Chapitre 63- Cela ne fait que de commencer

86 2 0
                                    

"- Ose ne serait-ce que mettre un pieds en dehors de cette maison et je te tue." Somma froidement la voix de Pan.

Il me menaçait.

Deux jours s'étaient écoulés. Deux jours trop calme et sans discussions. Deux jour pour que la tempête éclate.

Nous étions dans l'arrière boutique, je m'apprêtai à partir, je devais retrouver Félix, je devais le revoir, il me manquais tellement.

Mais une autre personne n'était pas du même avis, et voulais m'empêcher de partir. Sûrement de peur que je ne revienne jamais. Et il n'avais pas tord, je le déteste, tout autant que je l'aime.

"- Je vais le retrouver, que tu le veuille ou non, il est mon meilleur ami. Je préfère passer du temps avec lui que de jouer les femmes de ménage ici." Fis-je en prenant un ton plus que froid.

C'était vrai. Depuis que je suis ici, je ne fais que du ménage, à manger et je lui sers de jouet quand il en a envie. Je commençais à en avoir marre et le fait qu'Emma ne me donne plus de nouvelles m'inquiétait plus que tout. Je ferma mon manteau, et mis mes gants en dentelles noir. J'allais sortir.

"- Tu ne peux pas faire ce que tu veux ! Tu es à moi ! Moi seul décide de ce que tu as le droit de faire, et je t'interdis de sortir ! Hurla t-il, faisant trembler tout autour de lui.

- Je suis un humain, Pan ! Pas un jouet, je fais ce que je veux !" Hurlais-je encore plus fort.

Je jeta un regard furtif dans le miroir juste en face de moi, je me mis à courir quand je le vis s'avancer vers moi avec des yeux noirs.

Trop tard.

Pas assez rapide.

Ses deux bras m'entourèrent, m'empêchant de bouger. Tel un serpent étouffant sa proie. Et comme à chaque fois, je me débâtit. La colère montait crescendo, il n'avait pas le droit de faire ça. Ma respiration s'accélère tandis que les battements de mon cœur s'affolèrent.

Nous voila, face au miroir. Je pouvais rencontrer ses yeux noir dans le reflet, il me regardais lui aussi.

J'avais arrêtée de me débattre, à quoi cela pouvait-il bien servir.

"- Lâche moi tout de suite, Peter Pan.

- Sinon quoi ?" Se moqua t-il en plaçant son bras sous mon cou de façon à limiter mes mouvement.

Je bouillonnais, il me provoquais, comment osait-il ? Je ferma les yeux et pensa alors à toutes les fois où j'ai cru que j'allais commette un homicide volontaire, toute ces fois où il m'a utiliser, toutes ces fois ou il m'a blesser et fait du mal, mais c'est le souvenir de la mort de mon meilleur ami qui me provoqua une fureur noire.

Je rouvris les yeux et le fixa. Mes iris se colorait lentement d'un teinte rouge sang, tandis que quelques mèches se décoloraient. Mes pouvoirs étaient enfin de retour.

J'allais partir.

C'est avec fierté que je m'évapora dans ses bras, laissant derrière moi de la poussière noire. Je réapparut dans la bibliothèque que j'avais imaginer.

J'étais partie. Et j'allais retrouver Félix.

Je rentrerai, Peter, je te le promet, mais je dois le revoir.

Je me mis à courir à travers les rangées de livres, manquant de tomber à plusieurs reprises à cause de mes talons. J'ouvris la porte avec force et respira l'air frais de l'extérieur.

Enfin dehors.

Enfin libre.

Je me mis à courir dans la ville, partout, cherchant un nom, celui de Félix. Je voulais le serrer dans mes bras, lui raconter ma vie, je voulais tout savoir de sa vie ici, je voulais retrouver la joie de voir sa cicatrice. Je voulais que tout redevienne comme avant.

Always Forever Où les histoires vivent. Découvrez maintenant