Chapitre 4

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- Julia Marie Klein, vingt cinq ans, la mère est décédée et pas de nouvelles du père, elle est arrivée au Mexique il y a deux mois, avant elle a toujours vécue en France mais elle a beaucoup voyagé.

- Merci Ivan, ne fait pas d'autres recherches, pour le reste, je préfère qu'elle se livre elle-même.

Une fois son détective privé sorti de son bureau, Antonio prit également le chemin de la sortie dans l'espoir de la rejoindre.

Mais celui-ci commença à s'énerver quand après avoir fait le tour de la villa, il ne la trouva nul part. Il demanda alors à son garde si il l'avait aperçu quelque part.

- Si patrón, je l'ai vu aller dehors il y a environ trois quarts d'heure

Il le remercia et sorti en vitesse. Et il la retrouva endormie sur un transat, en plein soleil. Il la souleva dans ses bras puis alla s'installer sur le canapé à l'intérieur toujours avec elle dans ses bras car elle commençait à brûler au soleil. Même si il venait de la transporter, à aucun moment elle ne s'était réveillé, ni même bouger. C'est que plus tôt, elle lui avait annoncé être fatigué mais elle n'était finalement pas allée se coucher. Alors il en profita pour la garder un peu de temps dans ses bras pour savourer son contact.

Mais lorsque il sentit que sa peau était vraiment chaude, il voulut la décaler et se lever pour aller chercher une petite poche de glace pour la rafraîchir mais de sa petite main, elle s'accrocha légèrement à sa chemise.

- Princesse il va falloir que tu me lâches s'il te plait, lui demanda-t-il en enlevant sa main de sa chemise et en lui posant un baiser sur le front.

Pour toute réponse, il eut le droit à un grognement de sa part.

- Très glamour, se dit-il intérieurement

Une fois la poche de glace récupéré, revint se placer à sa place initial mais cette fois-ci, la tête de la jeune femme endormie était poser sur ses genoux.

Plus tard, Julia se réveilla doucement quand elle sentit de douces caresses dans ses cheveux. Sa tête reposait sur quelque chose de dur, après avoir ouvert les yeux, elle vit que c'était des genoux.
Elle se releva délicatement en essayant de reprendre ses esprits alors qu'un énorme mal de tête la prenait.

- Tu t'es endormie dehors sous le soleil alors je t'ai rentré sur le canapé, annonça Antonio

Elle se retourna vers lui, lui souria et le remercia. Mais elle grogna lorsque ses maux de tête devinrent plus intense.

- Eh eh eh Julia qu'est ce qu'il se passe ?

- J'ai terriblement mal à la tête

- Merde t'as du attraper une insolation, revient t'allonger s'il te plait

Ce qu'elle fit sans rien dire, pour le plus grand plaisir du mafieux, tellement elle avait mal et car la présence de l'homme ainsi que ses caresses l'apaisait.

Antonio était heureux qu'elle l'ai fait sans râler ou encore l'insulter. Pour lui, c'était un grand pas vers l'avant. Alors il la cala confortablement sur ses cuisses et alluma la télé puis continua ses papouilles sur son bras et ses cheveux jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'elle n'arrivait pas à dormir.

- Tu veux quelque chose ? De la glace ? Un médicament? Lui demande-t-il en stoppant ses gestes

- Parler, ça me fait un peu oublier la douleur et hum... est ce que tu pourrais continuer ? Demanda la jeune femme en faisant référence à ses caresses

- Oui évidemment, je peux te dire quelque chose ?

- Mmh

- Pourquoi il y a quelques heures tu étais enragée, un vrai petit démon et là t'es toute gentille toute mignonne ?

Ils rigolèrent un peu puis elle lui répondit :

- Parce que t'as l'air de quelqu'un qui quand il a une idée en tête ne change pas d'avis alors je vais faire un effort même si je serai toujours là pour vous insulter et vous lancer des piques, plaisanta-t-elle.

- Je te promets que ici tu seras considérée et traitée comme une princesse.

- Et bien aujourd'hui je suis la princesse de tout le monde, toi et ton ami. Est-ce que tu pourrais m'aider à aller à la cuisine, j'ai un petit creux, expliqua-t-elle en se levant.

- Stop stop stop tu ne te sens pas bien alors tu vas sagement aller te rassoir et pendant ce temps moi je m'occupe de tout.

Elle se rassit tandis que lui partait en direction de la cuisine pour préparer quelques petites choses pour Julia.

Il revint quelques instants plus tard avec un plateau bien garni et la découvrit allongée sur le canapé, toujours à la même place, à la seule différence que maintenant elle avait les yeux fermés.

Il se racla la gorge pour signaler sa présence et lui tendit le plateau rempli de nourriture. Elle le remercia puis commença à déguster ce repas improvisé dans le silence.

Mais celui-ci n'était pas gênant, il était apaisant, ils n'avaient pas besoin de parler.
Les deux personnages réfléchissaient chacun de leur côté à diverses sujets.

Cependant, une sonnerie coupa ce moment de détente. Antonio se leva puis décrocha. Son interlocuteur qui était un des hommes travaillant au dépôt lui annonça un rendez-vous à l'entrepôt. Plus la discussion durée plus le mafieux commença à s'énerver car il se rendit compte qu'il avait totalement oublié son entraînement à l'entrepôt avec ses hommes.

Julia observait l'homme faire des allées retour d'un pas rageur dans le salon sans réellement comprendre pourquoi sachant qu'elle n'entendait pas ce que lui disait son correspondant.

Quand elle vit qu'il commença à raccrocher, la jeune femme retourna vaquer à ses occupations comme si de rien n'était.

- J'ai un problème, il va falloir que je me rende à l'entrepôt, annonça-t-il

- Oh et bien d'accord pas de soucis

- Non ce que je veux dire c'est que tu viens avec moi

- Alors là non certainement pas, je me sens pas bien

- Alors écoute moi bien, premièrement c'est moi décide, deuxièmement t'as l'air de survivre donc c'est pas un problème et troisièmement je m'en contre-fous de ton avis donc soit tu viens et tout ira bien soit je t'y emmène par la peau des fesses.

- Non j'irai nul part et puis essaye un peu pour voir !

- T'as écouté ce que je viens de te dire ? Pourquoi tu veux pas venir, tu veux pas sortir un peu ? À moins que tu attends que je partes pour mettre à exécution ton plan de fuite, répliqua-t-il sèchement

- J'ai juste pas envie de sortir et d'être observé comme si j'allais prendre mes jambes à mon cou ou même d'être surveillé comme une enfant !

- Julia arrêté de me chauffer tu viens un point c'est tout !

- Non, N.O.N, dit-elle en épelant le mot

Antonio perdit patience et la jeta sur son épaule malgré ses protestations puis se dirigea vers le garage en passant par l'extérieur où ses hommes se marrait devant la situation assez catastrophique.

- Ça suffit pose moi par terre !! Cria-t-elle

Mais il l'ignora et monta dans la voiture qu'il ferma par précaution et l'attacha.

Bien évidemment la jeune femme grogna et s'acharna sur la porte sans parvenir à l'ouvrir.

- Bah alors elle est passée où la Julia toute mignonne de toute à l'heure, rigola-t-il

- Elle est partie comme tes couilles dans quelques minutes si tu t'arrêtes pas de me faire chier, marmonna-t-elle

Pour seule réponse, elle eut le droit à un rire grave.

- Allez miss grognon descend on est arrivé

- Ta gueule t'es con ou ça se passe comment, c'est fermé, souffla-t-elle exaspéré

Antonio fit descendit puis fit le tour de la voiture et reprit Julia sur son épaule.

Douce Romance EnsanglantéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant