Nina

39: aussi toi

- impossible ! Sa stupéfaction est atténué par son rire roque.

- Mais tu connais la valeur des frites à la cantine ? Nos rires sonnent en chœur.

Je ne sais depuis combien de temps nous étions installés à cette table d'un restaurant typiquement américain. Des boxes pour siéger les clients et une ambiance plutôt cool que chic.

- Tu aurais dû voir la tête de la principale quand elle a vu sa tête en sang.

- Et tes parents ont pensé quoi que leur fille modèle plante la main d'un élève avec sa fourchette ?

- Puni de sortie et de téléphone.

- C'est tout ?

- Sauf que j'avais ni téléphone et je ne sortais pas. Il arque un sourcil tandis que mes éclats sont inarrêtable.

Mais ma vie a été ainsi, fille à papa, des bonnes notes, pas de sorties etc....j'ai eu le droit à mes choix lorsque j'ai passé l'âge de seize ans.

- Et toi, parle-moi un peu plus. Il s'étouffe avec sa nourriture avant de poser ses poings sur la table.

- Non.

- Non ? Sa voix est devenue plus ferme.

- Tu as bien compris je t'ai dis NON.

- Donc moi je dois te parler de moi, tu dois lire en moi comme si aucunes barrières ne te séparait de mon moi intérieur, mais moi, je n'ai pas le droit à un souvenir de ta part ? Elle est où l'égalité là ?

- Parce que nos enfances sont égales tu crois ? L'ambiance joyeuse qui embaumée cette pièce a disparue aussi vite même si c'est pas plus, que le moment où elle est arrivée.

- C'est peut-être pour ça que on pourrait dialoguer non ?

- Qu'est ce que tu comprends pas dans un foutu NON bordel Nina ! Je le savais, au fond de moi je le savais que cette partie de sa vie était le point sensible et je regrettais d'avoir lancer ce dossier. Mais mise à part Addams qui m'avait parlé de lui ?

Non pas de ses meurtres, mais de lui, de l'enfant qu'il était. Des bribes voilà ce que j'ai eu.

D'un instant à l'autre il disparaît de mon champs de vision.

- Casey attend ! Je cours, perchée sur mes talons. Ma mort, voilà ce qu'il allait avoir.

- Pourquoi il faut toujours que tu....

- Que je ?

- Que tu sois toujours aussi toi ! Ça pique, ça se plante en plein dans cet organe vital.

- Oh mais vas-y continu.

- Il faut toujours que tu veuille tout savoir, il faut toujours que tu te foute dans la merde, que ce soit ma gueule qui vienne sauver ta jolie paire de fesse ! Arrête ! Arrête de vouloir voir quelque chose de bien chez moi putain ! Arrête de croire que le monde t'en veut à mort ! Tout le monde souffre autour de toi alors bordel pour l'amour de Dieu arrête d'être cette fille naïve qui croit au compte de fée en plein cartel de drogue !

Sans que je puisse l'empêcher, des larmes coulent le long de mon visage. Tous les regards sont braqués sur nous, sur le spectacle parfait que nous formons.

- Il me semble que tu oublies certains détails de cette « PUTAIN » de situation. Je suis ici à cause de toi, j'en suis là à cause de toi, j'ai vécu tout ça à cause de toi ! Mais je suis de même avis que toi, j'aurais préférer crever dans cet accident que te rencontrer ! Tu juge Addams mais tu ne vaux pas plus que lui. C'était faux et je suis sure qu'au fond lui le savait aussi mais il m'avait fait trop mal pour que je lui rejette pas cette douleur.