Chapitre 15

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Seul le silence répondit à la question de Livio.

- On t'a jamais appris qu'il fallait répondre quand on te pose une question ? Reprit l'Italien en s'approchant d'une table au fond de la pièce où était disposées différentes sortes de couteaux et de dagues.

- Et toi on t'a jamais appris le respect ? Le respect de croire les gens quand ils te répètent des dizaines de fois qu'ils n'ont rien à voir avec tes affaires ? Grogna Julia, toujours en fixant la porte.

- Ça t'arrive jamais de fermer ta gueule ?

- Jamais

Le mafieux italien récupéra un couteau très aiguisé puis se rapprocha de la jeune femme, un grand sourire aux lèvres, fière de dominer la situation.

- Si t'as fini de raconter des conneries on va peut-être pouvoir commencer, débuta l'homme en jouant avec son arme près du visage de la mafieuse.

- Je vais te poser une question, et j'espère que tu vas changer de disque parce que celui que tu utilisais commence à être plus que rayé, reprit-il. Pourquoi as-tu tué ma femme ?

Encore une fois, le silence répondit à sa question.

- Répond bordel de merde ! S'énerva-t-il

- Tu m'as demandé de changer de disque car celui que j'utilisais était rayé mais malheureusement je n'en ai aucun autre en réserve car celui-là contient la vérité donc tu vas devoir t'en contenter, répondit nonchalamment la jeune femme.

- Il n'y a que toi qui puisse faire ça, tu as un motif et correspond à la description : brune, fine avec de belles formes, un tatouage sur la côte et qui fait partie de la mafia. Quelle preuve de plus veux-tu ?

- Tes arguments ne valent rien. Aucun ne prouve que c'est moi, assura-t-elle.

- Qui veux-tu que ce soit, hein ?! Cria l'homme.

L'italien, perdant le peu de patience qu'il détenait, se rapprocha encore un peu plus d'elle, les yeux ivres de rage, et commença à faire des entailles sur la jambe de Julia, par dessus son pantalon.

Celle-ci serra les dents.

Elle ne prononça pas un mot pendant qu'il lui entaillait les jambes.

Pas un cri.

Elle ravala même ses larmes malgré l'immense douleur qui la parcourait.

Une grosse quantité de sang sortant de sa cuisse s'écoulait le long de sa jambe jusqu'à aller s'échouer sur le sol.

Les garçons, toujours attachés au tuyau au fond de la pièce, observèrent la scène, impuissants, mais également époustouflé du courage qu'elle avait d'encaisser blessure sur blessure sans broncher.

Au bout d'une trentaine de minutes de torture où Livio s'amusait à lui entailler la peau, à lui enfoncer toutes sortes de couteaux dans les cuisses puis de les tourner et retourner afin d'aggraver la douleur, Julia se décida à parler.

- Depuis que je me suis enfuie, il s'est passé de long mois durant lesquels tu n'as même pas daigné revoir ton avis sur le meurtrier d'Angelica. Tu es tellement borné, qu'aux simples infos qu'on te donne, tu sautes sur la première personne qui te vient sans réfléchir. Et je me disais que c'est ça ton défaut Gianchello, tu foncés toujours tête baissée. Et voilà aujourd'hui le résultat.

- Et la description tu en penses quoi ? Elle te décrit mot pour mot. Qu'est ce qui prouve que ce n'est pas toi ?

- Je vais te poser deux question : Crois-tu que si je devais tuer quelqu'un j'irais dans une tenue osée? Car si tu sais que cette femme avait un tatouage sur la côte il fallait qu'elle porte quelque chose d'assez court.

Douce Romance EnsanglantéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant