Douce Romance Ensanglantée

Chapitre 5

- Lâche moi ou je vais t'en coller une ! Dit-elle tout en gigotant sur son épaule alors qu'il venait de rentrer dans l'entrepôt.

Antonio commença à s'agacer car sa belle ne faisait que de remuer tout son corps sur son épaule. À chaque mouvement, son fessier se frottait à sa mâchoire, ce qui éveilla un désir ardent en lui.

- Arrête de bouger, grogna-t-il entre ses dents en descendant les escaliers qui mènent à la salle d'entraînement.

Malgré son avertissement, elle continua de gesticuler sur son épaule. Alors il glissa sa main sur ses fesses pour l'immobiliser en même temps qu'il ouvra la porte.
Il découvrit une bonne vingtaine de ses hommes regroupés autour du ring se trouvant au centre de la pièce. Tous le saluèrent d'un mouvement de tête, certains restèrent ébahi face à la créature sauvage qui se débattait sur lui.

- Vire ta main de là abruti parce que je te rappelle que moi aussi je suis au niveau de tes fesses, dit-elle en essayant de degager sa main sous les regards choqués et amusés des hommes face à son comportement.

- Mais oui bien sûr, calme toi un peu la lionne.

Tous étaient amusés face à la jeune femme qui marmonnait entre ses dents toutes sortes d'injures.

Après deux minutes de silence, toujours avec elle sur son épaule, il lui demanda si elle était calmé mais il n'eut aucune réponse.
Puis tout à coup, il sentit une sorte de brûlure sur son postérieure, alors il la déposa rapidement au sol en serrant les dents alors qu'elle, souriait de toute ses dents.

- Tu viens quand même pas de me mordre ? Lui demanda-t-il en rigolant en coeur avec ses hommes

- Moi...? Non j'aurai pas oser, répondit-t-elle en se montrant du doigt en prenant un air théâtrale.

Pour toute réponse il la retourna et la balaya mais la rattrapa avant qu'elle ne touche le sol. C'est à ce moment là qu'elle découvrit les hommes alignés les uns à côté des autres en tenue de sport. C'est à dire torse nu avec seulement un short.
Elle prit le temps de les regarder un à un mais se reçu une claque sur l'arrière de la tête.

- Tu me diras quand t'aura fini de matter et aussi fait gaffe tu commences à baver.

- Attend laisse moi encore quelques secondes pour admirer ce chef d'oeuvre, dit-elle le sourire aux lèvres.

Et bam une deuxième claque sur l'arrière du crâne pour Julia.

- Bon allez relève toi t'es en train de salir le sol. À moins que tu veuilles faire la serpillière ?

- Connard, murmura-t-elle doucement mais trop fort puisque la plupart des hommes eurent entendu.

Suite à cette insulte il laissa tomber par terre ce qui lui value un regard noir ainsi que toutes sortes d'insultes plus grossières les unes que les autres.

- Bon la sorcière quand t'auras fini de grogner tu te relèveras et on pourra peut-être enfin commencer l'entraînement, dit-il en s'éloignant

- Ah parce que c'est de ma faute si tu commences soit disant en retard ? Mens moi fort s'il te plaît. Et aussi entraînement de rien du tout moi je remonte, annonça-t-elle en ouvrant la porte

- Sors de cette pièce et je peux te jurer que-

- Que quoi ? Le grand méchant loup va sortir les crocs ?

- Julia joue pas avec mes nerfs et ferme cette porte

- D'accord pas de soucis!

À la surprise générale, elle sortit de la pièce en fermant la porte derrière elle, puis quelques secondes plus tard ils entendirent des pas dans l'escalier menant au rez-de-chaussée.

- Putain mais elle se paye ma tête ou quoi ? Demanda-t-il en sortant pour aller la chercher.

Quelques minutes après que leur patron soit sorti, les hommes toujours présents dans la salle entendirent des cris venant probablement de Julia, puis il revint dans la salle en la traînant derrière lui par le bras.

- Tu as des problèmes auditifs cariño ?

- De un m'appelle pas comme ça et de deux tu m'as dit de fermer la porte et bah je ferme la porte. C'est pas de ma faute si t'as pas précisé de quel côté je devais être, dit-elle en faignant l'incompréhension.

- Va t'asseoir tu m'énerves

- À vos ordres chef, répliqua-t-elle en mimant le signe militaire avant d'aller se poser sur un banc contre le mur, face au ring.

- Oh pétard elle m'épuise déjà, souffla-t-il à ses hommes

- Bonne chance patrón perso une créature divine comme elle serait déjà attachée à mon lit, j'aurais pas réussi à résister, répondit un des hommes

- Je peux pas faire ça, j'aurais trop peur qu'elle me coupe les boules ou plus

- Je vous entends bande de cabrón

Après ce moment d'égarement, l'entraînement commença réellement. Julia elle, était toujours assise sur le banc à regarder ce qu'il se passe autour d'elle. Elle était à bout de patience alors histoire de leur faire comprendre son ennuie, elle ne dit que se plaindre :

- J'ai faim
- On rentre quand ?
- J'ai sommeil
- J'ai froid
- Est-ce que un éléphant ça peut voler?

Fatigué de l'entendre se plaindre, le mafieux annonça la fin de la séance et décida de rentrer à la villa sachant qu'il était déjà plus de 20h.

À peine la voiture démarrée que la jeune femme installée à ses côtés, était déjà plongée dans les bras de Morphée.

Arrivé à la villa, il la porta pour éviter de la réveiller. Il ne pût résister aux frissons qui parcourait son corps comme la première fois où il l'avait prise sans ses bras.

Devant la porte de sa chambre, il hésita à poursuivre son chemin jusqu'à sa chambre à lui mais renonca à cette idée, ne voulant pas trop accélérer les choses et faire un grand pas en arrière alors qu'aujourd'hui ils en avaient fait un en avant.

Demain sera un nouveau jour, pensa-t-il en se dirigeant vers sa salle de bain histoire de prendre une bonne douche froide pour détendre ses muscles qui s'étaient tendus au contact du corps de la charmante demoiselle qui dormait profondément à quelques pièces de lui.