Chapitre 6- Une dernière tentative

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⚠️SH, TS.

Allongée sur le lit, le regard meurtri. Je tendis la main, espérant que quelqu'un la rattraperai, mais elle retomba aussitôt. Le vide était total.

Il m'avait ramené à la cabane, sans dire un mot, la mâchoire serrée et le regard noir.

J'étais allongée, la tête en bas. J'en avais marre, réellement. Je me sentais comme un objet, une sorte de relique que l'on préservait et enfermait à double tours.
Je me sentais vide. La mort ne me faisait plus peur, plus maintenant.
La discussion que je venais d'avoir avec Peter me prouvait une fois de plus que jamais je ne pourrai m'entendre avec lui, et que même si je le voulais, lui, ferais tout pour m'énerver.
Fébrilement, je déboucla ma ceinture et enleva mon pantalon, me retrouvant seulement en chemise. Je m'assis sur le sol, prête à faire ce que je voulais faire. Je sortit la dague de ma botte, testant le coupant de celle ci sur mon doigts.
Je la posa sur le haut de ma cuisse, créant une nouvelle marques. Le sang coulait lentement sur les côtés, mais je m'en fichait royalement.
Je continua de tracer les lignes qui marquaient mon désespoir contre ma peau déjà bien abîmée par mon passée. Je n'arrivais plus à m'arrêter. Le sang commençais à inonder le sol, les larmes se mêlant à celui-ci.

Clang, clang, clang...

Le bruit de la lame déchirant ma peau résonnait dans mes oreilles. Me rappelant que je ne serais jamais à ma place nul part et que peut importe mon choix et mes décisions c'est je serais toujours la méchante d'une histoire.

A bout de souffle, mon bras s'écroula sur le sol, ma tête tomba en arrière contre le sommier du lit. Le sang ne cessait de couler, est-ce tout ça avait été trop loin ? Oui, et c'était ce que j'attendais.

"- Je suis désolée..." me murmurais-je à moi même avant de tomber dans les pommes.

Malgré mon inconscience, je sentais tout tourner autour de moi. J'entendais des voix et apercevait des ombres.

La souffrance, c'est terrible. Ça déchire, ça détruit; tu en pleure à t'en étouffer, a te couper le souffle. Tu regarde les heures défiler, s'écouler, s'écrouler. Tu te fait du mal, en te convainquant que tu le mérite, tu t'empêche de manger, de dormir, de ressentir tes émotions, tu t'empêche de vivre, parce que tu pense que tout ce qu'il t'arrive est mérité.
Mais on ne mérite jamais d'aller mal au point de vouloir en mourir.

Une dernière larme coula le long de ma joue. Ma peau avait prit une couleur livide, mes lèvres était violette, la chaleur quittait mon corps petit à petit.
C'était rapide, efficace, mais douloureux. Je me sentais voler, mais j'étais en train de mourir.
C'était une nouvelle tentative, et sûrement la dernière.

Mes yeux se rouvrirent, je reprenais conscience. Ma vision était flou et les sons était effrayants..
« Respire »
« Respire »
« RESPIRE »; hurlaient les ombres qui volaient au dessus de moi.
La porte s'ouvrît en un fracas, la lumière de la lune m'éclairant.

"- Oh non..." s'exclama un garçon.

Il accouru vers moi, saisissant ma tête entre ses mains, prenant mon pouls.

"- Pan ! On a un problème !" Hurla celui-ci.

Il me secouait, tentant de me réveiller. Je gémissais, c'était désagréable.

"- Pan !" Répéta celui-ci.

Une autre silhouette apparu dans l'encadrement. Il se tenait droit et regardait en notre direction comme stupéfait.

"- Oh non..." souffla t-il.

Il accouru vers moi, me donnant des petites claques pour me réveiller.

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