19: Et donc ?

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Presque une semaine venait de s'écouler. Steve et Izzy alternaient leur surveillance et Casey était toujours au abonné absent.

Aucune nouvelle de Addams non plus et ça ne fait qu'empirer les choses.

J'ai passé ces quelques jours cloîtré au lit, à pleurer et courir jusqu'au toilette pour vomir.

Alors encore ce matin je suis allongée dans ces duvets blancs, j'attends un miracle. Izzy est présente aujourd'hui, comme chaque fois elle m'a proposé de sortir, de prendre l'air ou juste de cuisiner un peu, mais je n'ai fait que refuser. J'avais peine pour l'effort qu'elle y mettait mais je ne me sentais pas apte à affronter une journée.

La porte s'ouvre sur ladite personne.

- Casey revient aujourd'hui, il sera là dans deux heures. Alayna m'a téléphoné et elle a besoin de moi au QG, Steve est sur une affaire, je peux te laisser seule ? Elle me sourit et je sais que si c'était pas urgent elle y serait pas aller.

- bien-sur. Mes tripes se nouent rien qu'à l'idée de me retrouver seule dans cette immense demeure qui attire le monde.

Elle vient me prendre dans ses bras et me promet que tout ira bien. Je lui offre un sourire et dix minutes plus tard la porte claque.

La solitude tombe direct comme un poids pesant dans cet endroit. J'attrape mon smartphone et fouille mes notes. Elles étaient vides, ça me rappelle autrefois quand j'écrivais la moindre chose même sans importance.

J'appuie sur le plus et comme si c'était systématique, j'écris tout,  de ma rencontrer avec Casey, jusqu'à maintenant.

J'y grave une sorte de peine, des douleurs, des peurs mais aussi mes cauchemars qui font mes démons.

«  Je le ressens comme un poids dont je me débarrasserais jamais. C'est comme une épine plantée si profonde qu'elle n'est nulle voyante à l'œil nu. C'est une douleur énorme qui me rappelle à chaque instant à quel point vivre fait mal. C'est comme une maladie qui me rongera jusqu'à la moelle. C'est un fardeau qui me poussera jusqu'à l'inévitable. C'est un avenir rayé des listes. J'ai envie de hurler et pourtant je me sens muette. Je préfère pleurer qu'affronter cette partie sombre de moi-même. Je regrette jusqu'à ma venue au monde... Je regrette cette joie de petite fille, insouciante et souriante, transformer en une femme au cœur en lambeau et aux yeux sanglants. J'ai mal...et ça m'a volé mon âme..... »

Je ne sais pas pendant combien de temps j'écris mais mes larmes dévalent mes joues sur les mots que je mets.

Mon coeur bat si fort que je le sentirais presque sortir de ma poitrine. Et quand la porte claque, je mets un point à ces notes.

Je me lève du lit, traînant des pieds jusqu'à la cuisine. Ici, j'y retrouve Austin, dans son éternel veste noire et des cheveux en batailles.

- Tu as une mine affreuse. Sa réflexion me fait grimacer et en même temps me fait monter la colère.

Il allait faire comme si tout aller bien ? J'étais pas prête à le laisser s'en sortir, même si il ne me devait rien, tout de moi voulait savoir.

- Tu étais où ?

- En vadrouille.

- Pendant une semaine ?

- Et donc ? Comme des aimants, ses yeux se plongent dans les miens. Il avait de grosses cernes qui prouvaient le peu de sommeil qu'il avait pu avoir.

- Et donc ? Je répète. Et donc ? Je pose les bras sur les hanches. J'étais si peu enthousiaste de bouger de mon lit, Casey à réussi à faire monter en moi une énergie soudaine pour lui cracher mon venin.

- C'est quoi le problème ? J'aurais dû prévenir maman pour lui demander la permission de sortir ? Je hausse les sourcils choquée.

- Va te faire foutre !

- Avec plaisir. Il allume une cigarette et il la coince entre ses lèvres.

- Pourquoi il faut toujours que tu sois aussi......aussi....CON !

- Argumente. Son détachement fait bouillir encore plus le sang dans mes veines.

- Tu es parti ! Les larmes montent à la vitesse grand V. Tu es parti alors qu'il devait revenir ! Tu es parti alors tu savais ! Tu savais putain ! Il allait revenir me chercher ! Une gout acide vient s'écraser au creux de la bouche. Tu es parti après m'avoir aidé ?! C'est quoi ton foutu problème ??! Tu as eu honte de rester avec une fille qui s'est faite violé ?! Les mots roulent sur la langue et ce n'est plus avec la tête que je parle mais le cœur.

Je le vois se figer et sa mâchoire se contracte. Il ne répond rien et je me précipite vers lui. Je lui offre une baffe, il ne me retient pas et ce geste ne m'apporte même pas une once de soulagement.

Quand ses iris retrouvent les miennes. Je fonds en larmes. Lunatique comme il est, sa main se pose sur ma joue et de son pouce il efface ma tristesse.

- Je suis désolé. Sa phrase s'enregistre dans mon cerveau. Je ne serais vous dire pourquoi, mais cette douche à ancrer en moi ce garçon doux que j'ai vu.

J'en ai besoin, de façon inexplicable mais quand il est là ça paraît moins dure et pourtant, tout a commencé à cause de lui.

Mais il arrive à balayer, tout, ma vie d'avant, mon père, mon viole.

Entre ses mains j'ai trouvé un réconfort, j'ai trouvé un réconfort entre les ailes de l'enfer.

Son visage est proche du mien, son souffle caresse mon visage.

- Il ne te fera plus mal. Plus jamais. C'est vrai je voulais y croire mais il me l'avait déjà dit et pourtant, j'ai tout perdu...

Ses pupilles dérivent entre mon regard et mes lèvres. Une bulle se forme tout autour, laissant derrière cette barrière, le noir qui me ronge.

- Tu as des yeux incroyables Nina.

Mon prénom soufflé de sa bouche, fait vibrer mon échine.

Son pouce vient caresser le contour de mes lèvres et un soupir s'échappe.

Je viens poser mes paumes sur ses épaules et je sens sous mes doigts, ses muscles se contracter. Comme une torture, comme une éveille du passé.

Que cache cette façade que tu t'es installé ?

Son corps se colle contre moi et je recule avec lui jusqu'à tomber sur le canapé.

Qu'est-ce qui est en train de ce passer ??

Mon cerveau ne répond plus, ma raison non plus.

- Princesse ? Je hoche la tête. Je vais te soigner. Ses mains n'ont pas quittés mon visage et j'en suis heureuse.

On reste ainsi pendant un moment, cherchant l'un et l'autre à se déchiffrer à travers nos iris.

Quand sa bouche se rapproche de la mienne, je me raidis, me rappelant celle d'Addams. Je le bloque de mes paumes et je panique.

Je me mets à trembler et un sursaut nous échappe quand une explosions vient vrombir  dans nos tympans.

L'enfer ne fait que s'enchaîner et je plisse les paupières.

Addams.

Nina a atteint les 1k et je vous en suis énormément reconnaissante ! Pour moi , cette histoire était seulement un brouillon et je ne regrette en rien de vous l'avoir partagé ! Pourtant je sais que l'écriture et les scènes ne sont pas digne des romans que vous avez pu lire, mais vous êtes là <3 coeur sur vous <3

Tamara.

NinaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant