Chapitre 6

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Dans les rues étroites de cette petite ville perdue, la jeune femme courait. Courait à ne plus en finir, à en perdre l'haleine. Elle se demandait où se trouvait la sortie de ce cercle infernal.

- Pars mia bella, pars ! On s'éloigne pour mieux se retrouver plus tard. Mais j'espère pour toi que tu ne recroiseras pas mon chemin car ce sera pour toi une très longue et douloureuse descente en enfer.

Julia se réveilla en sursaut, pleine de sueur, la respiration erratique. Elle observa les alentours et lâcha un soupire de soulagement quand elle vit qu'elle était dans la chambre que lui avait attribué Antonio.

- Encore ce maudit cauchemar, pensa-t-elle en se frottant les yeux.

Elle vit sur sa table de nuit le réveil afficher 4h 38. Derrière les rideaux, elle pouvait apercevoir la nuit noire.
Elle décida de se lever car après ce genre de cauchemars qu'elle faisait depuis maintenant quelques mois, elle savait qu'elle n'arriverait pas à se rendormir.

La jeune femme se dirigea alors vers le dressing qu'elle avait découvert la veille, en espérant trouvé de quoi changer ses vêtements qu'elle portait lorsque les hommes d'Antonio l'ont embarquée. Elle y trouva seulement, posé sur une commode, une longue chemise d'homme ainsi qu'une culotte et un soutien gorge noir. Le reste des placards et tiroirs étaient vides. Puis direction la douche où elle trouva le nécessaire afin d'être un minimum présentable. Une fois prête, elle alla vers la sortie en silence et ouvrit délicatement la porte. Elle passa sa tête dans l'ouverture de la porte et regarde à gauche puis à droite pour voir si quelqu'un semblait réveiller. Mais toute les lumières étaient éteintes et la villa était complètement silencieuse. Alors elle s'engaga sur la pointe des pieds jusqu'à la cuisine où elle alluma la petite lampe au niveau de la fenêtre.

Mais ce qu'elle ne savait pas, c'est qu'aucun des hommes qui dormaient dans la villa ne se réveillait à cette heure là. Alors quand les gardes, à l'extérieur de la maison, chargés de surveiller les alentours, virent une lumière à l'intérieur, il déclenchèrent
une alarme silencieuse, qui sert en cas d'intrusion, qui envoie un message aux hommes.

Alors qu'elle était en train de se préparer un café, Julia crû entendre des voix résonner autour d'elle alors elle stoppa tout ses mouvements mais plus aucun bruit ne lui parvenait.

- Tu deviens folle ma pauvre, se murmura-t-elle à elle-même.

Antonio, Lui, qui se trouvait maintenant dehors avec ses hommes, observa la fenêtre de la cuisine où il pouvait distinguer une silhouette fouillé un peu partout grâce à la faible lumière.

- Vous quatre vous passez par la porte de la réserve et vous quatre vous venez avec moi on passe par le salon comme ça il sera coincé des deux côtés, ordonna-t-il en se dirigeant vers l'intérieur alors que l'autre groupe se dirigeait vers la porte extérieur de la réserve.

- On entre dans 3..2..1

Ils ouvrirent les portes dans un grand fracas et ce qu'ils découvrirent les laissa bouche-bée.

Julia se trouvait dans une de ses chemises avec sûrement une simple culotte en dessous, sur la pointe des pieds entrain d'attraper une boîte de sucre.

Celle-ci se retourna immédiatement, surprise, après leur entrée fracassante et fit les gros yeux quand elle les vit tous armés jusqu'aux dents, leurs armes pointaient vers elle.

- Non mais j'hallucine, souffla Antonio.

- Non mais ça va pas bien dans vos têtes ! Il vous manque des cases ou quoi ? Il est 4h du matin vous voulez ma mort sur votre conscience, dramatisa-t-elle en posant une main sur son coeur

- Arrête de tout dramatiser et on peut savoir ce que tu fais là?

- J'arrivais pas à dormir donc je suis venue prendre un café, c'est un crime peut-être?

- C'est bon les gars vous pouvez disposer

Une fois que tout les deux, il reprit d'une voix étonnement douce:

- Julia il faut que tu comprennes qu'il y a des règles ici. On peut pas tout faire n'importe comment, imagine si on avait tiré

- Bah peut-être que si on me parlait un peu plus et qu'on m'expliquait les choses je comprendrait mieux

- Écoute ma belle, je sais qu'on a pas trop eu le temps de s'expliquer mais-

- De s'expliquer ? Personnellement je dois rien t'expliquer par contre toi oui mais à chaque fois que je demande des explications tu trouves toujours un moyen de partir mais bon c'est pas grave j'ai encore toute ma vie à attendre trois malheureuses phrases, coupa-t-elle sarcastiquement

- Je ne trouve pas des excuses c'est juste que j'ai une mafia à tenir. C'est beaucoup de responsabilités donc désolé de dire ça mais ça passe avant toi

- Bah oui bien évidemment la petite Julia on en a rien à faire. On la prend, on la laisse moisir dans une immense villa, c'est limite si on lui laisse l'accès au jardin et si un jour on se rappelle qu'elle est là on ira lui donner un bout de pain rassit.

Suite à cette réplique, Julia marcha rapidement vers la porte d'entrée, l'ouvrit et vit que le portail était encore ouvert alors elle courra vers celui-ci sans jamais se retourner malgré les hurlements de Antonio qui était à ses trousses.

- JULIA TU RESTES LÀ!

- VA TE FAIRE FOUTRE

- TU IRAS NUL PART C'EST MOI QUI EST TOUTES TES AFFAIRES !

Il sortit dans la rue mais ne la vit nul part, elle avait disparu.

Il aurait voulu la suivre mais c'était trop tard..

Il se fit alors une promesse.

La promesse que si il la retrouve, rien ne l'empêchera de la garder avec lui.

Douce Romance EnsanglantéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant