Chapitre 2

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Je suis dans le camion avec une dizaines d'autres personnes. Cela doit faire deux jours que l'on roule sans aucune interruption. La caravane saute à chaque bosse ou caillou dans le sable rendant le trajet insupportable. Nous avons soif et faim même si cela nous y sommes habitué. Non, le pire est l'attente, ne pas savoir exactement ce que l'on va devenir me donne la nausée. Que va-t-il se passer ensuite?
Personne n'a parlé depuis le départ du village, certainement parce que nous sommes surveillés en permanence, comme si nos geôliers avaient peur qu'on s'évade avec des chaînes au chevilles et au poignets.

Le véhicule s'arrête pour la première fois et l'homme que j'ai sauvagement mordu entre. Il nous regarde comme la marchandise que nous sommes à présent, son regard s'arrête sur moi. Son sourire s'élargit encore et il s'approche. Il me tire brutalement hors du camion ou deux autres hommes l'attende. Je m'érafle le genou en tombant lorsqu'il me sors. Une fois dehors il me font m'assoir, tête baissée. Mon coeur bat à cent à l'heure. Que va-t-il m'arriver? Le soleil tape sur mon dos et des gouttes de sueur roule sur mon front crasseux. L'instant d'après je ressens une douleur comme jamais auparavant au niveau de l'épaule. Je lance un crie déchirant. Je comprend ce qu'ils font: ils me marquent au fer rouge. Les larmes coulent sur mes joues tant la douleur est présente. La souffrance s'atténue légèrement lorsque l'appareil s'éloigne de mon épaule. L'homme qui m'a attrapé approche la tête de mon oreille et me souffle:
- Qui t'as autorisé à crier? Tu m'as fait mal au oreille.
Il tourne la tête vers mon bourreau et lui fait signe. Je hurle à nouveau lorsque le fer brûlant retouche mon épaule. La douleur est insupportable. Je relève mes yeux plein de larmes vers eux et ils me remontent dans le camion. Les autres prisonniers me regarde apeurés alors que les hommes prennent une autre personne et l'emmène. Je me réfugie au fond du véhicule et me replie sur moi même gardant ma douleur pour moi. J'entend le hurlement déchirant des autres prisonniers lorsque vient leur tour.
Le trajet reprend ensuite, toujours aussi silencieux, seulement la douleur en plus. Et la peur aussi, énormément de peur.

Au deuxième arrêt de la caravanes la tension monte entre les passagers. Que va-t-il se passer? Finalement, le même homme par qui tout est arrivé ouvre la porte et s'exclame:
- On est arrivé! Content?
Il affiche encore un sourire cruel qui me donne des envies de meurtres. Je serre les poings à sa vue. Il entreprend de nous faire sortir un par un. Une fois dehors on nous ordonne de rentrer dans une pièce en attendant les ventes aux enchères. Pendant le peu de temps où nous marchons je pus apercevoir les maisons et les rues. Tout ce que vois autour de moi est différent de mon petit village.
Les maisons sont magnifiques, de toute ma vie, je n'ai jamais vu de maison autant décoré. De grand jardin avec des haies bien taillé, des portails recouverts d'or, des statues de marbres, des fontaines... Jamais je n'ai vu autant de richesse. Mon émerveillement est de courte duré et fait place à de l'anxiété lorsqu'on me place dans la cellule. Malgré la bonne vingtaines de personnes présente il règne dans la salle un silence de mort. Je me recroqueville dans un coin de la pièce et fait comme tout le monde, j'attend.

Après deux heures d'attente insupportable on commence à venir chercher des personnes. On peut entendre les cris de la foule à l'extérieur. Il me donne la nausée. Comment ces gens peuvent-ils en acheter d'autres? C'est tout simplement barbare.
Je regarde la personne qui est emmené sur le stand. Elle est seule. Cela est assez rare car souvent les esclaves avaient été emmené par lot de deux ou trois jusqu'alors, certainement pour arriver à vendre des gens que personne ne veut. Qui voudrait d'une petite vieille toute frêle? Eh hop! On met la vieille avec un beau jeune homme fort et musclé et ça pars comme des petits fours!
La salle commence à se vider et c'est enfin mon tour. Un garde m'empoigne fermement le bras et me traîne dehors sans ménagement, moi ainsi qu'un mec assez musclé et une super belle fille blonde. Elle est magnifique, seulement, elle a les yeux bleus. Beaucoup disent que les gens aux yeux bleus sont maudits, sont symbole du démon. Personnellement, je n'y crois pas. Ils ont tous les deux à peu près mon âge. On nous place sur l'estrade et l'enchère commence. Jamais je n'ai ressentis une impression aussi forte de ressembler à une bête de foire. Le rouge de la honte me monte au joue. Et les cris de la foule qui surenchéris me rend malade.

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