Chapitre 10

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Julia se dirigea vers la veilleuse afin d'augmenter la luminosité alors que les pleurs de l'enfant redoublèrent. Elle s'avança vers le berceau puis se penche au dessus de celui-ci et découvrit un magnifique garçon dans un body bleu clair où était brodait des étoiles filantes. Il devait avoir environ sept ou huit mois, pensa-t-elle en le prenant dans ses bras pour le bercer. Dans son dos, elle entendit la porte s'ouvrir mais ne bougea pas.

- Tu ne dors pas ? Souffla la voix rauque et fatigué d'Antonio par dessus son épaule alors qu'elle berçait toujours le nourrisson.

- Non, j'ai entendu du bruit alors je suis venue et j'ai trouvé ce petit trésor en train de pleurer.

- Alessio, il s'appelle Alessio, l'informa-t-il en lui prenant le bébé des bras pour le poser sur la table pour changer sa couche alors qu'il avait arrêter de pleurer.

- Il est magnifique

Antonio lui changea sa couche puis le remis dans son lit après l'avoir bercé afin de l'endormir. Pendant tout sa démarche Julia l'avait observé, elle avait détaillé ses moindres mouvements. Elle fut surprise de voir qu'il s'y prenait comme un roi, aucun détail ne l'avait mise en alerte sur la sécurité de l'enfant. Alors une fois sûr qu'il dormait, tout deux sortirent de la chambre mais avant qu'elle ait pu dire quoi que ce soit, elle se retrouva plaquée contre le mur, elle était piégé, il avait positionné ses mains de chaque côté de sa tête.

- C'était triste le repas sans toi, murmura-t-il proche d'elle.

- J'étais en train de ranger ma chambre, j'ai arrêté il y a vingt minutes environ.

- Ça m'a paru long et ennuyant

- Mais dites moi monsieur comment vous faisiez quand je n'étais pas là hum ? Se moqua-t-elle gentiment.

Suite à sa réplique, il plaqua délicatement ses lèvres sur celle de la jeune femme puis commença à bouger sensuellement ses lèvres. Ils se séparèrent et se regardèrent droit dans les yeux.

- Allez va te coucher ma belle il est tard, recommanda-t-il en lui déposant un baiser sur le front.

Il l'observa partir après qu'elle lui ai souhaité une bonne nuit et ne pût s'empêcher de descendre son regard sur ses fesses parfaitement moulés par son mini short en satin noir.

~

Le lendemain, en début d'après midi, Julia se trouvait dans la salle de réunion avec Antonio, Ethan, Vincenzo ainsi que d'autres hommes. Tout se passait bien, les hommes échangeaient à propos des rentrées d'argent, de leur cargaison et de plein d'autres choses. Quand soudain un homme de main entra et déclara que quelqu'un souhaitait voir le chef, alors il lui dit de le faire entrer. Julia n'y fit pas attention, considérant que cela ne la concernée pas, alors elle resta concentrée sur la feuille qu'elle était en train de lire. Mais lorsque l'invité salua les personnes présentes, la jeune femme cru connaître cette voix. Alors elle leva la tête mais quand elle vit l'homme qui se tenait devant elle, son visage se crispa et elle se leva rapidement, tellement rapidement qu'elle manqua de renverser sa chaise.

Antonio commença à s'inquiéter car il avait vu bien vu la réaction de la jeune femme. Elle était actuelle debout, les mains posées à plat sur la table, légèrement penchée en avant comme un guépard s'apprêtant à sauter sur sa proie.
Dans ses yeux il ne vit rien à part de la haine et du dégoût. Aucun homme dans la salle avait l'air de comprendre ce qu'il se passait à part Ethan qui sera les poings jusqu'à avoir les phalanges blanchies.

- Tiens quelle agréable surprise Julia, je ne pensais pas me retrouver ici avec toi, commença l'homme tout souriant.

- Non en effet c'est vrai tu devrais plutôt être en train de te décomposer six pieds sous terre, cracha Julia.

Tous se regardèrent incrédules sans comprendre d'où ils se connaissaient.

- Pourquoi tant de haine à mon égard ? Tu devrais être contente de me retrouver depuis la dernière fois.

Le chef mafieux vit Ethan attrapait doucement sa cousine comme si d'un moment à l'autre elle allait sauter par dessus la table pour l'étrangler.

- La dernière fois j'aurais dû t'envoyer à la morgue mais t'as eu de la chance, la chienne qui te sert de compagne ou de pute je sais pas trop est arrivée à temps et si c'était que de moi je serais déjà en train de t'y renvoyer, dit-elle sèchement en essayant de se défaire de la prise de son cousin.

- Et toi tu ne dis rien alors ? Demanda l'homme en direction d'Ethan

- Non je ne dis rien parce qu'elle a raison tu devrais être en train de te faire bouffer par les vers. C'est la seule chose que tu mérites vu la grosse merde que tu es, siffla le jeune homme

La tension montait de plus en plus dans la pièce.

- Qui êtes-vous ? Et que faites-vous chez moi ? Intervint sèchement Antonio

- Je suis Carlos Leroy, je voulais vous demander quelques renseignements mais apparemment je ne suis pas le bienvenue.

- Nom de merde pour une merde, le combo parfait, murmura Ethan

- Ah parce que tu croyais qu'on allait t'accueillir à bras ouverts et qu'on allait te servir le café ? Mais tu rêves, t'es qu'une sombre merde qui ne mérite que la mort, dit la jeune femme avec rage.

-Julia calme toi, essaya Vincenzo

- Toi tu fermes ta gueule c'est entre lui et moi, dit-elle en tournant sa tête vers lui.

- Toujours aussi têtue qu'avant à ce que je vois, tu ne fais toujours pas ce qu'on te demande.

- Et toi tu caches toujours autant de choses aux autres ? Demanda Julia en se défaisant de la prise d'Ethan et en contournant la table pour se rapprocher de lui.

Personne ne comprenait de quoi ils parlaient, d'où ils se connaissaient, alors pendant leur "dispute", Antonio fit des recherches sur l'homme présent dans la salle tout en gardant un oeil sur eux, qui se balançait des piques à tour de rôle même si Julia prenait souvent le dessus. Il découvrit qu'il s'agissait d'un homme assez connu en France pour son entreprise, qui d'ailleurs avait pas mal de problèmes d'argent.

Le ton montait de plus en plus et Julia commençait à craquer, elle n'en pouvait plus. Revoir cet homme lui déchirait le coeur, il était une des parties de son passé qu'elle essayait d'oublier pour tout ce qu'il avait fait.

- Comment tu oses revenir après tout ce que t'as fait ? J'aurais préféré ne jamais te revoir. Dit-elle en rapprochant de la sortie du bureau.

- En faite tu n'as pas changé, tu n'assumes toujours rien, tu fuis toujours autant.

- Pardon ?! Moi je n'assume rien ? C'est toi qui dit ça ? Tu es un lâche, tu ne sais rien faire à part être un lâche. Et franchement t'as plus rien à faire ici...papa, déclara Julia avant de sortir de la pièce puis de la maison.

Douce Romance EnsanglantéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant