Chapitre 76- Remember me ?

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"- Princesse, il est temps d'y aller, le soleil se couche et le chef a très clairement ordonné que je vous raccompagne au campement." Soupira un des enfants perdus.

Je déposa la fleur dans mon petit panier, me redressant non sans difficultés.

"- Je t'ai déjà dis de ne pas me vouvoyer, tu peux m'appeler par mon prénom. Rigolais-je tout en posant ma main délicatement sur son avant bras.

- Mais je ne le ferai pas, parce que vous êtes une dame et que j'ai un respect infini pour vous. Répondit t-il en posant sa main sur la mienne.

- Tu dois sûrement être le garçon perdu le plus charmant que j'ai rencontré."

Je m'appuyais sur lui autant que possible, afin de le soulager de cette douleur infernale que mon ventre me faisait subir.

L'herbe était verte, les fleurs colorées, l'air frais. Tout était parfait. L'île était en merveilleuse santé et resplendissait.

"- Il fera nuit très bientôt, il faut se dépêcher. Observa le garçon sûrement craintif du à l'heure tardive où nous rentrons.

- Nul besoin de se dépêcher. Tu es avec moi, il ne t'arrivera rien. Tentais-je de le rassurer en chantonnant légèrement.

- Pan va s'énerver. Me coupa celui-ci.

- Il ne le fera pas, je suis là et je te garantis que nous avons le temps de rentrer."

Il me regarda et soupira, avant d'afficher un petit sourire sur son visage gris.

Pour tout dire, c'était un nouvel enfant perdu, c'est pour cela qu'il s'inquiète autant de son sort. C'était un des rares enfants à avoir plus de 17 ans ici, comme Félix, pourtant il était tout son contraire. Brun aux yeux marron, charmant et adorable. Enfin, du moins c'est ce qu'il était, a mes côtés.

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Elipse de la soirée.

"- Je suis complètement épuisé." Soupira Pan en déposant sa flûte sur un rocher.

Il étais assis, sur un tronc d'arbre qui servait de banc, les coudes sur ses genoux, se penchant en avant.

Je déposa ma cape à côté de lui, me dévêtissent légèrement.

La nuit était douce et le ciel, étoilé.

Je posa doucement mes mains sur ses épaules, faisant des mouvements circulaire avec mes pouces.

"- Je sais, mon amour. Ces derniers temps... tu n'es pas très disponible pour nous..." commençais-je en prenant une voix douce.

Je le sentis se raidir sous mon toucher. Cette remarque ne lui avait guère plus, mais il savais que cette question qui me brûlait tant les lèvres allait lui être posé.

"- Pourquoi ? Où passes donc tu tes journées ? Tu n'es pas ici, tu n'es au rocher du crâne, tu n'es nul part..."

Il posa sa main sur la mienne, me transmettant un message.

« Tais toi, tu m'agace. »

Mes sourcils se froncèrent. Comment osait-il ?
Je repris ma cape brutalement, la mettant immédiatement autour de mes épaules.

"- Tu sais quoi, je m'en moque, tu dormira ailleurs ce soir. Je ne veux pas d'un mari absent et qui en plus ne se justifie pas." Sommais-je en levant la tête, le méprisant complètement.

Je commençais à partir vers notre cabane, les poings serrés. Il allait craqué.
Cela faisait maintenant plusieurs semaines qu'il n'étais plus là, à traîner je ne sais où et avec qui.
Il disparaissait au moment où nous avions le plus besoin de lui.

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