4: Nina

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Après avoir fait les cent tours dans mon lit je décide de me lever.

- Décidément... je soupir et à pas de souris je m'infiltre dans le couloir. Je rejoins ensuite la cuisine de cet appartement. La luminosité de la lune me permet de ne pas allumer les lumières et donc ne pas me faire remarquer. J'ouvre tous les placards et y sort une tasse, du cacao et après un passage par le frigo, du lait. Je me prépare un chocolat et sursaute quand la porte du micro-onde claque.

- Question délicatesse tu t'y connais mal. Le grand au cheveux en bataille fait son apparition. Je grimace et lui tourne le dos. Partout où je pouvais être il l'était.

- Tu devrais dormir au lieu de venir là et ruiner toutes chances que je fasse un beau rêve.

- Il est trois heures, c'est plutôt toi qui devrait être en train de dormir. Il s'approche dangereusement de moi. Je suis collé contre le plan de travail tandis que lui me surplombe de sa hauteur. Le signe que la cuisson est fini vient rompre le silence. Il glisse sa main derrière moi et ouvre le micro-onde. Il attrape ma tasse et la tend devant moi. J'essaie de la lui prendre des mains mais en vain.

- C'est sûrement ça que tu veux. Sans m'y attendre le liquide brûlante dégouline dans mes cheveux. Ma bouche forme un « ô » de surprise et je prend un grande inspiration. La colère me monte. Je le fusil du regard tandis qu'il passe sa main dans sa tignasse noir un air espiègle sur son visage. Je le pousse et attrape le torchon posé près de l'évier.

- T'es vraiment trop con ! Mes cheveux gouttent et sentent à plein nez le chocolat. Le voyant retourner vers le salon après avoir posé la tasse, je la remplis d'eau froide et le suis. Au moment où je veux le lui renverser dessus il attrape mon bras.

- Ne joue pas avec le feu. Je peux me montrer patient mais j'ai une limite. Il me prend mon "arme" des mains. D'un coup il tire mon membre dans sa poigne et me tire jusqu'à lui. Nos visages sont à quelques centimètres l'un de l'autre et j'ai juste envie de le giffler.

- Tu es une enflure ! Je me libère de lui et retourne sur mes pas prête à prendre une douche.

- et toi une belle salope.

- Je t'emmerde ! Et la salope, kidnappé et promise à vivre jusqu'à sa mort proche avec un psychopathe aimerait au moins un téléphone ! Je suis du genre à aimer le social, MOI. Je lui cris mes paroles du haut des marches mais seul le silence me répond. Je pousse un long souffle d'agacement et me dirige vers la salle de bain. En voyant mon reflet dans le miroir, je constate que ce fou furieux m'a vu en mini short, débardeur.

Pas étonnant, l'armoire brouille que de ça.

Je me déshabille et glisse sous l'eau chaude. Je me savonne à l'odeur de la framboise et retourne me plonger sous les draps. J'entends Casey me précéder dans la salle d'eau.

Je fixe le plafond, la mélancolie de ce silence et cet endroit vide commence peu à peu à m'embarquer. Je repense tristement à Eva... Je passe tellement de temps à le détester que je ne pense même plus au reste. Je décide de fermer les paupières et de tomber dans le sommeil, la douleur me fait peur et je suis pas prête à affronter ça. Le déni est sûrement pour moi, la meilleure chose pour l'instant.

_______

Un liquide froid vient me réveiller en sursaut.  J'ouvre les yeux à la hâte. Je découvre le con de service avec un sceau en main.

- Tu es complètement cinglé !!

- Tu serais pas en train d'hurler à pleine bouche et t'agiter dans tous les sens au point de me réveiller j'en serais pas là ! Des cernes colorent le dessous de ses paupières. Je passe mes mains sur mon visage et me rappelle de toute cette agitation. C'est ce cauchemar....

NinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant