Chapitre 8

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J'avance dans la forêt, la tête en l'air. Cela fait plus de une demi heure que j'ai quitté les commerçants et que je marche vers la frontière, pourtant, je ne peux toujours pas m'empêcher de regarder jusqu'où vont les arbres dans le ciel. Ils sont si grand! S'en ait presque effrayant... Mais ce n'ai pas ce qui me fait le plus peur. Non, ce qui me stresse à chaque pas, c'est le bruit des brindilles sous mes pas. Il me rend nerveuse. En ajoutant à cela le gazouillement des oiseaux, je ne suis pas rassuré du tout. Car oui, les oiseaux m'angoissent. L'un chante un peu, les autres reprennent, cela me donne l'impression qu'il essaye de prévenir les prédateurs de ma présence pour qu'il me dévore.

Si je suis aussi paranoïaque aujourd'hui, c'est que un, je suis dans un lieu inconnu, mais qu'aussi parce que Tatsumi m'a raconté plein d'histoire effrayante sur la forêt. Genre des histoires sur des plantes carnivores qui engloutissent les voyageurs, d'autres sur des singes jetant des pierres aux marcheur, des animaux dévorant leur victime et beaucoup d'autres. Il me les a ressasser en boucle pendant tout le trajet jusqu'ici, c'est à dire deux semaines. Je préfère de loin le désert...

La petite troupe de commerçant m'a dit que la frontière était très proches, environ cinq minutes de marche. Résultat, je marche depuis une demi heure. Je me suis perdu, mais en même temps, je suis sûre d'être tout proche de mon objectif! Malheureusement, je dis ça depuis une demi heure.

J'ai quitté les commerçants très discrètement. Je n'aime pas les adieux. Une chose est sûre, ils vont me manquer. Autant que Piper, mais, comme pour elle, je suis sûre que l'avenir leur réserve plein de bonne chose.

Je continue à tourner en rond quelques minutes, et je finis par trouver un endroit où les arbres s'arrête net. Une ligne rouge est tracé au sol et les arbres re continue de pousser de l'autre côté. Ne me dites pas que cette fameuse frontière n'est qu'un trait de peinture rouge? Ma méfiance légendaire me dis de me méfier. Et si ce trait était infranchissable? Et si, en le traversant, j'allais exploser en mille morceaux? Et si... Mon cerveau m'interdis de penser à d'autres manières de mourir dans d'atroce souffrance et je pris mon courage à deux mains.

Je saute de l'autre côté du cercle à pied joint, replié sur moi même, les yeux fermer. J'attends quelques secondes avant d'entrouvrir un œil, puis le deuxième. Je suis en un seul morceau! Je me retiens de crier de joie de peur de rameuter toutes les bêtes sauvages. Je souffle quelques minutes. Je suis chez les vampires! J'ai du mal à réaliser... Après tout, j'ai juste traversé une ligne rouge... Je m'attendais à plus extraordinaire.

Je continue mon chemin, dans cette partie de la forêt, les arbres sont plus haut encore et leurs feuilles empêche la lumière de filtrer entre les branches, rendant la forêt encore plus sombre et effrayante qu'elle ne l'était déjà.

Je repense au fait que je suis chez les vampires. Je me demande à quoi ils ressemblent. Je me souviens, dans les histoires, c'était des créatures de la nuit qui avaient la force de cent hommes mais qui craignaient les rayons du soleil. Pourtant je suis sur que ce n'est pas la chose la plus importante sur eux... J'ai l'impression qu'un détail assez important m'échappe. On verra bien.

Je jette un œil sur un buisson tout près, j'aurais jurer voir quelque chose bouger. Je m'avance, hésitante, le cœur battant à cent à l'heure. D'une main tremblante je pousse les feuilles du buisson et voit une fourrure rousse qui détale à ma vue. Un écureuil... Je flippe vraiment pour rien.

La sensation d'être observer devient plus forte à chacun de mes pas. Au départ, je pensais que c'était mon imagination, mais maintenant je n'en suis plus si sûre. Sûrement que je me fais un autre film... Soudain, une ombre que je jure n'avoir pas vu l'instant d'avant. Je m'approche, mon coeur s'emballe une fois de plus. Mon pouls martèle mes oreilles. Je m'approche et ne voit absolument rien. Cette forêt commence sérieusement à m'énerver. Je recommence à marcher en pressant le pas, de moins en moins rassurer.

Des bruits se font entendre sur ma droite, puis sur ma gauche. Je regarde de tous les côtés. Rien. Le calme revient, encore plus angoissant. Encore mon imagination? Peut-être que oui, peut-être que non. Il n'empêche, je commence vraiment à avoir peur. Les bruits reprennent. Je cours, espérant distancer les bruits, qui, au contraire, se font de plus en plus proche. Je tombe à cause d'un caillou et me ramasse sur le sol. J'ai de la terre plein le visage. Je me souviens alors des marchands d'esclaves, ils m'avaient rattrapés à cause d'un petit caillou... Loin de me rassurer, cette idée, me terrifie et je recommence à courir. Jusqu'à ce que je stop net face à une silhouette.

L'ombre est trop loin pour que j'en distingue clairement les contours. D'ici, je peux juste voir qu'elle est fine et élancé. La personne s'approche silencieusement, sans faire craquer une seule brindille. Je peux enfin voir les traits de son visage. C'est une jeune fille avoisinant certainement les vingt ans. Sa beauté est parfaite, mais, contrairement à l'elfe, celle-ci est plus froide. Sa peau est blanche, presque translucide. Ses yeux sont aussi rouge que le sang, tout comme ses lèvres. Elle n'a pas de grande oreilles pointus ou de différence vraiment marquante avec les hommes. Ses cheveux noirs corbeaux tombent en cascade sur ses frêles épaules. Je fixe intensément ses yeux rouges. C'est tellement... Étrange. Sa silhouette donne une impression de fragilité, qu'elle pourrait se briser au moindre choc, pourtant, son regard confiant et dangereux affirme le contraire. C'est tout simplement fascinant. J'aperçois ses dents blanches et deux canines pointues lorsqu'elle ouvre la bouche pour parler.
- Que fais tu ici humaine?
Sa voix est froide, et, si elle a un ton calme, elle prononce le dernier mot en crachant sur le sol avec dégoût. Je lui répond sur un ton le plus neutre possible, cachant ma colère:
- Je veux en savoir plus sur moi. Je veux des réponses.
- Tu ne trouveras rien ici, dit-elle d'un ton tranchant. A part la mort.
Elle fait un pas de plus vers moi, et, le temps d'un battement de paupière, elle ne se trouve plus qu'à quelques centimètres de moi. Je peux même sentir son souffle glacé sur mon visage. Alors les vampires ne possèdent pas qu'une force surhumaine, ils ont aussi la vitesse. La tête de la femme s'incline légèrement et elle renifle mon cou.
- Du sang humain... Cela fait si longtemps...
Je recule et elle ne tente pas de se rapprocher à nouveau. Que veut-elle dire par si longtemps? Elle boirait du sang humain? Mais c'est immonde! Et comment a-t-elle pu y goûter en sachant que nous ne sommes pas censé venir sur leur territoire?
- Qui es tu pour venir en ces lieux, misérable humaine?
- Qui vous dit que je suis humaine?
J'espère la surprendre avec cette révélation maison visage reste impassible.
- Ta stupidité.
Quoi? Non mais pour qui elle se prend? Je vais lui faire ravaler son langage. Je m'approche d'elle, les poings serraient et elle ne trouve rien de mieux à faire que de sourire. Et la, je comprend. Elle veut mon sang. Je m'en souviens à présent, les vampires ne mangent pas, ils boivent. Et si je m'approche d'elle de mon plein gré, elle a plus de chance de réussir à me mordre par surprise. Stupéfaite, je reste pétrifié sur place. La vampire, semblant comprendre ce qui se passe, s'avance, un sourire encore plus grand éclairant son visage. Elle incline la tête et cette fois, je sens son souffle sur mon cou me donner la chair de poule. Elle passe ses canines sur mon cou et je frémis. Soudain, je sens deux choses pointus comme des couteaux s'enfoncer dans mon cou et je manque de m'écrouler. La douleur n'est pas insupportable mais je me sens vidée de mes forces. La vampire me retient par les épaules, m'empêchant de tomber. Brusquement, elle s'éloigne de moi et me regarde en crachant du sang.
- Qu-Qui es-tu?

Half-VampireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant