Chapitre 24

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Elijah

Occupé à glisser ma main sous la jupe, trop courte à mon goût, de Yuna, je ne fais pas spécialement attention au décor. Elle n'aurait pas dû m'allumer comme elle l'a fait. J'ai qu'une envie, c'est de rentrer et de ne pas sortir du lit pendant un mois. Tout chez elle transpire la luxure et l'indécence. Je ne suis qu'un homme, bordel.

Assise à côté de sa jumelle maléfique, elle doit utiliser ses deux mains pour bloquer la mienne. D'ailleurs, elle n'en mène pas large, la sorcière. Pour bien accentuer le côté drama de sa situation, elle s'est habillée tout en noir, comme si elle allait à un enterrement. Oui, elle a mis une voilette, cette tarée. Elle se prépare peut-être à enterrer mon cousin. En tout cas, elle est préparée pour l'occasion. Ma cousine préférée est de l'autre côté, voulant un maximum d'espace entre elle et Reyes. Je ne veux pas savoir ce qui se passe entre eux. Je m'en fous.

Ce qui m'intéresse tente d'esquiver ma main baladeuse. C'est de sa faute. Elle est habillée avec une jupe en espèce de simili cuir, c'est de la provocation. Je suis un mec bien, je réponds toujours aux siennes. Elle se tortille toujours, la résille de son collant ne cache pas tellement la douceur de sa peau. Tant que ce sont mes mains dessus, ça va. Même si c'est une torture.

Dan me gonfle avec ses mises en scène à la con. Il fait exprès de faire monter la sauce. Petit con. Il a appris des meilleurs en même temps. Un Taylor, pur jus. Ma mère n'a toujours pas fait d'attaques cardiaques, elle est rodée avec Victor et moi. Dan est plus doux que nous, il a une grande gueule, c'est de famille. Mais il a une certaine sensibilité que je ne connais pas. Je suis le plus sombre des trois. Quelques connards ont reluqué les filles sans se cacher. Soit ils sont suicidaires, soit ils sont vraiment très cons. Peut-être les deux.

Elles se lèvent toutes les trois pour une expédition aux toilettes, la jupe de Yuna est définitivement trop courte. J'ai la gaule rien qu'à la regarder marcher. Fais chier. Les gros chiens qui bavaient sur elles les arrêtent, ils leur proposent un verre. Moi ce que je vois, c'est une main qui s'approche un peu trop près de ce qui est à moi. Pour bien me foutre les nerfs. Ils ne tiennent pas à lui. Surtout celui qui essaie de la toucher.

- Comment se porte ta jalousie ? Me demande Reyes, les yeux rivés sur ma cousine.

- Je ne suis pas jaloux.

Mon estomac est en train de se serrer aussi fort que mes poings. Ce n'est pas de la jalousie, c'est avec moi qu'elle dort toutes les nuits.

- Je vois ça. T'es encore assis.

- Plus pour longtemps.

Je l'entends rire quand je me lève, il me suit aussi pour éviter que je casse la gueule à celui qui vient de toucher le bras de Yuna. Elle est à moi, putain. Elle le repousse, il retente, elle le repousse une nouvelle fois en le toisant de son regard givré. Quand je dis qu'il est suicidaire. Il réessaie et rencontre mon avant-bras à la place.

- Oups. Lâche May.

Finalement, il y aura peut-être un enterrement ce soir.

- Ça va, bébé ? Dis-je à Yuna sans quitter l'autre sac à merde de vue.

- Ça va. J'expliquai à monsieur que je n'étais pas intéressée. Je pense qu'il n'a pas très bien compris.

- Il a besoin d'un coup de main ?

Le mec se ratatine sur son siège quand je le toise de mon regard le plus doux.

- Oh, elle est avec toi. Relax, mec.

Reyes le chope par le col avant que je ne le fasse. Il est trop malin, il sait que je vais lui décrocher la tête si je le touche. Je suis pourtant extrêmement doux.

Au creux de NousOù les histoires vivent. Découvrez maintenant