29 : gracias...

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Me voilà, le lendemain, à faire mes bagages. Je marche vers mon lit, le regardant. J'y prends mon merveilleux doudou de naissance. Je le serre contre moi. J'ai pas envie de partir, mais je dois le faire quand-même...
Je balaye ma chambre du regard. Maintenant, les murs et les étagères sont vide, c'est triste...

Je passe devant mon miroir, regardant mon reflet. C'est affreux. Mes cheveux sont pas coiffé, j'ai les yeux et le nez rouge, des cernes et une peau très pâle.

J'ai pleuré toute la nuit après la scène d'hier soir.

Flashback

Mon père et mon copain étaient en train de débattre à mon sujet. La colère montait et ils commençaient à s'insulter. Ma fratrie, ma mère et moi, on voyait que ça allait vraiment mal tourner, alors on a commencer à essayer de les séparer. C'était sans compter sur mon père, déterminé, qui fit un véritable carnage. Il mit un coup de pied dans la tête à mon frère, mais pire encore.

Il poussa Rosa tellement violemment qu'elle était tombée, inconsciente, sur le sol.

Son ventre avait percuté un meuble.

Et ce géniteur violent allait à présent s'en prendre à Camilo.

Alors la seule solution que j'eu trouvée pour arrêter ce carnage fut de crier que je revenais chez les Fenzes.
C'est ce qu'il veut ? C'est le prix à payer pour que la paix revienne? Alors soit.

Après, tout s'était très vite enchaîné : mon père avait arrêté, puis était reparti avec ma mère, signalant qu'une charette viendrai me prendre demain pour me ramener. Les ordures.

Rosa fut hospitalisée, elle n'avait par miracle pas perdu le bébé mais était très mal en point. Mon frère s'était enfermé dans la salle de bain.

Camilo, lui, était resté avec moi dans le salon. Je n'arrêtais pas de pleurer. Partir n'est pas ce que je voulais. Mais c'est ce que j'allais devoir faire.

Camilo aussi avait pleurer, il m'avait aussi avoué que Bruno lui avait prédit que j'allais partir. J'étais sidéré en entendant ça.

On savait tous les deux à présent qu'on allait être séparés. C'était l'un de nos derniers moments ensemble, alors il était resté avec moi jusqu'à tard dans la nuit, parfois me rassurant, parfois silencieux, parfois me racontant tout ce qu'il n'avait pas eu le temps de me dire. Puis il dut rentrer chez lui, et moi je dus préparer mes affaires.

Fin flashback

J'avais remué le problème dans tous les sens, mais je n'avais trouver aucune solution. J'allais devoir partir de toutes manières.

Si j'essayais de me rebeller ? Mon père peterai encore un plomb comme hier soir.
Si j'en parlais à des services sociaux ? Ma famille à trop d'influence pour être vraiment puni par la loi.

De toutes façons, je garderai un contact par écrit voir par téléphone avec mon frère, ma sœur, et peut-être Camilo, si il le désire...

Je regarde l'heure. Il est 10h, la charette arrive dans 1h.

Je regarde autour de moi, voyant pour une des dernières fois ma chambre. Je me rapproche de mon bureau, prends un crayon et une feuille.

"Merci à vous, je vous aime fort fort fort! Rosa, j'ai intérêt d'être ta demoiselle d'honneur !"

Je met mon mot en évidence et prend le poncho de Camilo dans mes bras, avec mon précieux doudou.
Je vais devoir lui rendre..

Je sors ensuite de ma chambre, traînant ma valise derrière moi, la plaçant dans l'entrée.

Il était une fois....||Camilo x oc||Où les histoires vivent. Découvrez maintenant