Chapitre 73- La dernière chance

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SOUVIENS TOI !

Souviens Toi

souviens toi...

Où étais-je ? Sûrement pas sur l'île. Me revoilà comme à la toute première fois, dans mon subconscient, victime de mes propres pensées.

Ma tête tournait si fort, mes membres paraissaient si lourds à porter... Si bien que je restais allongée au sol, seule, comme si mon âme s'était elle même envolée.

Je ne bougeais pas d'un poil, seule ma poitrine se soulevant montrait que je respirais encore.

Les yeux grand ouverts, je regardais le vide qui se trouvait au dessus de moi, le vide de mes pensées les plus sombres, le vide que mes souvenirs volés ont laissés.

Elle ne devrait plus tarder.
Elle est toute proche, je le ressens.

je n'étais plus seule dans cet espace vide et sombre. Ses pas lourds résonnaient.

Je tourna la tête sur ma gauche, déviant le regard.

Je ne voulais plus me battre. Nombreuses sont les batailles que j'avais déjà menées depuis mon réveil sur cet Ile. J'en avais mare, j'étais épuisée, je déteste penser comme cela, mais si je pouvais disparaître, si quelques chose d'horrible pouvait m'arriver, ça m'arrangerait.

Je voulais que tout se termine.
Maintenant.
TOUT.

"- Prends ma main, Mélody."

Je fixait le vide. Peut-être que mourir n'est pas si mauvais que l'on ne pense. Peut-être que je serai enfin libre. Peut-être que je serai enfin en paix ?

"- Non. Va t'en. Je n'ai pas besoin de toi." Murmurais-je, les yeux perdus dans l'éternel vide de ma conscience.

Je me retourna sur le côté, me mettant en boule, resserrant mes jambes contre ma poitrine. Je n'avais aucune raison de rester. Je n'en avais aucune.

"- Tu as besoin de moi. Alors relève toi, tu vaux beaucoup mieux que ça."

Ma peau commençait à devenir froide comme la glace. Je tremblais. Je gelais sur place, pourquoi faisait-il si froid ici si soudainement ?

"- Meme si je le voulais, je ne peux pas." Ricanais-je, mon sentiment de tristesse se transformant alors en folie.

Je ne pouvais pas, mon corps se meurt. Mes doigts se transformait en glace.

Je mourrais, du à la froideur de mes souvenirs.
Je mourrais, à petit feu, mes volonté de mourir avaient accélérer le processus.

"- Laisse moi t'aider. Tu peux encore te battre, tu peux encore gagner. Tu peux encore...vivre. Susurra sa voix dans le creux de mon cou.

- Non, je n'ai plus rien, plus rien ne me retiens.

- Tu choisis la facilité, alors que tu pourrai renverser le plateau d'échec sur lequel Peter t'a placée. Relève toi. Ne te laisse pas abattre. Tu es bien plus forte, bien plus courageuse, bien plus ténébreuse.

- C'est trop dur. Mon ennemi ne me laissera aucune occasion de reprendre le dessus. Je veux juste arrêter. Tout arrêter, lui, les enfants perdus, la vie..."  dis-je en commençant à sangloter.

Je sentis mon corps se soulever, mais pas par lui même, on me portais.

Ses mains se placèrent sous mes aisselles me relevant délicatement par peur de froisser mon corps à moitié geler.

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