Chapitre 78- un nouvel essai

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Sa main froide et rêche était fermée autour de mon poignet.

Il me faisait traverser toute la forêt, me ramenant au campement, il était fou de rage.
J'étais sortie sans son accord, heureusement que Félix avait disparu avant qu'il ne redevienne lucide, il aurait commis un homicide dans le cas contraire.

"- Pan ! Tu me fais mal. Arrête ça ! Lâche moi immédiatement !" Tentais-je en tirant en arrière pour lui faire comprendre qu'il se faisait emporter par la rage.

Il se stoppa net.
Si vite que je lui rentra dedans, plutôt étonnée.

En général il ne m'écoutais pas aussi vite.

Il me fit voltiger autour de lui afin qu'il soit en face de moi.

"- Pan ?" Répéta t-il après moi.

Ses pupilles étaient noir comme la mort.
Il était tellement hors de lui pour je ne sais quelle raison.

J'avais pourtant effacer les 10 dernières minutes de sa vie.

"- Pan ?" Répéta mon époux une seconde fois.

Il n'osait même pas me regarder dans les yeux, il avait peur de me faire du mal physiquement. Il savais tout comme moi qu'il ne pourrait se contrôler si je faisais ne serait-ce qu'un seul faux mouvement.

"- Depuis quand tu m'appelle par notre nom de famille ?" Essaya t-il de dire en cachant sa haine.

Ma bouche s'ouvrît, un murmure d'étonnement s'en échappa.

Je ne l'appelais jamais comme ça, et cela faisait maintenant un bout de temps que je ne l'avais pas appelé ainsi.

Pour lui, c'était mauvais signe, c'était une menace. Ce mot qui pourtant nous reliait tout les deux étaient une mise en garde.

« Attention, les choses vont dégénérer quand il est prononcé. »

"- Je..." bégayais-je.

Je ne trouvais rien à dire.

La seule chose que je pouvais dire c'est que je voulais partir loin de lui, parce que ce nouveau Peter était tout sauf celui dont j'étais tomber follement amoureuse.

"- Dis le, mot pour mot, et je te laisserai tranquille." Avait-il dit, lentement, une pointe de sournoiserie dans la voix.

Il savait.

Il savait que je ne pourrai pas le dire, mot pour mot.

Parce que je ne le voulais pas.
Je ne voulais pas partir loin de lui.
Je voulais que l'homme dont je suis tomber amoureuse revienne, pas que je parte.

Et il savait.

"- Écoute, Pan." Commençais-je.

Ses yeux me grondèrent.

"- Peter." Me corrigeais-je.

Il s'adoucît le temps d'une seconde avant de reprendre son air cruel et sans coeur.

Parce que depuis le début, il savait ce qu'il se passait dans ma tête.
Des la minutes où je m'étais souvenue, il n'avait rien fait, rien dit.
Il avais laissé passé le fait que je puisse m'enfuir de nouveau, il avais laissé passé tellement de chose.

Je réalisais sa fourberie.

Depuis le début il savais.
Il savait que je jouait la comédie.

Mes yeux étaient perdus dans le vide, la vérité venait de me couper le souffle.

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