Chapitre 15

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Elijah

La tension dans ses jambes s'atténue. Je ne sais même pas comment elle fait pour marcher. Elle gigote quand je change de zone. Ses mollets sont encore pires.

- Arrête de bouger.
- Tu me chatouilles.

Elle râle en évitant mon regard alors que je maintiens son pied contre mon torse. Je sens d'ici son malaise, fallait pas venir me peloter dans mon bain. Je lui rends la politesse, rien de plus.

- Même un arbre est moins rigide que toi. Hallucinant.

Son attitude est polaire. Elle contient très mal les émotions qui la perturbent. Ses yeux l'ont toujours trahie. Si personne ne remarque les variations en elle, moi, je les vois. Et j'ai toujours su m'en servir dans mes intérêts. Pour être un bon boxeur, il faut être observateur. J'excelle dans mon domaine, pas de bol pour elle, je suis particulièrement attentif.

- Je suis fatiguée, c'est tout. La semaine a été éprouvante.

Son soupir est loin d'être aussi équivoque que ceux de cette nuit. Mais comme je suis un mec sympa, je ne vais pas la lâcher. Son genou plie par réflexe quand je commence à le masser. Je ricane doucement.

- C'est un euphémisme. Tu partages ce qui se passe là-haut ?

Je fais un signe de la tête en indiquant la sienne.

- Bien sûr, quand j'aurai démêlé la pelote entortillée qui s'y trouve, je te tricote le pull qui va avec.
- Cool. Tu veux que je te porte, en fait ! Suffit de demander !

Mes mains attrapent ses cuisses et la fait glisser jusqu'à moi dans des éclats de rire et de cris et de la flotte partout. Son t-shirt lui colle à la peau, marquant à la perfection les courbes de ses seins. Elle n'a pas une poitrine énorme, ni toute petite, vu l'efficacité des siens à retenir toute mon attention, c'est qu'elle est parfaite.

- Tu es le pire masseur de l'histoire !

Son rire. Son putain de rire. Elle. Juste elle. Toute entière. Je veux tout.

- Viens vivre avec moi.
- Quoi ?

L'incompréhension se dessine sur son visage, ses sourcils froncés, sa bouche s'affaisse légèrement. J'ai jamais été aussi sérieux. Je la rapproche de moi, faisant glisser son corps contre le mien.

- Ça, là. Je veux vivre ça tous les jours avec toi.
- Parce que j'ai couché avec toi ? Tu ne peux pas me demander ça. C'est complètement...
- Logique.
- Elijah, je ne peux pas faire ça. J'ai une vie, ma vie.

Si je dois faire ce truc un jour dans ma vie, ça sera avec elle. Putain. Oui. Seulement elle. Et elle va flipper comme une malade. Je la retourne et plaque son dos contre mon torse. Le frisson qui me parcourt, cette tension électrique à la limite du supportable. Et sa nuque me tente beaucoup trop pour que je n'y touche pas. Merde, je pourrais jamais vouloir un truc aussi fort qu'avec elle. Elle ne se débat pas, c'est son endroit. Celui qui la fait vibrer et trembler contre moi.

- Tu peux bosser partout.
- Je ne peux pas.
- Pourquoi ?

L'hésitation qui marque sa réponse est fortement marquée quand je caresse ses seins.

- Matt.

Les pointes durcies qui roulent sous mes doigts, je mordille sa nique avec plus d'insistance.

- Est-ce qu'il te fait monter comme ça ?
- Non. Dit-elle se retenant de gémir.
- Est-ce que t'es aussi chaude avec lui ?

Continuant de l'éprouver, mes doigts effleurent le tissu de son shorty, le tissu est si fin qu'elle retient son souffle.

Au creux de NousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant