Douce Romance Ensanglantée

Chapitre 3

- Tu parles trop, dit sèchement un homme au fond de la pièce.

~

- Il veut quoi le molosse sur pattes ??

Antonio sentit que des deux côtés les nerfs commençaient à monter alors il décida d'intervenir avant qu'il soit trop tard car Júan et la colère ne font pas bon ménage ensemble.

- Répète un peu sale garce, renchérit Júan

- Julia et Júan fermez-la

- La garce elle t'emmerde cabrón

Tout le monde était étonné que Julia lui réponde car même certain des hommes n'osaient pas lui parler de cette manière.

- Maintenant dernière fois que je le dis, vous fermez vos gueules je veux plus vous entendre ! Trancha le mafieux

- La blague, murmura la jeune femme

Júan se leva et se dirigea devant Julia. Il faisait peut être deux têtes de plus qu'elle mais ça ne l'impressionnait pas.
Il se posta devant elle et l'attrapa par la gorge mais elle ne cilla toujours pas.
Les autres étaient spectateurs de la scène et ne savaient pas quoi faire.

- Appelle moi encore une fois comme ça pequeña puta et je te refais le portrait

Antonio se dit que c'était régler mais lorsqu'il entendit Julia répliquer, il ne savait pas si il devait être admiratif ou craintif.

- Appelle moi encore une fois comme ça et je te donne à bouffer aux rats... cabrón, répliqua-t-elle toute souriante.

La situation allait déraper alors le chef se leva en vitesse et poussa le colosse loin de Julia.

- Touche la encore une fois et c'est fini pour toi

Il embarqua ensuite la jeune femme en dehors de la grande salle.

- Laisse moi y retourner je vais le castrer ce..

- Tu te tais ok ? Júan est dangereux alors tu prends tes distances avec lui et t'arrêtes de le provoquer, reponda-t-il en lui coupant la parole et en lui attrapant les joues avec ses deux grandes mains.

- Pourquoi c'est moi qui me fait engueuler là ? Tu sais quoi je vais me coucher je suis fatiguée, dit-elle en partant vers les escaliers.

- Julia attend

Il laissa sa phrase en suspend car elle s'était déjà enfermé dans la chambre et retourna dans la salle de réunion. Il alla s'assoir et en profita au passage pour fusiller Júan du regard.

- C'est qu'elle a du cran la petite princesse, s'exclama Vincenzo, son bras droit et meilleur ami depuis toujours.

- Tu parles, marmonna le garde

- Júan recommence pas, lança Antonio en guise d'avertissement

- Ça va c'est bon j'ai rien dit

- Très bien vous pouvez y aller la réunion est fini

- C'est définitif elle va me rendre fou, déjà que la voir de loin ou sur un écran c'était difficile mais là, ça va être mission impossible, dit-il une fois seule avec Vincenzo.

- Je l'aime déjà, non seulement elle est magnifique mais en plus elle a du caractère. Ça va enfin mettre un peu de piments et d'actions dans cette maison, s'exclama-t-il

- Tu ne la touches pas Vinz, lança le chef en guise d'avertissement.

Ils entendirent de petits pas légers se rapprocher puis virent Julia entrer.

- Oui ?

- T'es qui ?

Les deux meilleurs amis se lancèrent un regard perdu car ici tout le monde savait qui il était.

- Comment ça "qui t'es" ?

- Bah ton nom

- Attend tu sais pas qui je suis ??

- Pourquoi je devrais ?

- Hum et bien logiquement oui.. alors je suis Antonio Jimenez, le chef d'une m.. entreprise de voiture.

Antonio et Vincenzo se regardèrent, ce qui n'échappa pas aux yeux de Julia.

- Tu mens, j'ai bien vu votre regard

- Je te le dis à une condition

La jeune femme hocha la tête

- Tu restes quelque soit ce que je vais dire

La jeune femme hocha de nouveau la tête

- Je suis le patron de l'une des... de l'une des mafias mexicaines les plus importantes

- Oh.. d'accord

- Comment ça d'accord? Ça te fait rien ?

- C'est ton choix de vie, ton choix de métier, c'est toi qui décide et si ça te convient j'ai rien à dire. Je vais pas te juger par rapport à ton métier, tu fais ce que tu veux, dit-elle nonchalamment en haussant les épaules

Antonio était encore une fois surpris car il ne s'attendait pas à une tel réponse mais plutôt à une réaction peureuse.

- Woah tu m'étonnes de plus en plus princesse j'ai hâte de faire connaissance avec toi, s'exclama Vincenzo.

- Si ça vous dérange pas je vais aller dans la cuisine ça fait longtemps que j'ai pas rempli mon estomac et là il cri famine

Le patron décida de l'accompagner jusqu'à la cuisine et de lui servir quelque chose avant qu'elle ne lui fasse un malaise.

Pendant qu'il s'affairait à lui préparer un petit déjeuner, Julia prit le temps de le détailler. Grand, environ un mètre quatre-vingts quinze, des cheveux noir, une barbe de trois jours, des yeux gris. Elle devinait, sous ces habits noirs, un corps bien musclé, bien bâti.

- Maintenant que j'ai bien mangé, je peux savoir pourquoi je suis là ?

Alors qu'il allait lui répondre, un des hommes entra dans la cuisine et l'informe qu'il fallait qu'il vienne au plus vite.

- Désolé Julia mais il faut que j'y aille !

Il lui déposa un baiser sur le crâne et parti. La laissant là déboussolé et la tête remplit de question.

Pourquoi est-elle là ?

Que lui veut cet homme ?

Pourquoi il venait de lui embrasser la tête alors qu'ils ne se connaissent pas ?

Elle repensa également à ses grandes mains sur ses joues qui lui avait procuré des frissons qui n'avait pas lieu d'être.

Pour essayer d'oublier ses douces lèvres sur son crâne, Julia se leva bien décidée à visiter cette somptueuse villa.