait les dernières forces de cavalerie de choc Khuzaye, à la gauche des archers.
Ulrich observa l'armée Khuzaye un temps, puis compris rapidement qu'il ne pourrait l'emporter qu'avec des soldats à cheval, la ligne de piques des Darans Khuzaye étant infranchissable pour des cavaliers d'attaque comme les Paladins de Valaria. Il ordonna donc à plusieurs cavaliers d'abandonner leurs chevaux et de continuer à pied. Les Paladins de Valaria était entraîné à ce type de manœuvre, ce qui en faisait toute leur polyvalence. La deuxième phase de la bataille des Champs Mossovites verraient s'affronter environ 4 000 guerriers Khuzaye, contre 10 000 Vivariens. A l'avantage des Khuzayes, les Vivariens n'avaient que 4 500 hommes au début: les Paladins de Valaria et les forces de cavalerie de l'avant garde. Il était possible pour les Khuzayes de battre la moitié de l'armée Vivarienne avant que l'autre moitié n'arrive, comme avec Pierrot. Mais Ulrich avait bien compris que si il n'attendait pas les renforts, la bataille serait difficile, mais si il attendait, Kasim en profiterai pour fuir. L'affrontement allait donc s'engager. Les Paladins à pied chargèrent les Darans au centre et les cavaliers légers Vivariens, les Hapvars, chargèrent les Misho Musani de Pagan sur le flanc gauche.  Ce dernier ordonna une contre charge : si les Misho Musani ne profitait pas de l'avantage de la charge, il perdrait l'affrontement à coup sûr.
Le choc de cavalerie eu lieu, les deux troupes avait fait un choc à en faire trembler la terre. L'affrontement faisait rage. Kasim voyait ce combat et voyait également les Paladins se diriger vers eux. Les Paladins de Valaria, à pied, armés d'épées et de boucliers, aurait largement l'avantage face aux Darans, armés de lances. Kasim ordonna aux Darans de foncer dans la mêlée de la cavalerie sur le flanc gauche. Ils auraient l'avantage en affrontant de la cavalerie. Kasim resta ensuite avec Magyar et Nokkor et les archers. Des nuées de flèches furent décochée sur les Paladins de Valaria, qui avancèrent péniblement, bouclier levé, passant entre les flèches au sol et les corps de leur camarade tombés. Les Paladins parvinrent finalement au contact face aux Kupchaks. Équipé d'épées courtes, ces derniers les sortirent de leur fourreau et entrèrent dans une seconde mêlée furieuse, avec un équilibre des forces équitable, car malgré la supériorité de l'équipement Vivarien, la saturation aux flèches les avaient fait souffrir.
La mêlée dura une heure. Les Khuzayes et les Vivariens tombèrent successivement. L'acharnement des guerriers Khuzayes fit que les cavaliers légers Vivariens partirent en déroute, les lanciers donnèrent un avantage certain dans la mêlée. Quand la cavalerie Khuzaye fut de nouveau libre de se déplacer, Pagan ordonna aux Darans de se remettre en formation, et ordonna au Musani de charger dans la seconde mêlée afin de la finir. Kasim, Magyar et Nokkor se battaient avec acharnement, même si Kasim fut légèrement blessé durant l'affrontement. Quand la cavalerie Khuzaye chargea l'arrière des Paladins, ces derniers paniquèrent rapidement et une fois leur moral en berne, partirent en déroute.

Pagan alla voir Kasim:

"Grand Beg ! Dit il. Nous avons réussi! Poursuivons les!"

Nokkor intervint:

"Grand Beg, les guerriers sont exténués. Nous devons fuir pendant que nous avons le temps! Une autre vague de guerriers Vivariens vont arriver, et nous ne pourrons pas faire face indéfiniment !"

Kasim resta un moment pensif, puis demanda à Magyar:

"Et vous, Magyar Beg, que me conseillez vous ?
-La décision vous appartient, grand Beg. Je pense que se retirer du combat serait lâche, mais peut importe votre décision, je la respecterai."

Kasim s'adressa à Pagan:

"Prenez nos cavaliers avec vous et poursuivez les fuyards. Je veux que vous fassiez un maximum de prisonniers, puis vous nous rejoignez, et nous partons rejoindre Tengri, afin de nous mettre en sécurité. Nokkor, Magyar, je veux que vous m'aidiez à organiser la retraite. Récupérer les blessés, Khuzayes comme Vivariens, réorganiser les formations et partons vers le sud. Trop de sang a coulé aujourd'hui."

Kasim avait raison. A la fin de la bataille des Champs Mossovites, le 19e jour de printemps, environ 5 000 Vivariens étaient tombés, 500 furent prisonnier, et 1 000 Khuzayes furent tués, 1 000 blessés. La horde était composée de 5 000 guerriers, elle n'en comptait plus que 3 000. Le peuple Khuzaye en lui même ne dépassait pas les 6 000 hommes, femmes et enfants.
L'armée Vivarienne quant à elle, comptait encore 7 000 à 8 000 soldats, mais la perte de leur prince sera un coup fatal à leur moral.
Ulrich Valach ne pouvait se permettre de poursuivre les Khuzayes avec le peu d'effectifs qui lui restait, et attendre le reste de son armée laissa le temps à Kasim, Pagan, Magyar et Nokkor de rejoindre Tengri, qui avait réussi à emmener le reste de la horde au pied du mont Gubrat.

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⏰ Dernière mise à jour : Feb 25, 2022 ⏰

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