—La zone est nettoyée lieutenant ! proclame l'officier Johnson au travers de son casque de protection.
Son arme automatique en main, Johnson avance parmi les véhicules criblés de balles et prend la direction du corps gisant d'Oléana. Dans une large marre de sang qui se répand sur le bitume, la jeune femme demeure inerte. Johnson se penche, ôte son gant et palpe son poul.
—Elle est vivante ! Appelez une ambulance !
—Par contre, les gardes du corps sont tous morts ! réplique l'officier Sara en vérifiant l'arrière du véhicule.Le lieutenant Bérard pénètre enfin sur la scène de guerre. Ce chaos ambiant agrémenté de l'odeur de poudre des fusils le scotche sur place. Normalement, il n'utilise pas ces méthodes lourdes d'intervention et préfère prendre son temps et traquer en toute discrétion sa cible. Néanmoins, la « carte blanche » accordée par le président de la République lui permet d'employer tous les moyens nécessaires pour traquer Louisa Conti, jusqu'à tuer sans aucun scrupule.
—Vous avez vu Louisa Conti ?! Ou son acolyte ?!
—Rien lieutenant, répond Johnson. Ils se sont échappés.Bérard scanne l'endroit en une fraction de seconde.
—Envoyez une équipe de plongeur et surveillez les abords du port ! Ils ont dû sauter à la mer et prendre la fuite à la nage ! Vite !
—Reçu capitaine !Johnson attrape aussitôt son talkie-walkie et ordonne aux équipes de préparer leur équipement marin. Quant à Bérard, il arpente l'endroit et se rend aux cotés d'Oléana Thorsen, le corps blessé par une balle en pleine épaule. Toujours à l'agonie, son visage pâle contraste étrangement avec la noirceur du bitume sur lequel ruissèle son sang.
—Qui est-elle ? demande l'officier Sara.
—J'en ai aucune idée mais son visage me parait familier, répond Bérard.Tandis qu'il observe encore la scène, Bérard aperçoit plusieurs feuilles de papier répandues sur une grande surface. Interloqué, il attrape l'une d'elle.
—C'est un contrat de concession... marmonne-t-il en arpentant le document.
—C'est-à-dire ?
—C'est un document d'accès à certains ports maritimes européens. On y retrouve des clauses pour ALLOS mais aussi pour... Bon sang !
—Qu'est ce qu'il y a lieutenant !?
—Mais aussi pour la Norway Arctic ! Je crois que nous avons tiré sur la fille de Röf Thorsen, le puissant milliardaire norvégien ! Il ne faut surtout pas qu'elle meurt !Bérard projette alors ses deux mains sur la plaie d'Oléana pour arrêter le saignement. Tandis qu'il commence à exécuter un massage cardiaque afin de ré-stimuler le cœur, un officier de police l'interpelle.
—Lieutenant ! Il y a quelqu'un d'autre ici ! Une autre femme !
—Quoi ?! Sara remplacez moi ! Cette fille ne dois pas mourir !Le lieutenant Bérard rejoint rapidement l'officier. Il n'en croit pas ses yeux. Allongée sous le véhicule, les mains et jambes ligotées, la plus proche collaboratrice de Louisa Conti en personne.
—C'est la fameuse Hélène.. La tueuse à gage professionnelle qui épaule Louisa depuis ses débuts...
L'officier regarde avec incompréhension le lieutenant Bérard.
—Nous avons enfin l'un des leurs... marmonne-t-il avec gravité. Merde ! Elle fou quoi cette ambulance ?! hurle-t-il subitement pris par une soudaine excitation.
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À LA TÊTE DU CARTEL : II
ActionCouronnée « Reine d'Europe » par les cartels du monde entier, Louisa se doit d'assumer seule ses responsabilités de dirigeante. Au cœur d'une guerre sans scrupule avec la Norway Arctic, la jeune étudiante désire remettre ALLOS sur le chemin de la gl...