18: parti

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Pdv Nina:

En reprenant conscience ce matin là, j'ai caressé le côté du lit. Mais le drap n'était seulement que froissé, semblant n'avoir porter aucun corps durant la nuit.

Je cesse de repasser, parfois un peu en vrac, ses mains sur moi. Qu'est-ce qui nous à autant rapproché ? Je l'ai laissé faire alors que je voulais le détester, pourtant j'ai eu l'impression d'avoir aperçu de la peine à mon égard.

Je suis déçu en ouvrant les paupières, seule dans cette grande chambre qui n'est toujours pas la mienne. Il n'est pas là mais son odeur virile emplie l'espace.

Mon corps me supplie de rester à me morfondre sur ce matelas mais de la musique vibre presque inaudible jusqu'ici. Alors je bouge de ses duvets et sors d'entre ces quatre murs. J'essaie d'y laisser ma douleur mais elle me traîne derrière tel un boulet.

Je rejoins la cuisine et toute ma motivation s'efface quand ce n'est pas Casey mais Steve derrière le plan de travail. Il se dandine maladroitement sur du Johnny Hallyday. Il lève ses yeux des pommes qu'il était en train de couper m'offre un sourire chaleureux.

- Bonjour belle au bois dormants. Il vient me prendre dans ses bras et je lui rends cette étreinte à la fois réconfortante et.....inattendue.

- Salut. Ensemble on retourne autour du bar où je m'installe sur un tabouret.

- Pancake aux pommes ? J'hoche la tête et lorsqu'il me tend mon assiette, je ne peux m'empêcher de me demander où est Casey.

D'après les analyses d'une piètre enquêtrice, Steve ne serait pas ici, surtout sans Austin je veux dire.

- Merci. J'entreprends de le remercier et je me rappelle que je lui dois une vie. Pour tout. Il comprend mon allusion et étire ses lèvres.

- Toujours sauver une demoiselle en détresse. Chaque fois que j'ai pu croisé ce garçon, il n'avait cessé de rire et plaisanter, un grand homme et une grande âme d'enfant. Mais je vois qu'on m'a volé la vedette ! Il fait semblant de s'offusquer et ça m'arrache un petit rire. Malgré le poids que j'avais sur la conscience, les gens qui entoure ce quotidien arrivaient toujours à mettre de la baume au coeur.

- En parlant de lui tu sais où il s'est enfuit ? J'essaie de mettre de l'assurance mais ma voix est légèrement plus aiguë que prévu.

Son regarde jongle entre ce qu'il prépare et moi.

- Pas la moindre idée sergent.

Serais-ce sa façon de mentir ? Car ce fut lamentable.

- Steve ?

- Hum ? Il fuit mes yeux accusateurs et je comprends qu'il sait très bien où il est parti. Bon ok. Il lâche ce qui occupait ses mains et fait un grimace. Il va encore gueuler que je tiens pas ma langue dans ma bouche!

- Dit moi.

- Il m'a appelé ce matin me demandant de venir te surveiller, comme une maman pour son gosse, comme si j'avais le diplôme de nourrisse affiché sur la tronche ! Mais on sait pas exactement où il est. Il a dit qu'il en aurait pour un moment. J'entends chacun de ses mots et pourtant je n'en comprends pas le sens.

NinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant