Mon petit caillou rouge (Eijiro Kirishima X Female Reader)

XIX. "Viva Argentina! ".

Deux heures plus tard, nous étions toujours au service des Urgences de l'hôpital, attendant qu'un nouveau médecin vienne ausculter la plaie qui s'étalait sur mon bras et dont la douleur ne s'appaisait pas, malgré la perfusion de paracetamol qu'un infirmier m'avait posé "en attendant un remède plus concret" d'après ses propres mots. Sauf que voilà, la perfusion était presque finie, la douleur ne s'était pas apaisée et bien qu'en ce qui me concerne, cela ne me posait pas de problème particulier, Kirishima, quant à lui, s'impatientait furieusement en ne voyant personne arriver pour me prendre en charge. Alors qu'il faisait les cent pas dans la petite chambre d'hôpital qui m'avait été désignée pour attendre le médecin, je finis par lui dire pour la septième fois en à peine un quart d'heure :

-Kiri ! Arrête de tourner en rond comme ça c'est stressant.

-Mais moi ça me déstresse justement !

Encore la même réponse...

Je soupirai et regardait l'heure sur mon téléphone. Au moment précis où je l'allumai, je reçu une notification d'un périodique auquel je m'étais abonnée pour connaître le plus vite possible les actualités des super héros professionnels du pays. En lisant le titre de l'article, mon souffle se coupa.

-Non.... Impossible....

-Qu'est-ce qui t'arrive mon cœur ? Tu as mal ? Tu veux que je t'apporte quelque chose ?

-Non Kiri.... Regarde.... Dis-je en lui tendant l'écran de mon portable.

-C'est pas vrai... Dit-il tout aussi défait que moi en fixant l'image qui illustrait l'article.

Un silence pesant s'installa dans la petite chambre aux murs roses décorés de petits oiseaux peints. Seul le tic tac régulier de l'horloge accrochée au mur troublait ce silence de recueillement que Kirishima et moi venions d'imposer. La nouvelle venait de tomber. All Might, qui avait vaincu All For One, était sorti très affaibli de l'affrontement. Blessé presque mortellement, il avait dû être pris en charge par une équipe médicale et son avenir en tant que super héros se retrouvait compromis par ce combat contre le maître de Tomura Shigaraki. Après quelques minutes encore à tenir ce lourd silence, Kirishima finit par souffler du bout des dents :

-All Migt à la retraite.... Tu peux y croire toi ?

-Le Symbole de la Paix s'est finalement écroulé... Dis-je avec amertume.

-Au moins.... Cette opération aura permis de vous récupérer Katsuki et toi.... C'est tout ce qui compte pour moi. J'ai eu tellement peur pour toi.... Me répéta-t-il en s'asseyant sur le lit de l'hôpital à côté de moi et en me prenant la main délicatement.

-Je sais Kiri... Je suis heureuse d'être avec toi moi aussi....

Il m'attira contre lui et je blotti doucement ma tête contre son torse, fermant les yeux et, bercée par les mouvements réguliers de sa poitrine qui se soulevait et s'abaissait au rythme de sa respiration, je ne mis pas longtemps à m'endormir.

Le lendemain, alors que j'étais toujours en convalescence à l'hôpital à cause de ma brûlure, mon père et mon cousin, que Kirishima avait pris soin de prévenir, me rendirent visite. Mon petit ami qui avait refusé de me laisser seule, s'était trouvé une chambre d'hôtel près de l'hôpital où il avait dormi la veille avant de revenir dès le début des heures de visites. Mes trois visiteurs avaient donc pris place tranquillement dans la petite pièce et mon cousin s'était jeté dans mes bras, pleurant à chaudes larmes de joie et de soulagement. Mon père quant à lui, s'était calmement assis sur une chaise à côté de celle où se trouvait Kirishima juste après m'avoir embrassé sur le front. Son visage fermé et ses traits tirés étaient autant de preuves de l'inquiétude qu'il avait ressenti et de la colère qu'il éprouvait encore envers mes ravisseurs. Denki, toujours dans mes bras, s'exclama en reniflant :